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Aluminium : + de 90 % des produits du bâtiment sont recyclés

L'Association Européenne de l'Aluminium (EAA) présente une étude réalisée par l'Université de Technologie de Delft sur la récupération et le recyclage des produits en aluminium dans le bâtiment.

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Dans le cadre du programme Aluminium pour les Générations Futures, l'Association Européenne de l'Aluminium (EAA) présente une étude réalisée par l'Université de Technologie de Delft sur la récupération et le recyclage des produits en Aluminium (Al) dans le bâtiment. Résultat : les taux atteignent de l'ordre de 92 % à 98 %.

Ce document couvre l'inventaire et la récupération de l'aluminium pendant les opérations de démolitions de bâtiments dans un certain nombre de pays : l'Allemagne, les Pays-Bas, la France, le Royaume-Uni, l'Italie et l'Espagne. Il présente les objectifs, la méthodologie, les résultats et les principales conclusions du projet.

La démarche a consisté à sélectionner des bâtiments résidentiels et non-résidentiels dans chaque pays pour analyser et répertorier leur contenu en aluminium. Puis, elle s'est attachée à suivre la récupération de l'aluminium pendant la démolition et à établir un taux de récupération pour ces bâtiments. Dans un deuxième temps, les types d'alliages et les applications de l'aluminium utilisé ainsi que l'influence du climat sur cette utilisation, ont été identifiés. Avant d'étudier les types de bâtiment construits en Europe et les méthodes de démolition utilisées.

À noter, le taux de récupération est limité au site de démolition uniquement. Il est défini comme la quantité d'aluminium triée sur site par rapport à la quantité d'aluminium susceptible d'être traitée en dehors du site pour récupérer l'aluminium. L'aluminium propre peut être directement transporté au four de fusion. Dans le cas où l'aluminium est mélangé avec des déchets de bois par exemple, il peut être mis en décharge (et perdu), ou bien récupéré si le bois est traité pour réaliser du contreplaqué.

Un inventaire complet et détaillé de l'aluminium utilisé a été réalisé. Il a permis de constater les données suivantes :
. L'aluminium représente en moyenne, moins de 1 % du poids total d'un bâtiment. Même si quelque 2 millions de tonnes d'aluminium sont utilisés dans ce secteur, en Europe tous les ans.
. Le contenu minimum d'aluminium répertorié a été de 18 grammes par tonne pour un vieil immeuble au Mans (accessoires de portes), tandis que le contenu maximum s'est élevé à 7 500 grammes par tonne (fenêtres, toit en tôles ondulées et panneaux de façade), pour un immeuble de bureau à Wuppertal, en Allemagne.

Les résultats prouvent que les taux de récupération et de recyclage de l'aluminium sont en général de 92 % à 98 %. Le principal facteur interférant sur ce taux dans les bâtiments, est la présence de gros composants. En Allemagne, environ 85 % des constructions de ces 4 dernières années sont des bâtiments résidentiels, mais ces derniers qui intègrent une myriade d'accessoires en aluminium, ne représentent que 3 % des consommations. En revanche, les 15 % restants qui appartiennent au secteur non-résidentiel, absorbent 97 % de l'aluminium sous forme de gros composants. Dans les pays d'Europe du Nord, un bâtiment résidentiel contient en moyenne 38 kg d'aluminium contre 7 tonnes en zone non résidentielle. Dans l'usine et les bureaux analysés à Milan, plus de 5000 petits objets d'un poids moyen de 125 grammes d'aluminium ont été identifiés, représentant moins de 1% du total du métal utilisé. Les pertes interviennent surtout dans la catégorie des petits objets, et en cas d'absence de moyens mécaniques de broyage et de séparation. Sur la côte Est de l'Espagne, des bâtiments semi-résidentiels ont montré une grande quantité de gardes corps, portes, fenêtres et volets roulants en aluminium.

Compte tenu des contraintes économiques et des réglementations équivalentes, les taux de récupération dans les opérations de démolition de bâtiments non-résidentiels ne sont pas très différents dans l'Europe du Nord et du Sud. Dans un avenir proche, ces réglementations européennes seront imposées à l'ensemble des états membres. Le nombre de décharges devrait diminuer, tandis que les coûts de mise en décharge, différentiés selon la catégorie de déchets, augmenteront. Pour l'aluminium, le taux de récupération suivra la même tendance. La combinaison de ces réglementations, mesures et lois, avec le développement et le soutien des infrastructures de récupération et de recyclage de l'aluminium conduiront à l'augmentation des taux de récupération et de recyclage de l'aluminium.

Notons que la récupération de l'aluminium puis son recyclage sont soutenus par :
. La valeur économique de l'aluminium usagé lorsque la récupération est bien organisée et qu'un circuit de collecte et de recyclage est en place. Pour couvrir les frais de récupération, seules les pièces pesant au moins de 100 à 200 grammes peuvent être collectées séparément.
. Les tôles, bandes, barres ou profilés sont collectés, dès lors qu'ils sont en quantité suffisante.
. La mise en place de la réglementation européenne sur les déchets dangereux. Pour preuve : là où le démontage des tubes fluorescents est obligatoire avant démolition, les douilles en aluminium sont récupérées !
. Le marché potentiel des gravats de béton améliore indirectement la récupération de l'aluminium. En général, tout processus de séparation est bénéfique pour sa récupération ! Il peut comprendre un triage manuel, la séparation magnétique ou par courant de Foucault, etc. C'est le cas des pièces en aluminium pesant moins de 100 grammes.

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