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Actu-Environnement

La question de la mobilité au cœur des choix

Les véhicules ''propres'' Actu-Environnement.com - Publié le 25/01/2010
Les véhicules ''propres''  |    |  Chapitre 10 / 10
Si les progrès technologiques ont permis une baisse des émissions polluantes et de gaz à effet de serre des véhicules depuis ces dernières années, ce ne sera peut-être pas le cas dans les années à venir. En effet, les solutions techniques ne suffiront pas à elles seules à réduire l'impact du secteur des transports sur l'environnement, surtout si l'on considère l'évolution actuelle du nombre de véhicules et de leur utilisation, qui annulera les progrès réalisés dans le rendement énergétique des véhicules et la réduction de leur pollution.
D'ailleurs en réaction au lancement du plan voiture propre en France les associations de protection de l'environnement ont fait part de leur inquiétude : ''il faut arrêter de nous parler de voiture propre ! La voiture « propre » crée autant d'embouteillages, de déchets et de route qu'une voiture classique'', a commenté Arnaud Gossement, à l'époque porte-parole de la Fédération France Nature Environnement. En résumé la voiture propre serait celle qui ne roule pas. C'est donc tout le système de mobilité actuel qui faut revoir et sortir du ''rouler partout tout le temps''.

Diminuer les besoins de mobilité

Selon les statistiques de l'INSEE près de trois salariés sur quatre quittent leur commune de résidence pour aller travailler ce qui laisse entrevoir l'importance des déplacements domicile-travail dans la mobilité quotidienne. De plus selon les analyses de l'Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité (INRETS) la distance relative entre le lieu de résidence et de travail n'a cessé d'augmenter tandis que de plus en plus d'actifs sont amenés à se déplacer dans le cadre de leur activité. En 2007, 33 milliard de km ont été parcourus par les professionnels français dont 11 Mds par avion, 12 Mds par voiture et 7 Mds par le train.

Dans ce contexte, les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) pourraient changer la donne. Télétravail, téléconférence, relevés à distance, les outils évitant les déplacements se sont perfectionnés avec l'économie de l'Internet mais leur déploiement est encore limité. Les télétravailleurs se situent en France autour de 7 % de la population active, alors qu’ils sont en moyenne 13 % en Europe et 25 % aux États-Unis.
Dans un rapport de novembre 2009 dédié au télétravail, le Centre d'Analyse Stratégique a identifié de nombreux freins au développement du télétravail notamment des freins juridiques comme les questions d'assurance, des freins culturels et sociaux mais également des freins liés à l’équipement informatique.
Pourtant les avantages environnementaux sont loin d'être négligeables. Selon ce, le potentiel de diminution des émissions de gaz à effet de serre serait de 1 million de tonnes (Mt) par an pour la France. Selon d’autres sources, les gains pourraient même être plus importants : de 1,5 Mt pour une transposition des chiffres pour les États-Unis et jusqu’à 3,3 Mt selon la Commission européenne.

Diminuer le recours à la voiture individuelle

Pour les déplacements vraiment nécessaires, l'objectif est d'encourager le recours à des modes de déplacements propres et/ou collectifs comme les transports en commun ou le vélo. Depuis quelque temps de nouvelles formules de déplacements ont également vu le jour sous forme de service de transport à la demande comme le covoiturage. Le concept ? Un groupe de personnes réalisant le même trajet régulièrement ou un trajet connu à l'avance choisit d'emprunter une seule et même voiture.



Autre dispositif en plein développement : l'autopartage. Avec ce concept, la voiture n'est plus vue comme un produit mais comme un service. Une entreprise met une voiture à disposition de plusieurs usagers. Sur abonnement et réservation, ces derniers peuvent l'utiliser de manière sporadique ou régulière, selon leurs besoins ! Particulièrement adaptée aux citadins, cette solution, plus souple que les systèmes traditionnels de location, évite l'achat et l'entretien à l'année d'un véhicule alors que son utilisation est occasionnelle. Bordeaux, Clermont-Ferrand, Grenoble, La Rochelle, Lyon, Marseille, Montpellier, Paris, Rennes, Strasbourg ou encore Toulouse ont déjà été séduites par le concept. Selon une étude du Boston Consulting Group présenté mi-janvier 2010, l'autopartage permettrait de réduire la consommation énergétique de 38% par usager.

© Tous droits réservés Actu-Environnement
Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur.

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