L'information acquise grâce au projet NEPTUNE (North-East Pacific Time-Series Undersea Networked Experiments) permettra d'émettre plus rapidement des avertissements de tremblement de terre et de tsunamis, d'évaluer avec plus d'exactitude les stocks de poissons commerciaux, et vont permettre l'amélioration des modèles de prévisions. NEPTUNE est un projet conjoint canado-américain dirigé par l'Université de Victoria, au Canada, et l'Université de Washington, aux É.-U.
Les scientifiques espèrent ainsi être en mesure de prévoir les secousses sismiques une minute avant qu'elles ne se produisent. Les dommages les plus importants lors des tremblements de terre se produisent en raison du feu a expliqué Mme McDonald.
Un délai d'une minute permettrait aux distributeurs de gaz et d'électricité de réduire les risques d'incendies.
Les méthodes traditionnelles d'exploration océanique utilisent les navires pour étudier les océans sur de courtes périodes et obtenir un aperçu de ce qui se passe sous la surface. Le projet NEPTUNE fournira de l'information et des images des profondeurs de l'océan, 24 heures sur 24, sept jours par semaine, et ce, pour les 30 prochaines années.
L'observatoire consistera en un réseau sous-marin couvrant la totalité de la plaque lithosphérique Juan de Fuca — une zone de 200 000 kilomètres carrés au large des côtes de la C.-B., de l'État de Washington et de l'Oregon qui présentent des risques élevés de tremblements de terre.
Trente laboratoires sous-marins seront reliés par 3 000 kilomètres de câblages de fibres optiques mécanisés. Des chercheurs des quatre coins du monde, basés sur terre, utiliseront Internet pour contrôler leurs expériences menées dans les grands fonds marins au moyen d'une série d'instruments scientifiques.
L'initiative entraînera la création d'emplois en technologie de l'information, en génie et en mise au point d'instruments. La recherche pourrait également avoir des retombées indirectes dans les domaines des systèmes sous-marins, en robotique, en communication, en enseignement et en tourisme. Le réseau sera opérationnel en 2007.
Le coût total de Neptune s'élève à 198 millions de dollars (USD), financé à 30% par le Canada et à 70% par les États-Unis, financement que le Congrès américain doit encore approuver.
A plus long terme, le projet permettra aussi de mieux comprendre les phénomènes sismiques, mais aussi de recueillir des données sur les sols marins, les migrations des bans de poissons et le réchauffement climatique.