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Actu-Environnement

La jeunesse en appelle aux gouvernements lors de la conférence des Parties de Montréal

180 pays se réunissent depuis lundi à Montréal pour la conférence des Parties sur le changement climatique. À cette occasion, une délégation Jeunesse porte sa déclaration pour tenter de jouer un rôle actif dans la préservation du Climat.

180 pays se réunissent depuis lundi et jusqu'au 9 décembre à Montréal pour une nouvelle conférence des Nations unies sur les changements climatiques.
La conférence des parties (CdP) qui réunit pour la onzième fois les parties à la convention cadre sur le changement climatique (COP11) et pour la première fois les parties au protocole de Kyoto (MOP1) accueille quelque 10.000 représentants de gouvernements, du monde des affaires et des mouvements écologistes. La France sera représentée par Madame Nelly Olin, Ministre de l'Ecologie et du développement durable : je serai bien sûr à Montréal pour cette conférence essentielle sur l'action contre le changement climatique après 2012. Il s'agit pour les gouvernements d'entamer officiellement de nouvelles négociations.

Le premier point à l'ordre du jour sera l'adoption formelle du cadre institutionnel tissé durant les dix conférences précédentes et la mise en place opérationnelle du système d'observance du protocole de Kyoto. Un second volet concerne le renforcement de la gouvernance du mécanisme pour un développement propre Le troisième enjeu de Montréal, un des thèmes majeurs de la conférence, concerne le calendrier de négociation sur les mécanismes de l'après 2012. Le protocole sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, qui est entré en vigueur au début de l'année, impose une première étape : 5,2% de CO2 en moins, dans les pays industrialisés, en 2012 par rapport à 1990.

Afin de mettre en avant le rôle que la jeunesse doit et désire jouer dans le processus de négociation international et sur le thème du changement climatique en général, un Sommet International de la Jeunesse a eu lieu du 24 au 27 novembre. Il a réuni 100 jeunes de moins de 25 ans du monde entier. De ce sommet, il est ressorti une déclaration de la Jeunesse qui sera remise à la délégation Jeunesse. Cette délégation, constituée de 26 jeunes, aura pour mission de suivre l'intégralité de la CdP, de réaliser des actions visant à mettre en avant le rôle de la jeunesse, notamment aux yeux des négociateurs, et d'y promouvoir la déclaration.

« La CdP devrait notamment permettre d'en savoir plus sur l'avenir du Protocole de Kyoto, par lequel la majorité des pays développés, à l'exception notable des USA, se sont engagés à réduire d'ici à 2012 leurs émissions de gaz à effet de serre d'en moyenne 5.2%. Cette conférence prépare notre futur : la jeunesse doit y faire entendre sa voix », explique Damien Demailly, 25 ans, étudiant * et qui relate pour Actu-Environnement l'ambiance à Montréal :

Les jeunes du monde entier ont uni leurs voix pour produire une déclaration lors du Sommet international de la jeunesse qui s'est tenu à Montréal du 24 au 28 novembre. Notre climat, notre défi, notre futur – Déclaration internationale de la jeunesse - Montréal 2005, représente les engagements, les revendications et la vision de 100 jeunes du monde entier sur les enjeux des changements climatiques et plus précisément sur l'après Kyoto.

La déclaration jeunesse, résultat de cinq jours de travail acharné, est un bel exemple de l'implication des jeunes dans la lutte aux changements climatiques. Les jeunes ont produit cette déclaration avec la ferme intention de jouer un rôle actif dans la préservation du climat. « Nous, les jeunes, avons le droit de créer le monde dans lequel nous voulons vivre. Nous allons déjà de l'avant dans nos propres vies et communautés afin de faire de cette vision une réalité. Nous demandons à nos dirigeants d'en faire de même. »

Vingt-six jeunes du Sommet seront présents pour les deux semaines de la Conférence Montréal 2005 sur les Changements Climatiques et seront les porteurs officiels de la Déclaration jeunesse. Ils présenteront d'ailleurs celle-ci en session de haut niveau le 9 décembre prochain. Les jeunes veulent se faire entendre et demandent notamment une reconnaissance officielle de la jeunesse en tant que groupe de parties intéressées.

« La passion et l'énergie des participants au Sommet est incroyable » mentionne Claire Stockwell, organisatrice du sommet pour ENvironnement JEUnesse. « Non seulement les jeunes ont rédigé une déclaration forte, mais ils ont également créé des liens qui permettront aux jeunes de partout dans le monde de travailler ensemble dans la lutte aux changements climatiques. »

« Nous sommes ceux qui auront à vivre avec les impacts des changements climatiques » souligne Jessica Thiessen, la fondatrice du Arctic Council Youth Network du Yukon. « Ce Sommet démontre que les jeunes de partout sont prêts à s'engager dans la lutte aux changements climatiques. Nous faisons notre part et nous demandons aux gouvernements présents à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de faire de même. » affirme Emmanuel Korbia Edudzie, 26, une étudiante du Ghana.

Dès la fin de la CdP, Actu-environnement.com publiera un article spécial consacré à cet événement majeur.

* Contributeur : Damien DEMAILLY
Membre du Réseau Action Climat France
Représentant de la France au Sommet et à la Délégation Jeunesse
Centre International de Recherche sur l'Environnement et le Développement CNRS-EHESS (UMR 8568)
demailly@centre-cired.fr
Source : Emilie Trempe - Coordonnatrice, événement parallèle jeunesse - ENvironnement JEUnesse

Déclaration intégrale en téléchargement.

