Le consortium mené par le groupe italien Autostrade a été choisi dans le cadre d'un appel d'offres lancé en mai 2009 par le ministère de l'Ecologie pour mettre en oeuvre l'écoredevance poids lourds en France, prévue fin 2012, a annoncé le 18 janvier le ministère.
Le consortium est piloté par Autostrade, qui en détient 70%, associé aux groupes français Thales (11%), SNCF (10%), SFR (6%) et Steria (3%).
Ce contrat, qui sera attribué définitivement "au cours des prochains mois", est "d'une durée de treize ans et d'une valeur de plus de 2 milliards d'euros", a précisé de son côté Atlantia, la maison mère d'Autostrade dans un communiqué. Il prévoit "la réalisation et la gestion d'un système de télépéage satellitaire".
Le consortium était en concurrence avec le groupement réunissant Sanef SA, la Caisse des dépôts et consignations, Egis Projects SA, Atos Wordline SAS et Siemens Project Ventures GmbH; un autre groupement réunissant France Télécom SA, CS Systèmes d'Information, ETDE SA, Kapsch TrafficCom AG, FIDEPPP, SEIEF et DIF Infrastructure II BV, et enfin la société Billoo Development BV.
Tous les poids lourds à partir de 3,5 tonnes seront soumis à l'écoredevance, soit 600.000 véhicules immatriculés en France et environ 200.000 étrangers circulant sur les 12.000 km du réseau routier national et sur les 2.000 km de routes départementales. La recette brute attendue par l'Etat est de 1,2 milliard € par an. Les coûts de collecte étant estimés à 20%.
Pour Michel Dubromel, responsable du réseau Transports et Mobilité Durables de France Nature Environnement (FNE), ''cette mesure permettra de faire payer aux poids lourds le coût d'utilisation des infrastructures ainsi que les dégradations qu'ils génèrent. Selon le Service d'étude sur les transports, les routes et leurs aménagements (SETRA), l'impact sur l'infrastructure d'un poids lourds de 40 tonnes est 180 fois supérieur à celui d'un 7,5 tonnes''. FNE appelle à affecter ''ces recettes au financement d'infrastructures alternatives au tout routier (rail, fluvial).''