Aux bords de la saturation, les collectivités en charge du traitement des déchets ménagers résiduels doivent concilier cette gestion dont elles ont la responsabilité avec la nécessité d’accélérer la mise en œuvre d’une économie circulaire sur leur territoire. 

Pour poser le débat et trouver des solutions viables et durables, AMORCE organise un colloque dédié à ces enjeux le jeudi 23 mai 2024 à Paris : « Déchets résiduels : comment collectivement sortir de l’impasse ? » à destination des élus et services des collectivités ainsi que leurs partenaires, et en partenariat avec la Banque des Territoires et le Syndicat National des bureaux d’études en Énergie et en Environnement (SN2E).

3 millions de tonnes, c’est la quantité estimée par l’État de déchets en déficit de capacité de traitement si nous continuons dans cette direction. Face à une pénurie de moyens pour les prendre en charge, les coûts de gestion augmentent fortement et impactent irrémédiablement les contribuables locaux. D’un côté, les objectifs nationaux pour diminuer le recours à l’enfouissement ont conduit à diviser par deux le nombre d’installations de stockage de déchets depuis les années 2000. Les sites encore ouverts atteignent aujourd’hui leurs limites en s’approchant dangereusement de leur capacité maximale. De l’autre, même si les collectivités constatent une baisse des déchets résiduels, il demeure un décalage par rapport aux capacités des installations pour y faire face. Une situation de blocage menace. Peut-on laisser les collectivités gérer seules une pénurie de solutions de traitement ?

Plusieurs voies sont à explorer, allant des stratégies massives de réduction des quantités de déchets et de détournement vers des solutions de valorisation des matières, jusqu’au fait d’assumer que les collectivités réinvestissent le champ de la valorisation énergétique. La gestion des déchets est aussi une ressource pour assurer la nécessaire transition énergétique. Alors que les objectifs réglementaires à atteindre s’empilent et demandent toujours plus de moyens, les collectivités doivent faire des choix et demandent des mécanismes financiers, ainsi qu’un cadre réglementaire pour agir.

Ainsi, l’heure est plus que jamais au renouvellement des approches pour aborder la question de ces déchets résiduels. C’est toute l’ambition de ce colloque qui mettra en lumière des solutions issues des collectivités françaises :

• prônant la réduction des déchets et les stratégie territoriales pour agir ;
• développant davantage d’exutoires ;
• abordant la question du financement de cette transition écologique.

Un colloque construit pour et par les collectivités avec de nombreux retours d’expériences innovants de ce qui fonctionne et des stratégies envisagées en fonction des ressources à leur disposition ! L’occasion pour AMORCE de porter la voix des territoires en réunissant des représentants de l’État et du Parlement lors des temps forts de notre événement (dialogue, table ronde, ateliers…) et d’ouvrir la réflexion vers d’autres alternatives au stockage, en cohérence avec les objectifs européens et nationaux et en lien avec la planification écologique.

Élus et services des collectivités, parlementaires, représentants de l’État, partenaires des territoires, sortons de l’impasse et engageons nos territoires en transition écologique dans un horizon des possibles en vous inscrivant à cet événement !