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Actu-Environnement

Le groupe de travail international dédié au tourisme durable s'est réuni pour la première fois

Quatre ans après le Sommet de la Terre, le groupe de travail international sur le tourisme durable s'est enfin réuni. Même si rien n'en ressort concrètement pour l'instant, les travaux devraient aboutir à un programme d'action d'ici juin 2007.

Gouvernance  |    |  F. Roussel
L'environnement et le tourisme entretiennent des relations étroites mais paradoxales. Le tourisme existe grâce à la beauté de la nature et à l'hospitalité des habitants. Il constitue pour de nombreux pays une voie de développement économique et sociale importante mais, d'un autre coté, il peut entraîner des effets néfastes dans les régions concernées sur le plan environnemental et ternir l'attrait pour ces contrées. À ce jour, le tourisme représente la moitié des émissions de gaz à effet de serre des vols internationaux, et participe considérablement au réchauffement climatique. Dans les pays d'accueil, il est à l'origine de besoins accrus en eau et en énergie afin de répondre aux attentes des voyageurs parfois au détriment des populations locales. Ainsi, en France, les canons à neige prélèvent chaque année l'équivalent de la consommation annuelle en eau d'une ville de plus de 170.000 habitants. Le tourisme génère également des déchets et est à l'origine du bétonnage intensif des côtes comme c'est le cas pour 30% des côtes méditerranéennes françaises…

Malheureusement, cette situation ne risque pas de s'améliorer. L'Organisation mondiale du tourisme (OMT) prévoit 1,5 milliards de touristes dans le monde en 2020, soit plus d'un cinquième de la population mondiale. Entre 1995 et 2020, les flux touristiques devraient tripler. La moitié des touristes risque de se concentrer dans les pays en voie de développement où il est prévu une forte croissance de la population, ce qui exercera une pression considérable sur des écosystèmes et des cultures locales de plus en plus fragiles mais le plus souvent tributaires des revenus du tourisme.
Cette situation critique est connue et reconnue par les instances internationales qui ont notamment abordé ce sujet à l'occasion du Sommet de la Terre de 2002 à Johannesburg. Intégré dans la problématique plus globale du « passage à des modes de production et de consommation durables », le secteur du tourisme a été pris en main par la France à travers un groupe de travail consacré à « la promotion de la protection de l'environnement et du développement durable du tourisme ». La mise en oeuvre du développement durable dans le domaine du tourisme vise à conforter ses bienfaits sociaux et économiques tout en s'efforçant de réduire, voire neutraliser, les nuisances environnementales qu'il peut occasionner et parvenir à une utilisation économe des ressources, notamment des plus rares.

Pour la première fois depuis sa création, le groupe international s'est réuni à Paris en début de semaine. Il a rassemblé des décideurs issus d'une quinzaine de pays, représentant les pays industrialisés, en transition et en développement ainsi qu'une quinzaine d'organismes internationaux. L'objectif était d'établir un programme d'actions visant à promouvoir le développement du tourisme durable, notamment à travers l'identification, le recensement, l'analyse et la diffusion de bonnes pratiques. Ainsi, dans les différents pays et dans les organisations internationales, la jonction des politiques du tourisme et des politiques du développement durable, la mise en commun des expériences et des méthodes de travail, devrait donner une nouvelle impulsion au tourisme durable. D'Après la ministre de l'écologie et de l'environnement française, Nelly Olin, le nombre et la qualité des interventions durant ces deux jours d'ateliers ont été remarquables. Même si pour l'instant on ne sait pas concrètement sur quoi cela va aboutir, il semblerait que la réalisation d'un programme d'action ait débuté. Il devrait être affiné au cours de la prochaine réunion qui aura lieu du 12 au 14 mars prochains à Paris, en vue de présenter les premiers résultats concrets lors de la conférence du Processus de Marrakech qui se tiendra en Suède en juin 2007.

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Glossaire

Tourisme durable

Réactions1 réaction à cet article

La solution : l'écotourisme

Comme il est dit dans l'article, le problème, c'est la pression exercée par les touristes. Mais si cette pression est atténuée par les mécanismes simples édictés par l'écotourisme, le nombre ne devrait pas poser de problème. Reste donc aux organisateurs de voyages de mettre leur profit immédiat de côté pour réfléchir à long terme et faire en sorte de faire prospérer leur activité pour de longues années encore ... et oui, écologie et économie ne sont pas antagonistes.
Alors mettons-y tous du nôtre et il ya aura de la place pour tout le monde si l'écotourisme devient la norme et pas l'exception.

bix | 31 octobre 2006 à 16h49 Signaler un contenu inapproprié

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