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AccueilRaphaël KiefferRT 2012 : de nouvelles collaborations entre les professionnels pour mieux utiliser les solutions constructives

RT 2012 : de nouvelles collaborations entre les professionnels pour mieux utiliser les solutions constructives

Raphaël Kieffer, directeur de Schöck France, nous présente sa vision de la RT 2012 et l’importance de repenser l’approche constructive pour une meilleure performance énergétique de l’enveloppe du bâti.

Publié le 10/03/2011

La nouvelle réglementation thermique issue du Grenelle de l'Environnement représente un véritable engagement et un véritable défi pour l'ensemble des acteurs de la construction. Fixant un seuil de consommation énergétique de 50 kWh ep./m2/an modulé, la RT 2012 marque le plus grand saut énergétique de ces 30 dernières années.

RT 2012 : des ambitions affirmées, un challenge à portée de main

La réalisation de cet objectif peut paraître difficile à atteindre, cependant, les solutions techniques existent d'ores et déjà. Il s'agit donc aujourd'hui de trouver un nouveau mode collaboratif lors de la conception du projet permettant de mettre en œuvre, de manière cohérente, les outils existants.

Déployer une nouvelle approche constructive

Avec l'introduction de l'indicateur Bbio, qui représente en quelque sorte la performance énergétique du bâti, la RT 2012 conduit à repenser l'approche constructive. Pour concevoir un bâtiment très performant, des échanges entre architectes et bureaux d'études thermiques seront nécessaires dès les premiers stades de la conception. Les thermiciens devront donc être associés au projet de construction, bien plus tôt dans la conception d'un ouvrage, que la pratique moyenne actuelle. En effet, il est quasiment impossible d'atteindre les 50 kWh ep./m2/an lorsque la conception du bâti a été réalisée au mépris de la performance énergétique.

Lutter contre les ponts thermiques : une exigence de moyens

Si l'isolation des parois vitrées et de la toiture est prise en compte depuis plusieurs années, la RT 2012 prend enfin en compte la totalité des composantes de l'enveloppe du bâtiment. Elle se focalise sur les derniers points de déperdition énergétique : les ponts thermiques. Le traitement des ponts thermiques répond désormais à une obligation réglementaire de moyens et ne relève plus simplement d'un choix financier, architectural ou d'un engagement du maître d'oeuvre en faveur de l'environnement. Désormais, la somme des déperditions des ponts thermiques doit être inférieure à 0,28 W/(m2SHONRT.K). Les ponts thermiques des liaisons entre les planchers intermédiaires et les murs extérieurs ne doivent pas excéder 0,6 W/(ml.K).

Informer et former les acteurs de la construction

Que ce soit pour une isolation thermique par l'intérieur, par l'extérieur ou répartie, les rupteurs de ponts thermiques permettent déjà aux acteurs de la construction d'atteindre, voire de dépasser, les objectifs fixés par la nouvelle réglementation RT 2012. Les dernières générations de rupteurs sont même certifiées par l'institut de la maison passive (Passivhaus Institut, Darmstadt) et sont utilisées dans des bâtiments à énergie positive.

Toutefois, outre leurs efforts en matière de R&D et la recherche de solutions toujours plus performantes, les fournisseurs de solutions constructives devront aussi s'investir auprès de leurs clients et des parties prenantes d'un projet pour les accompagner dans la mise en oeuvre de ces produits. Car aujourd'hui, force est de constater qu'un grand nombre de professionnels n'a toujours pas connaissance des technologies disponibles ou ne sait pas les mettre en oeuvre.

Pour atteindre, rapidement, des objectifs ambitieux en matière d'efficacité énergétique dans le bâtiment, toutes les parties prenantes devront compléter leurs savoir-faire par du « faire-savoir ». C'est à ce prix que la « profession bâtiment » saura répondre aux enjeux du changement climatique !

Raphael KIEFFER, directeur général de SCHÖCK FRANCE

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1 Commentaire

Arnaud

Le 17/03/2011 à 10h32

Bonjour
La RT 2012 et le Grenelle de l'Environnement appliqué au bâtiment crèent effectivement deux ruptures majeures : une rupture technico-contractuelle avec l'introduction d'une bonne dose d'obligation de résultat (pour dépasser l'obligation de moyens) et, par conséquent, une rupture nécessaire dans la façon de travailler des concepteurs qui doivent désormais travailler ensemble et non plus chacun à leur tour.
Je renvois donc volontiers la politesse à M. KIEFFER pour dire que non seulement thermiciens (dont je suis) et architectes doivent travailler ensemble, mais que les industriels sont les bienvenus également dans cette dynamique pour l'innovation collective.
Nous le devons à nos clients, j'entends par là non seulement nos donneurs d'ordre mais aussi les futurs "utilisateurs" qui entendent, à juste titre, bénéficier de ces hautes performances sans élévation des coûts du logement (et de l'immobilier en général) qui sont d'ores et déjà à des niveaux bien élevés.
Au plaisir de créer chaque jour ces équipes projets innovantes.
A de BOISGROLLIER - ELITHIS

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