Si les pluies ont été abondantes sur le Nord, le Nord-Est et le Centre-Est de la France, elles ont en revanche été modérées sur le reste du territoire, voire relativement faibles sur la façade Atlantique et le pourtour méditerranéen, précise le ministère.
La situation des cours d'eau s'est améliorée dans les régions où les précipitations ont été importantes, permettant de ralentir la baisse du niveau des nappes souterraines mais partout ailleurs les débits des cours d'eau demeurent encore très faibles pour cette saison.
Soixante-cinq départements ont déjà pris des arrêtés de limitation des prélèvements mais aucune rupture de l'alimentation en eau potable des populations n'a été signalée. Il convient toutefois, selon le ministère, à court terme de demeurer vigilant sur l'approvisionnement en eau des secteurs les plus touchés. La vigilance doit être maintenue dans tous les secteurs où le cumul des pluies restera déficitaire dans les prochaines semaines, prévient-il. Pour reconstituer pleinement les réserves souterraines et superficielles, les précipitations des prochains mois devront être supérieures aux moyennes saisonnières, estime-t-il. Pour Nelly OLIN, la ministre de l'écologie et du développement durable, iI est nécessaire de poursuivre dans tous les domaines une gestion rigoureuse de la ressource en eau, la plus économe possible, afin d'utiliser au mieux les réserves encore disponibles en prévision d'un éventuel automne sec.
Selon le communiqué du comité de suivi de la sécheresse du département de Paris qui s'est réuni jeudi 17 août dernier, malgré les conditions météorologiques pluvieuses de ces deux dernières semaines, la situation des nappes phréatiques et de certaines sources qui permettent l'alimentation en eau potable des Parisiens, reste préoccupante. Dans un souci de solidarité avec les départements qui participent à l'approvisionnement en eau potable de la capitale, ainsi que dans un souci d'anticipation, Paris doit poursuivre sa vigilance activele département de , ajoute-t-il, et prévoit que le retour de vacances des Parisiens fera remonter la consommation d'eau. Les Parisiens restent appelés à utiliser l'eau avec parcimonieen limitant au strict minimum le lavage des véhicules, l'arrosage des parcs ou jardins des co-propriétés, le nettoyage systématique des voies privées, des parties communes des immeubles.
Le 23 août, le préfet du Var a placé la plus grande partie du département en état de crise en raison de la sécheresse persistante et de la diminution du débit des cours d'eaux. Cette mesure renforce les restrictions en matière de consommation d'eau, quelle que soit l'origine de l'eau.
Quant aux conséquences sur l'agriculture, elles sont hétérogènes en fonction des régions et des types de cultures. Selon les estimations du Ministère de l'Agriculture et de la Pêche, la production globale de céréales serait, par exemple en baisse de 4% par rapport à 2005. La première réunion de la Commission Nationale des Calamités Agricoles prévue le 28 septembre devrait examiner les demandes de reconnaissance de calamités agricoles. À la mi-août, 26 départements avaient d'ores et déjà diligenté une mission d'enquête sécheresse dans le cadre de la procédure de « calamités agricoles ».
Article publié le 24 août 2006