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Actu-Environnement

Intervention sur les véhicules électriques : pensez à l’habilitation électrique des opérateurs !

Avec l’arrivée du véhicule électrique dans les garages, la sécurité au travail passe par la prévention de risques spécifiques. Focus sur l’habilitation électrique des opérateurs avec Luc Besnard, dir. du centre IDF de l’Institut de Formation de Socotec.

Se former pour intervenir sur un véhicule électrique, est-ce d’actualité ?

Le Grenelle de l’environnement a créé une filière « véhicule décarboné » qui va accroître le taux d’équipement en véhicules électriques et hybrides en France. À l’horizon 2020, ce sont 2 millions de véhicules de ce type qui circuleront dans nos rues. Les entreprises publiques et les collectivités ont commandé 50.000 véhicules en 2010… C’est le moment pour les professionnels de l’automobile de se prémunir de risques nouveaux.

Quels sont les risques d’intervention spécifiques sur un véhicule électrique ?

Les batteries ont fortement évolué en termes de puissance, d’autonomie et de longévité. Il existe un chargeur adapté pour chaque type de batterie : chargeur embarqué ou stationnaire, alimenté en 230 V~ ou en 400V~. Cela dépend du type de véhicule : deux roues, véhicule léger ou lourd, véhicule industriel.

Intervenir sur une batterie et un chargeur n’est pas sans risque pour l’opérateur. Selon l’usage, ou bien la batterie est génératrice de courant (décharge), ou bien elle est réceptrice de courant (charge). Ces phases de fonctionnement obéissent à des valeurs limites à ne jamais dépasser pour la tension, l’intensité, le temps, la température, le dégagement gazeux.

Les risques sont nombreux. Citons avant tout le risque d’électrocution, car les valeurs de tension sont bien supérieures aux tensions de sécurité : un contact direct avec une pièce nue peut être mortel. D’autres risques, comme le court-circuit ou le dégagement gazeux, sont également à considérer et peuvent être à l’origine de blessures graves sur l’intervenant.

Quelles sont les obligations de l’employeur en matière de prévention des risques ?

Les véhicules électriques sont alimentés par des tensions qui peuvent être supérieures à 400 V. Pour intervenir sur ou à proximité d’un véhicule électrique, l’opérateur doit posséder un titre d’habilitation pour réaliser les travaux d’ordre électrique et d’ordre non électrique.

L’habilitation électrique, remise par l’employeur, impose que le salarié effectue une formation à la sécurité et que ses compétences soient validées selon les exigences du niveau de ses interventions. Pour les travaux d’ordre électrique, le salarié doit être un électricien confirmé.

En cas d’accident induit par le non respect des procédures légales et ayant entraîné des blessures graves, des poursuites peuvent être engagées envers l’employeur.

SOCOTEC actualise ses formations en fonction d'une réglementation qui évolue. Aujourd'hui, celle qui concerne l’habilitation est contenue dans le recueil de normes UTE C18-510 et plus particulièrement dans le C18-550, spécifique aux véhicules électriques.

Quel est le contenu des formations proposées par l’Institut de formation Socotec ?

Avant de parler de contenu de formation, nous analysons les pratiques de l’entreprise : opérations confiées aux intervenants, connaissances en électricité, règles et procédures en cours, matériels et outillages à disposition. Ensuite, nous construisons un programme en conformité avec la norme en vigueur.
Qu’il soit question pour l’opérateur d’intervenir à proximité d’un véhicule sous tension, d’effectuer des opérations simples ou bien encore d’effectuer des essais et y faire de la maintenance, il devra :
1- connaître les dangers de l’électricité,
2- savoir comment fonctionne le véhicule et les générateurs électriques,
3- savoir lire le schéma d’un circuit électrique et du dispositif de charge.
L’opérateur pourra ainsi appliquer les méthodes de protection individuelle et collective pour intervenir dans les meilleures conditions de sécurité.

Comment se déroulent les formations pour l’habilitation « véhicule électrique » ?

Nous appréhendons les thèmes de formation tant d’un point de vue théorique que pratique. Nous insistons sur la « démonstration » par l’utilisation de châssis électriques, d’échantillons d’appareillage et de matériel de sécurité. Les exercices pratiques occupent une place dominante : exercices individuels sur des voitures électriques, hybrides ou chariots électriques.

Nous nous adaptons au secteur d’activité de l’entreprise et aux recommandations des constructeurs. Enfin, nous remettons un recueil des prescriptions de sécurité électrique à chacun de nos stagiaires. Ce document est complété par le guide C18-550 de l’UTE spécifique aux véhicules électriques.

Les évaluations se déroulent en deux étapes. La première concerne les acquis théoriques par un QCM via un logiciel de vote multimédia. La seconde se déroule, en pratique, sur le véhicule.

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