Réactions7 réactions à cet article

Quelle crédibilité à Kyoto

c'est une grande nouveauté cette implication des jeunes, et je pense que c'est une bonne chose. Mais n'est-on pas dans une sorte d'hypocrisie universelle quand on sait que ni les Etats Unis, ni les pays en voie de développement ne s'engagent dans le protocole de Kyoto? Faut-il réellement craindre le réchauffement climatique?

tatie | 01 décembre 2005 à 11h00 Signaler un contenu inapproprié
et si l'etat donnait l'exemple

l'etat demande à chaque citoyen de faire des efforts pour lutter contre l'effet de serre ,c'est très bien mais ne devrait -il pas donner l'exemple : si chaque fonctionnaire(et ils sont nombreux ,et j'en suis une ) à son niveau ,pouvait utiliser moins de papier (du recyclé biensûr!) eviter d'imprimer tout ce qui l'interresse (l'informatique çà sert à quoi sinon?).
On pourrait mettre des ampoules basses tension dans toutes les bâtiments publics ,dans chaque bureau ,mettre des reducteurs de débit sur chaque robinet :une dépenses pour commencer mes que d'économie !!
les ministres ,les députés ,les préfets etc.. pourraient avoir des voitures de fonction au gpl .Le personnel des communes qui entretient les espaces verts et les trottoirs aurait des voitures électriques et déherberait à la main au lieu de vaporiser des pesticides en quantité partout ?
Enfin,il y aurait moyen de faire des economies ,de l'ecologie et de donner l'exemple !!!

myene | 01 décembre 2005 à 18h54 Signaler un contenu inapproprié
Re:Quelle crédibilité à Kyoto

Biensûr qu'il faut craindre les conséquences du réchauffement climatique!
Le protocole de Kyoto est un outil à l'échelle mondial nécéssaire pour une coopération multilatérale. Et ce n'est pas parcequ'aujourd'hui les Etats-Unis, l'Inde et La Chine n'y participe pas que cela est bidon! ils n'y participent pas aujourd'hui car cela leur semble trop contraignant face à leurs objectifs de compétitivité économique, pas parcequ'ils pensent que ca ne sert à rien!!!! De plus, il est faux de dire qu'aucun pays en voie de développement n'y participe!

greendays | 02 décembre 2005 à 11h34 Signaler un contenu inapproprié
reduction de ges...sur quelles données on se base?

Reduction de 5,2%...vous avez pas plus précis! Mais qu'est-ce que représente ce chiffre exactement? On s'engage ; ok. Quelle est le carnet de route pour y parvenir?
Toutes ces interrogations qui font que effectivement, on a du mal à y croire.

aurelia | 02 décembre 2005 à 18h31 Signaler un contenu inapproprié
Re:et si l'etat donnait l'exemple

Si l'Etat était exemplaire...effectivement ca se saurait et permettrait au plus grand nombre de s'engager effectivement pour la sauvegarde de l'environnment.

Donc en bref, tout à fait d'accord avec ces idées...mais en attendant et en tant que fonctionnaire, commencez à en parler dans votre service à vos collègues...car au-delà des lourdeurs administratives qui ralentiront tout effort "public", un service, des fonctionnaires prêts aux changements faciliteront la tâche, voire la rendront tout simplement envisageable...non ?

Et de toute manière, plus de gens seront sensibilisés, à défaut d'être convaincus, plus de chances il y aura de voir plus de bons sens et de courage dans nos politiques publiques... non ?

Le volontarisme, sans naîveté mais avec persévérance, est capitale pour notre avenir, j'en suis persuadé...alors certes l'Etat devrait (et peut tout à fait ) montrer l'exemple mais en attendant, les rangs des "éveillés " doivent grossir ! C'est mon avis

Anonyme | 02 décembre 2005 à 20h03 Signaler un contenu inapproprié
Quel avenir...?

Kyoto en l'état est insuffisant, pas inutile soyons clair mais nettement insuffsant.

Juste une pensée, un espoir, issu notamment de la déclaration "des jeunes", consultable en lien dans cette news : peut-être faut-il vraiment, sérieusement et courageusement, sortir de la seule ère de la compétition pour aller vers celle de la copération...?

Idée qui non seulement semble être salvatrice et seule à-même de réellement apporter des solutions aux défis actuels, mais qui permet aussi d'envisager des relations avec les pays en voie de développement ou sur la route du développement suicidaire comme le Chine, l'Inde ...d'un autre oeil...

Et pourquoi pas !?

Anonyme | 02 décembre 2005 à 20h11 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:Quelle crédibilité à Kyoto

bonjour!
aucun Pays en voie de développement n'y participe!
les USA aussi!
pour les Pays industrialisés comme vous le dites, sont seul à y participer soit
mais comment? ils se font financer les opérations de captage des ges, en les injectant dzans les entrailles de la terre, et subsidiairement en pronant des consignes pour les économies d'utilisation d'énergie et de véhicules et ce sans ques les gros producteurs des ges n'y soient impliqués (usa, inde, chine etc..) que pzeuvent faire les en voie de développement ?
là ou le protocole de Kyoto devrait s'intéresser c'est le reboisement à grande échelle notamment en créant des puits de carbone là où il serait possible, pourquoi pas le Sahara Africain, sud de l'europe qui commence à subir les affres des innodations dévastatrices, ceci constituerait un plus pour la lutte contre le réchauffement de la planète et les changements climatiques
précisement c'est aspect de la question que le protocole de Kyoto a ignoré royalement

daoud membre association | 19 octobre 2006 à 14h48 Signaler un contenu inapproprié

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