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Une technique maîtrisée mais peu développée en France

La végétalisation de toiture Actu-Environnement.com - Publié le 24/11/2008
La végétalisation de toiture  |    |  Chapitre 2 / 8
   
Une technique maîtrisée mais peu développée en France
   
Historique

La végétalisation de toiture ne constitue pas un phénomène nouveau. Il s’agit d’une méthode de construction que de nombreux pays ont adoptée depuis des centaines voire des milliers d’années pour les excellentes qualités isolantes des couches de terre et de végétation et les qualités décoratives. Dans les climats froids de l’Islande et de la Scandinavie, les toits de gazon contribuent à garder les immeubles au chaud, alors que dans les climats chauds comme celui de la Tanzanie ils contribuent à les garder au frais.

Dans les années 20, la généralisation du béton armé dans les constructions et l’apparition de toitures plates a fait naître l’idée des terrasses-jardins.
Dans les années 1970-80, les préoccupations croissantes que soulevaient la dégradation de la qualité du milieu et la raréfaction rapide des espaces verts dans les villes ont ravivé l’intérêt à l’égard des toitures végétalisées en tant que solution écologique en Europe du Nord. De nouvelles études techniques ont été menées, depuis celles sur les agents anti-racines, les membranes, le drainage et les substrats de croissance légers jusqu’aux études sur la pertinence de certaines plantes. L’idée de réduire l’entretien des installations a débouché sur des techniques permettant de développer des systèmes autonomes : la végétalisation extensive était née.

C’est en Allemagne, que le marché des toitures végétalisées a connu une forte expansion dans les années 1980, sa croissance annuelle atteignant alors entre 15 et 20% et le nombre de mètres carrés installés passant d’un à dix millions. Une grande partie de cette croissance résulte de lois adoptées par l’État et de subventions municipales.

Situation Européenne actuelle

Aujourd’hui le marché allemand est estimé à 14 millions de mètres carrés par an pour un marché de l’étanchéité de 80 millions de m2. 80 à 90% des installations allemandes sont de la végétalisation extensive. Plus de 40% des villes proposent des incitations financières pour le développement des toitures végétalisées. À Berlin, par exemple, la ville prend à sa charge 60% des dépenses liées aux toitures végétalisées et à l'installation de traitement de l'eau de pluie. Stuttgart exige quant à elle l’application de cette technologie à toutes les toitures-terrasses de nouveaux immeubles industriels.

D’autres pays européens ont adopté des mesures incitatives analogues. En Suisse, la ville de Bâle subventionne la végétalisation extensive de toiture sur son territoire à hauteur de 40% et se fixe comme objectif la végétalisation annuelle de 20.000 à 30.000 m2 de toitures. Alors qu’à Zurich les maîtres d’ouvrage ont l’obligation de végétaliser toute nouvelle terrasse plate.
Vienne prévoit également des subventions pour la construction de toits verts pour les nouveaux immeubles au moment de la planification, de l’installation et trois ans après la construction, afin d’en assurer l’entretien à long terme.
Toitures végétales Sopranature de Soprema
Toitures végétalisées Sopranature : la nature est aussi sur le toit
C’est en 1989 que SOPREMA lançait en France, SOPRANATURE, un nouveau concept de toiture. Aujourd’hui, SOPRANATURE est la référence en matière de végétalisation, transformant vos toitures et vos terrasses jardins traditionnelles en un espace vivant et bénéfique à l’environnement. Un système éprouvé qui se distingue par un domaine d’emploi très étendu.

Actuellement, plus de 75 municipalités européennes proposent des mesures incitatives ou des règlements pour l’installation de toitures végétalisées.

Situation en France

En France, le concept de végétalisation de toitures est porté par les industriels de l’étanchéité. Les toitures terrasse-jardin sont majoritaires avec un marché annuel de 2 millions de m2 en 2004 sur un marché total de l’étanchéité estimé à 20 millions de m2 par an.

La toiture végétale extensive s’est en revanche développée très lentement durant la décennie 90 : +400.000 m2 seulement de végétalisation extensive entre 1990 et 2000. Mais, elle connaît une nette progression : selon le CSTB, 300.000 m2 de toitures végétalisées ont été installées en 2006 contre 65.000 m2 en 2002. 90% des installations sont réalisées dans le neuf. La rénovation est souvent pénalisée pour les toitures légères déjà existantes qui ne supporteraient pas la surcharge. Dans le cas du neuf, tous les types de toitures sont sollicités : béton, acier, bois. Le marché français concerne essentiellement le tertiaire dont les toitures sont généralement plates ou à faible pente.
Le marché est par ailleurs porté par le secteur public qui est à l’origine de 75% des toitures végétalisées. La technique s’adresse pourtant aussi bien aux constructions des particuliers qu’aux bâtiments commerciaux, professionnels, collectifs et administratifs.

Le regain d'intérêt pour la végétalisation de toiture résulte d’une prise de conscience environnementale. Les toitures végétalisées entrent en phase avec les attentes de la société française et la technique a trouvé un terrain de développement à travers la démarche HQE®.

Toutefois cette technique reste très peu connue en France alors que les intérêts sont loin d’être négligeables. L’une des plus précieuses qualités des toitures végétalisées est qu’elles combinent de nombreux avantages sociaux, économiques et environnementaux. Si bon nombre de ces avantages font encore l’objet d’études dans diverses zones climatiques par l’utilisation d’essais in-situ et d’outils de modélisation, plusieurs installations exemplaires ont déjà révélé l’intérêt des toitures végétalisées.

Pour en savoir plus :

Lire l'article ''La toiture végétalisée peine encore à se développer en France''

Consulter le Centre Scientifique et Technique du bâtiment (CSTB)

© Tous droits réservés Actu-Environnement
Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

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