La période est à la vidange des nappes et la recharge déficitaire de l'automne-hiver 2022 pèse sur les ressources. « Les pluies de fin de printemps et de l'été ne sont que peu efficaces pour les nappes ; les eaux infiltrées dans les sols permettent de les humidifier et profitent à la végétation, précise le BRGM dans son point de situation du 1er juillet. Sur les secteurs arrosés, la part de pluies qui s'est infiltrée en profondeur a généralement été inexistante ou insuffisante pour compenser les volumes vidangés vers les exutoires et pour engendrer des épisodes de recharge. »
Ainsi, seuls 13 % des points d'observation sont au-dessus des normales mensuelles, 68 % des niveaux restent modérément bas à très bas et 19 % sont très bas. « La situation devra être particulièrement surveillée sur les nappes réactives affichant des niveaux sous les normales en juin, sur les nappes inertielles affichant des niveaux bas à très bas en juin et sur les secteurs fortement sollicités par des prélèvements », met en garde le BRGM.
Si certaines nappes réactives ont vu leur niveau soutenu par les orages, comme la nappe des calcaires jurassiques du sud du seuil du Poitou, d'autres en revanche ont été moins avantagées, par exemple les nappes alluviales de la Côte d'Azur, les plaines du Roussillon et la plaine d'Alsace.
Certaines nappes inertielles (qui se recharge plus doucement) ont subi deux à trois recharges déficitaires successives, et leurs niveaux restent préoccupants comme le sud de l'Alsace (nappes inertielles du Sundgau), le couloir Rhône-Saône (du Dijonnais au Bas-Dauphiné et l'Est-Lyonnais) ou le Bassin parisien (avec une situation contrastée).
Globalement toutefois, par rapport à l'année dernière, le niveau des nappes est moins défavorable (même si certains secteurs avec des nappes inertielles affichent des situations plus compliquées).