Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Le véhicule électrique fait ses premiers pas dans les flottes d'entreprise

Véhicules d'entreprise : la mobilité électrique entre en jeu Actu-Environnement.com - Publié le 06/11/2017

Le véhicule électrique a encore du mal à convaincre les gestionnaires de flotte d'entreprise ou les responsables des achats. Mais les freins psychologiques et économiques tombent progressivement et laisse entrevoir les atouts de la mobilité électrique.

Véhicules d'entreprise : la mobilité...  |    |  Chapitre 1 / 5
Environnement & Technique N°374 Ce dossier a été publié dans la revue Environnement & Technique n°374
[ Acheter le numéro | S’abonner ]

Et si on passait à l'électrique ? Cette question, de plus en plus d'entreprises se la posent pour leur flotte de véhicules. Le désamour de la société pour le diesel, le renouveau des plans de déplacement d'entreprise ou encore le besoin de déployer une politique bas carbone, poussent les gestionnaires de flotte à envisager d'intégrer des véhicules électriques. Mais peu encore osent passer à l'action.

"Les acteurs publics sont assez volontaristes", constate Michel Roitman, directeur stratégie et développement d'ALD Automotive France. Selon les chiffres d'une étude du cabinet Xerfi de mars 2017, le diesel reste prépondérant dans les parcs de véhicules français (86% des immatriculations en 2016) même si un rééquilibrage en faveur des voitures essence s'opère (10,8%). Les gestionnaires de parcs et les responsables des achats plébiscitent depuis plusieurs années la motorisation hybride. Mais la réduction du bonus et la suppression des aides a conduit à un recul  des ventes : 1,9% des immatriculations en 2016 contre 2,5% en 2015.

Le véhicule électrique est encore discret. Seulement 19% des entreprises interrogées par Xerfi en début d'année déclarent utiliser un véhicule électrique. Elles devraient être près de 40% à en posséder au moins un d'ici trois ans. Mais pour l'instant, selon les derniers chiffres de l'Observatoire du véhicule d'entreprise, la part des voitures électrique dans les flottes est passée de 1,2% en 2016 à 1,4% au cours du premier semestre 2017.

Les modèles économiques ne favorisent pas le véhicule électrique

Les freins sont multiples. Psychologiques en premier lieu : l'autonomie sera-t-elle suffisante ? Selon Xerfi, ce point est un frein majeur "qui devrait toutefois diminuer avec l'arrivée sur le marché de nouveaux modèles" mais pour de nombreux acteurs, l'autonomie n'est plus un problème.

Les freins sont économiques en second lieu. Et sur ce point, les véhicules électriques ont encore tout à prouver. S'ils rattrapent peu à peu leurs homologues diesel, les critères de calcul et de comparaison dans les modèles économiques des loueurs de voitures longue durée ne leur donnent pas l'avantage. D'où la mise en place de mesures fiscales pour rééquilibrer la donne. Pourtant, pour ceux qui ont tenté l'aventure comme le groupe La Poste qui possède aujourd'hui 36.000 véhicules électriques sur les 50.000 que compte sa flotte, il n'y a aucun regret. Confort de conduite, maintenance allégée... le compte y est. Mais la rentabilité d'un véhicule électrique va de paire avec son utilisation. Plus il roule, plus il est rentable. Pour lui donner toutes ses chances, il faut dans un premier temps faire un point complet sur la flotte de véhicules : quels usages pour quels besoins ?

Le véhicule électrique n'est pas la solution la plus adéquate pour toutes les configurations. Mais bien souvent, il peut couvrir la majorité des besoins. Il peut être intéressant d'aller plus loin en faisant évoluer son organisation pour utiliser à son maximum l'autonomie des véhicules électriques. Un troisième frein perdure par ailleurs : la réglementation. La Poste constate aujourd'hui qu'elle ne peut pas augmenter sa flotte électrique pour des raisons de réglementation liée à la sécurité dans les parkings souterrains. Aujourd'hui, les bornes de recharge peuvent être installées au niveau -1. Mais pas plus bas. Pour beaucoup d'acteurs, il est temps de remettre à jour la réglementation actuelle pour qu'elle soit enfin en phase avec les réalités du terrain.

Florence Roussel

© Tous droits réservés Actu-Environnement
Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

Retour au sommaire

RéactionsAucune réaction à cet article

 

Réagissez à cet article ou posez une question

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- disposant d'un porte-monnaie éléctronique
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
[ Tous les champs sont obligatoires ]
 

Partager

Environnement et technique

Dossier Véhicules d’entreprise : la mobilité électrique entre en jeu

Retrouvez le dossier "Véhicules d’entreprise : la mobilité électrique entre en jeu"
à la une du n° 374
Acheter ce numéro S'abonner