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Actu-Environnement

Les perspectives des VHU

Les véhicules hors d'usage (VHU) en France Actu-Environnement.com - Publié le 04/10/2006
Les véhicules hors d'usage (VHU) en...  |    |  Chapitre 6 / 7
Les difficultés de la filière

• Manque de chiffres en termes de quantités de déchets :

Si l’on peut penser que le traitement des VHU est bien entré dans les préoccupations de la profession de déconstruction des VHU, il manque encore à le prouver avec des chiffres complets et fiables. La création de l’ONDA est un premier pas encourageant qui devrait prendre de l’importance dans les années à venir. Une fois les chiffres connus, il sera alors possible de connaître le taux de recyclage des VHU et voir s’ils sont en accord avec la réglementation.

• Sites pollués :

Les activités de démantèlement, d’entreposage, de pressage et de déchiquetage de véhicules hors d’usage présentent des risques d’impacts négatifs pour l’environnement. Pour un bon nombre des entreprises de démantèlement de VHU visitées, la contamination des sols représente le premier impact environnemental négatif de leurs activités, suivi de la contamination des eaux de surface. Cette contamination est principalement causée par des activités de démantèlement et de pressage des VHU effectuées sur des surfaces non étanches et par un entreposage des batteries et des huiles usées ne respectant pas les normes. Il y a encore beaucoup à faire en termes d’autorisation d’exercer et de certification pour un total respect de la réglementation.

Développements pour atteindre 95% de valorisation

Deux études différentes menées en 1998 et 1999 par Renault et Sofival démontraient que le taux moyen de valorisation d'un véhicule chez un démolisseur certifié atteignait à l’époque 83 à 84%. Avec les récentes réglementations notamment sur les pneumatiques et les DEEE et la mise en place des filières, on peut estimer que l’objectif de valorisation de 85% en 2006 est atteint même s’il reste à prouver. Désormais, le véritable objectif est d'atteindre le taux de 95 % de valorisation en 2015 et les acteurs de la filière semblent plutôt dubitatifs. Celui-ci ne pourra être atteint que par la mise en place de nouvelles filières de valorisation.

Chacun des opérateurs a donc sa responsabilité technique et doit apporter sa pierre à l'édifice :
  • Le constructeur doit concevoir à l'aide d'un plus grand volume de matériaux recyclés des véhicules plus facilement valorisables (démontage et matériaux).
  • Le démolisseur doit dépolluer le véhicule, démonter les pièces destinées aux marchés de l'occasion français et étrangers et trier les matières disposant déjà d'une filière de retraitement.
  • Le broyeur doit procéder à la destruction des épaves et trier certaines matières pour leur recyclage.
Les diverses expérimentations faites dans le domaine de la valorisation énergétique des VHU n'ont plus lieu d'être développées puisque cette dernière doit devenir résiduelle. C'est donc vers la valorisation matière qu'il faut s'orienter.

Les éventuelles filières à développer d'urgence sont connues et concernent principalement le verre, le plastique, les mousses, etc.

Eco conception

L’eco-conception est une des voies qui s’offrent aux constructeurs pour améliorer la recyclabilité des véhicules et répondre aux objectifs européens. Cette démarche est déjà engagée par plusieurs constructeurs. Elle consiste à intégrer le recyclage du véhicule dès sa conception afin de :
  • Maîtriser la composition matière des véhicules et augmenter l’utilisation des matériaux recyclés.
  • Faciliter la dépollution.
  • Répondre aux exigences réglementaires tout en satisfaisant à l’ensemble de ses autres contraintes (qualité, sécurité, compétitivité…).
L’ensemble des autres acteurs de la filière automobile vont contribuer à la réalisation de ces objectifs : fournisseurs, équipementiers, broyeurs, démolisseurs. Les axes de conception des constructeurs sont :
  • Politique matière.
  • Choix des matériaux (contre la diversité, pour leur compatibilité).
  • Gestion de la présence de substance.
  • Utilisation de matières recyclées.
  • Couplage de ces choix matière avec des programmes d’allègement des véhicules en vue de baisser leur consommation.
  • Connaissance des filières de valorisation.

© Tous droits réservés Actu-Environnement
Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

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