L'intérêt du refroidissement solaire réside dans la simultanéité de la demande de froid et de l'ensoleillement.
Source CSTB
Durant la dernière décennie, une demande de confort accrue et des températures élevées en été ont conduit à un fort développement de la climatisation dans les bâtiments tertiaires. Ce développement est responsable d’un fort
pic de consommation électrique en été, le système de production et de transport d’électricité se rapprochant parfois de ses limites de capacité. Associés aux éventuelles fuites de fluides frigorigènes, ces pics de production électrique induisent une augmentation des
émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.
Les systèmes de rafraîchissement solaires ont l’avantage de supprimer la plupart des nuisances d’une climatisation classique : la consommation d’électricité peut être
jusqu’à 20 fois inférieure à celle d’un système classique à compression, les fluides frigorigènes employés sont inoffensifs puisqu’il s’agit d’eau et de solutions salines et la nuisance sonore du compresseur est supprimée. De plus, l'absence de compresseur mécanique évite les vibrations d'où le fait que ces machines demandent un entretien limité et présentent une grande longévité.
Il existe un gros potentiel de développement, essentiellement dans le secteur tertiaire (hôpitaux, bureaux, maisons de retraite,…). Cependant, les techniques de froid solaire sont encore au stade de la démonstration du fait de la complexité de la mise en œuvre, essentiellement au niveau de l'optimisation des composants et du système global, notamment en ce qui concerne la régulation.
De plus, les technologies existantes ne sont pas encore compétitives du point de vue économique comparées aux systèmes classiques utilisant l’électricité. Ceci est lié à la fois au coût d’investissement élevé du système solaire et des machines frigorifiques et au faible coût de l’électricité pour les systèmes classiques. Selon Daniel Mugnier du bureau d’étude Tecsol,
ses installations sont encore 3 à 5 fois plus chères que les installations traditionnelles mais les prix devraient baisser assez rapidement d’ici 3 à 5 ans.Des aspects réglementaires freinent également le développement à grande échelle de la climatisation solaire. Du fait d’un faible coefficient de performance (COP), ces machines rejettent beaucoup de chaleur. Il est possible de stocker cette chaleur sous forme géothermique mais le coût élevé des forages pousse à opter plutôt pour des tours aéroréfrigérantes. Or la réglementation contraignante liée au risque légionelle complique la situation.
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