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La formation des installateurs de pompes à chaleur, gage de qualité pour la rénovation énergétique

Chaque année, 12 000 chauffagistes obtiennent la qualification RGE d'installateurs de pompes à chaleur, un des principaux gestes de rénovation énergétique. En Île-de-France, au Costic, ils sont formés à leur mise en service et à leur maintenance.

Article  |  Energie  |    
La formation des installateurs de pompes à chaleur, gage de qualité pour la rénovation énergétique

En 2022, le nombre de travaux d'amélioration de la performance énergétique des logements a augmenté de 4 % en un an, selon la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb). Cette demande en plein essor se répercute sur le nombre d'artisans spécialisés, notamment parmi les chauffagistes, nécessaires pour l'installation de dispositifs, tels qu'une pompe à chaleur (PAC) ou des panneaux solaires thermiques, en remplacement d'une chaudière à fioul. « Rien qu'en Île-de-France, quatorze fois plus d'artisans qu'il y a cinq ans se forment chaque année à l'installation d'une PAC », atteste Maxence Olivar, responsable des audits et des formations chez Qualit'ENR.

La qualification d'une nouvelle génération d'artisans

Cet organisme attribue les qualifications RGE (pour Reconnu garant de l'environnement) aux chauffagistes de petites entreprises (TPE ou PME) se tournant vers les nouvelles solutions énergétiques. Rien qu'en 2021, plus de 12 000 artisans ont été formés à la mise en service et à la maintenance d'une PAC. Ces derniers reçoivent leur qualification après une formation de cinq jours, intitulée Quali'PAC (trois jours pour la formation Quali'Sol d'installation de panneaux solaires thermiques) et dispensée au sein d'un des 80 centres de formation aux métiers du génie climatique, comme le Costic dans les Yvelines.

   
Serge Haouizée, directeur du COSTIC, présentant l'un des plateaux techniques dédiés à la maintenance de pompes à chaleur. © Félix Gouty
 
   
« Nous n'apprenons pas le métier aux gens, énonce Marie-Hélène Huzé, directrice de la formation du Costic. Nous validons juste une compétence précise, un geste métier, pour faire monter la filière en compétence. » Pour obtenir leur qualification RGE d'installateur de PAC ou de panneaux solaires, les stagiaires à la recherche d'un gain de compétences sont mis en situation, par groupes de douze, dans l'enceinte d'un immense plateau technique. Faux toits équipés de panneaux solaires y côtoient des hordes de radiateurs et de pompes à chaleur. Les dispositifs y sont en effet déjà installés, la formation se concentre surtout sur les manœuvres de mise en service et de maintenance. Le montage ou démontage des appareils doivent déjà être connus des couvreurs-plombiers-chauffagistes formés.

La maîtrise technique, barrière contre l'écodélinquance

Le programme comprend également la réalisation d'une étude thermique, des connaissances générales dans le domaine en réponse à l'obligation de conseil de chaque artisan qualifié ainsi qu'une maîtrise de l'autocontrôle. « Les stagiaires doivent pouvoir pratiquer l'autocontrôle pour garantir la qualité de leur installation face à un éventuel audit », souligne Maxence Olivar. Encore 20 % des audits sollicités par des clients relèvent d'un vrai manquement. En 2021, dix anciens installateurs, pourtant qualifiés au terme d'un examen théorique et pratique, ont même été radiés pour des fautes répétées. Le résultat, selon Qualit'ENR, d'une forme « d'écodélinquance ».

Des entreprises commerciales, souvent adeptes du démarchage téléphonique abusif et de la vente de crédits, n'hésitent pas à frauder la qualification RGE (ou à la falsifier). « Ces faux installateurs tiennent davantage du commercial que du technico-commercial, indique Maxence Olivar. Ils n'ont pas les compétences pour réaliser une étude thermique. Mais ils réussissent à convaincre des personnes isolées en maison individuelle, par exemple en leur proposant une installation en quelques heures alors qu'il faut en moyenne deux à trois jours pour passer d'une chaudière au fioul à une PAC. » Fort heureusement, ces pratiques restent marginales : 0,12 % des 17 000 installateurs en activité se sont avérés être des écodélinquants, selon l'organisme. Par ailleurs, chaque entreprise dont les installateurs sont qualifiés RGE demeure référencée dans le portail officiel de FranceRénov'.

 
 
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