Dans sa stratégie en faveur de la biodiversité présentée en mai 2020, la Commission européenne s'est fixée pour objectif de protéger au moins 30 % des terres et des mers de l'UE d'ici à 2030, dont un tiers sous protection stricte. Elle publie ce vendredi 28 janvier les orientations en vue d'aider les États membres à désigner et à gérer les nouvelles zones protégées.
« Natura 2000 constitue le pilier d'un réseau transeuropéen de la nature, toutefois des efforts supplémentaires sont nécessaires sur le plan national pour le compléter. Nos orientations donnent aux États membres des outils pour les aider à identifier, désigner et gérer des zones protégées supplémentaires », a expliqué Virginijus Sinkevičius, commissaire à l'environnement, aux océans et à la pêche. Les désignations de zones supplémentaires pourront en effet être réalisées à travers le réseau Natura 2000 mais aussi par des régimes de protection nationaux.
Le document d'orientation établit un processus afin que les nouvelles désignations soient discutées, examinées par des pairs et améliorées afin que les objectifs de l'UE puissent être atteints. « Il fournit également une définition de la protection stricte et des orientations aux États membres sur la mise en place d'une gestion et d'un suivi appropriés pour les aires protégées existantes et futures », explique la Commission européenne. La France, qui a inscrit les mêmes objectifs dans sa stratégie nationale, consulte actuellement le public sur la définition de la « protection forte ».
Outre l'objectif lié au rétablissement de la biodiversité d'ici 2030, la Commission met en avant les avantages économiques liés à une telle protection. « Les services écosystémiques du seul réseau Natura 2000 existant (alimentation, filtration de l'eau et de l'air, résilience aux catastrophes, etc.) sont estimés à 300 milliards d'euros par an et le réseau soutient quelque 500 000 emplois », rappelle l'exécutif européen.