Malgré son interdiction en France, il y a vingt ans, l’amiante reste présent dans de nombreux bâtiments et équipements. Et constitue un enjeu majeur de santé publique et de santé au travail. Dans cette perspective, AFNOR Compétences accompagne les professionnels via une offre de formations complète et exigeante, notamment en matière de gestion du risque amiante.
Fibre naturelle très solide, l’amiante a été largement utilisé dans de nombreux secteurs d'activités et plus particulièrement dans le bâtiment entre 1950 et 1980 pour ses capacités techniques :
résistance aux températures élevées et au feu, résistance aux acides et aux produits chimiques, isolation électrique et phonique, élasticité…
Cependant, ce matériau est toxique et l’inhalation de ses poussières est très dangereuse, provoquant notamment des fibroses et des cancers des poumons ou de la plèvre.
Deux décennies après l’interdiction de l’amiante, en 1997, la situation avance mais demeure compliquée. Trop peu de bâtiments ont été désamiantés. Selon les fédérations professionnelles de désamiantage, il y aurait de l’amiante dans un bâtiment sur deux et elles évaluent à 40 ou 50 ans le délai nécessaire pour éradiquer ce fléau.
Relever le défi de l'amiante passe par un accompagnement des professionnels en termes de formation, de compétences et de gestion des risques.
« Techniquement, on observe que la capacité de détection de l’amiante est à améliorer. Les professionnels limitent leur recherche à un nombre trop limité de matériaux dans lesquels ils pourraient trouver de l’amiante.
Ils se cantonnent à ceux qu’ils connaissent sans prendre en compte la totalité des préconisations et des listes du Code de la Santé Publique.
En outre, les techniciens ne sont pas suffisamment au fait des risques de l’amiante, il est nécessaire de leur apprendre à se protéger et à sensibiliser les propriétaires et les bailleurs à ces risques », explique Jean-Louis Toussaint, expert Amiante et formateur chez AFNOR Compétences.
Dans un contexte réglementaire de plus en plus exigeant, l’offre de formation AFNOR Compétences est plus que jamais une garantie de qualité. Un arrêté du 25 juillet 2016, entré en application le 1er janvier 2017,
modifie et durcit les critères de certification des compétences des opérateurs de repérage de l’amiante dans la construction. Il prévoit une obligation de contrôle du travail effectué sur le terrain... une logique de résultat se met en œuvre !
Ces formations obligatoires préparent à l’examen de certification de compétences Amiante avec mention ou sans mention. Le cursus « Avec mention » permet d’intervenir sur l’ensemble d’un bâtiment, celui « Sans mention » concerne des appartements et maisons individuels et des petits locaux de travail. Au programme : rechercher avec méthode des matériaux et produits susceptibles de contenir de l’amiante, savoir réaliser un repérage et rédiger un rapport de repérage, être capable de conseiller un propriétaire sur les mesures à prendre pour gérer le risque lié à l’amiante.
Les volets « Risques sanitaires », « Dispositif législatif et réglementaire », « Méthodologie de repérage » sont des gages de compréhension des tenants et des aboutissants du métier.
Cette formation métier certifiante permet de mener à bien un projet de rénovation énergétique : compréhension des données techniques, environnementales, énergétiques et économiques en concertation avec les différents acteurs du projet. Cette formation offre une vision globale et transverse et intègre les problématiques liées à l’amiante massivement utilisé dans le passé en tant qu’isolant.
« Deux points forts caractérisent les formations AFNOR Compétences qui sont en totale adéquation avec la nouvelle réglementation. D’une part, elles mettent l’accent sur une bonne compréhension des textes réglementaires pour faire comprendre aux professionnels - notamment les diagnostiqueurs – ce que l’on attend d’eux. D’autre part, elles prennent appui sur des exemples concrets pour leur fournir une méthodologie étape par étape lors du repérage pour mieux détecter la présence d’amiante mais aussi pour mieux gérer les risques liés à son exposition », conclut Jean-Louis Toussaint.
