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Le stockage et la distribution de l'eau potable

L'eau potable et ses enjeux Actu-Environnement.com - Publié le 10/01/2011
L'eau potable et ses enjeux  |    |  Chapitre 5 / 6
Le réseau de distribution

Après traitement de potabilisation, l'eau est stockée dans un réservoir ou château d'eau avant d'être distribuée à la population et autres utilisateurs (industries, entreprises, administrations, lutte contre les incendies, nettoyage des rues, etc.). Le réseau de distribution public est alors raccordé au réseau privé via le compteur d'eau. La France compte plus de 16 000 unités de distribution d’eau potable, soit le plus grand réseau de distribution d'Europe. La population urbaine est entièrement raccordée à l’eau potable, et la population rurale l’était à 98,5% en 1995. Selon l'enquête sur les services d'eau et d'assainissement réalisée auprès des communes en 2008 par le SoeS, la longueur du réseau de distribution d'eau potable français s'établit à 906 000 km en 2008 contre 877 000 km en 2004. "Cette différence s'explique pour les trois-quarts par l'extension des réseaux existants (15 000 km), à de nouveaux lotissements par exemple, et par la création de 80 nouveaux services de distribution (6000 km). Le quart restant tient à l'amélioration de la connaissance des réseaux par les communes.", est-il précisé.

La lutte contre les fuites

Dans le réseau de distribution, l'eau potable circule sous pression dans des conduites enterrées de différents diamètres qui, à la suite à de mouvements de terrain, d'évènements climatiques extrêmes ou simplement par usure, se mettent à fuir. Réduire les fuites permet d'éviter des prélèvements sur la ressource et des traitements inutiles de l'eau. Dans la plupart des services d'eau modernes, un réseau de surveillance relié à un système d'information géographique (SIG) permet de localiser les fuites et en conséquence, d'assurer rapidement le remplacement des conduites ou des branchements défectueux. L'indice linéaire des pertes d'eau dans le réseau comme le taux de renouvellement du réseau font partie des indicateurs de performance des services d’eau.
Selon l'enquête sur ces services réalisée par le SoeS auprès des communes en 2008, "le taux de pertes d'eau sur le réseau, rapport de l'ensemble des pertes (volumes pour l'entretien des réseaux inclus) aux volumes mis en distribution, continue de diminuer. En moyenne, il s'établit à 21,9% en 2008, contre 23,7% en 2004, alors que la population desservie a augmenté. Entre 2004 et 2008, il diminue de 2 % par an du fait du renouvellement/développement des canalisations et de progrès dans le dispositif de surveillance." Par exemple, la détection/réparation plus rapide des fuites se fait à l’aide « d’écouteurs enregistreurs » sophistiqués (loggeurs, corrélateurs acoustiques…), ou même par la détection dans le sol au droit de la fuite de sorties de gaz injectés dans l’eau.
Pour un même volume d'eau distribuée, les volumes perdus augmentent avec la longueur du réseau et la densité de branchements. Selon cette même enquête, "l'indice linéaire de pertes, qui mesure les pertes par kilomètre de réseau, passe ainsi de 3 m3 par km et par jour dans les villes de moins de 400 habitants, à 15 m3 par km et par jour dans celles de plus de 50 000 habitants. Le taux de remplacement annuel du réseau déclaré pour les années 2006-2008, comme celui prévu pour 2009-2011, reste d'environ 0,6 % par an." En 2006, 5,6 milliards d'euros ont été investis pour créer de nouveaux réseaux et de nouvelles installations, et pour remettre à niveau les équipements existants – assainissement compris – (source : BIPE-FP2E, janvier 2008). Mais cela reste insuffisant pour assurer la durabilité des infrastructures, qui nécessite d'affecter des moyens financiers supplémentaires.

Les branchements en plomb

Conformément au décret 2001-1220 du 20 décembre 2001, relatif aux eaux destinées à la consommation humaine, la limite de qualité en plomb de l'eau potable est fixée à 10 µg/L au 31 décembre 2013, ce qui implique d'ici là, la suppression de tous les branchements en plomb dans le réseau de distribution. Les collectivités sont encore loin d'avoir atteint cet objectif, qui impacte aussi bien le budget du service de l'eau – au détriment des programmes de renouvellement structurants -, que celui du consommateur. "L’élimination des tuyaux de plomb incombe surtout aux particuliers mais la partie publique n’est pas négligeable : au moins 4 milliards d’euros en 15 ans en France", estime Bernard Barraqué, directeur de Recherche au CNRS. "On peut se demander si l’amélioration négligeable de la santé publique qui en résultera justifiait une telle dépense, alors qu’on aurait pu simplement interdire le renouvellement des canalisations en plomb, en jouant sur leur vétusté naturelle". Ce qui s'applique notamment dans les secteurs où l’eau naturelle est calcaire, étant donné qu'alors les dépôts de tartre tapissent l’intérieur des conduites et piègent le plomb qui voudrait s'échapper des parois.

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