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Actu-Environnement

Les coopératives agricoles de Picardie se regroupent pour valoriser la biomasse agricole

22 coopératives picardes ont donné naissance à l'Union de coopératives Coopénergie® Picardie afin de développer des filières d'approvisionnement en biomasse en accord avec les besoins des industriels et des collectivités de la région.

Energie  |    |  F. Roussel
À l'heure où la biomasse fait parler d'elle à travers les biocarburants, le bois-énergie ou encore les agro-matériaux, 22 coopératives de Picardie se réunissent autour de l'Union de Coopératives Coopénergie® Picardie. Créée sous l'impulsion de la Fédération Régionale des Coopératives Agricoles (FRCA) de Picardie, cette Union de coopératives a un objectif double : créer des filières biomasse économiques et durables et être un outil technique au service de ces filières.
Coopénergie veut ainsi faire le lien entre agriculteurs et industriels ou collectivités qui souhaitent se lancer dans un projet biomasse. L'union veillera d'une part à garantir aux agriculteurs une rémunération juste et cohérente et d'autre part à assurer un approvisionnement viable et durable aux clients finaux. Pour cela, Coopénergie prendra à sa charge l'organisation de la gestion et de la répartition de la biomasse avec le souci de développer des projets locaux. Coopénergie aura donc pour missions l'élaboration de plans de ressources pour les divers projets, la contractualisation des volumes de biomasse pour le compte de ses coopératives membres et le suivi des différents appels d'offres de la région.

La Picardie est une importante région agricole, où l'on cultive majoritairement le blé. C'est pourquoi Coopénergie travaille plus particulièrement sur la quantification de la ressource en paille et son utilisation en combustible énergétique pour la production de chaleur et d'électricité. Pour Caroline Bertrand, chargée d'étude biomasse chez Coopénergie, le but est d'optimiser l'existant. À certain endroit, la paille est réutilisée pour l'élevage mais il reste encore beaucoup de champs où ce n'est pas le cas, explique-t-elle.
Même si la région ne connaît pas encore précisément les quantités de paille qui pourraient être mobilisées, elle porte beaucoup d'espoir dans cette filière sachant qu'une tonne de paille représente l'équivalent énergétique de 2,3 stères de bois et de 420 litres de fuel. Mais l'union de coopératives n'oublie pas pour autant la ressource en bois et mise également sur les plaquettes forestières pour alimenter les chaudières de ses clients industriels ou collectivités.
Plusieurs projets sont d'ores et déjà à l'étude en préparation de l'appel à projet du ministère de l'industrie qui sera lancé à l'automne prochain et dédié à la cogénération.

Avec cette nouvelle entité, la Picardie renforce son positionnement en faveur de la biomasse déjà bien engagé à travers notamment le pôle de compétitivité Industries et Agro Ressources Picardie/Champagne-Ardenne. Ce pôle cible son développement sur les nouveaux marchés émergents basés sur l'utilisation de tous les composants de la plante pour des finalités industrielles. Par conséquent, Coopénergie prévoit de s'orienter vers ce type de combustible.

Parallèlement l'union des coopératives à l'intention de travailler en étroite collaboration avec le Centre de Valorisation des Glucides d'Amiens sur des projets de recherche en agroressources. Créé en 1984, ce centre a pour principale vocation le développement de nouvelles utilisations des productions végétales et plus particulièrement dans le domaine du fractionnement du végétal pour la production d'additifs, d'ingrédients et de principes actifs à usage alimentaire et/ou non alimentaire.

Réactions3 réactions à cet article

Très intéressant, et quid du miscanthus?

Lors du dernier salon sur les énergies renouvelables à la porte de Versailles, je suis tombé un peu par hasard sur les représentants de la sté BICAL, et notamment sur le Directeur Général de BICAL FRANCE, Emmanuel de MAUPEOU, agriculteur, Ferme de Vauventriers 28300 CHAMPHOL 02 37 21 47 00 www.vauventriers@wanadoo.fr , qui m'a expliqué les espoirs qu'il mettait dans le miscanthus, ce roseau chinois, véritable futur pétrole vert pour la France...culture très facile, sans pesticides et très peu d'engrais, robuste, des rendements de 15 à 30 tonnes l'hectare, une broyeuse ne coûtant que 5000 euros environ que l'on branche à la prise de force d'un tracteur de 100 chevaux, et le tour est joué, le pellet est enfoncé, largement dépassé...
BICAL s'engageait, de mémoire, à racheter 60 euros la tonne de miscanthus aux agriculteurs qui n'arriveraient pas à le renvendre eux-même...la vraie biomasse à exploiter pour la Picardie, comme d'autres régions d'ailleurs semble bien être là....

Anonyme | 28 juillet 2006 à 04h17 Signaler un contenu inapproprié
Re:Très intéressant, et quid du miscanthus?

Je pense également que le miscanthus a plein d'avenir. Vivement que la filière biomasse énergétique agricole.

euK | 07 septembre 2006 à 19h28 Signaler un contenu inapproprié
quid du miscanthus?

merci pour ces informations ... enfin une solution alternative au colza ( avec un rendement bien supérieur )

Faut-il prendre des précautions particulières concernant la nature des sols permettant un rendement optimal ?

S'agissant d'une variété de roseau chinois, la proximité de l'eau est elle vitale ( voir la culture du bambou à la BAMBOUSERAIE )

JAMES CARREYRE | 21 septembre 2006 à 19h28 Signaler un contenu inapproprié

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