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Chauffage au bois : à qui profitera la RT 2012 ?

La RT 2012 apportera un soutien supplémentaire à la filière du chauffage au bois, selon une étude Xerfi. Des obstacles pourraient cependant venir contrebalancer ce contexte favorable.

Energie  |    |  D. Laperche
Chauffage au bois : à qui profitera la RT 2012 ?

Avec un quintuplement de leurs ventes depuis 2000, le marché des poêles à bois se porte bien en France selon une étude Xerfi, "Marché du chauffage au bois pour l'habitat à l'horizon 2013 - Poêles, inserts, foyers et chaudières : perspectives par segment, paysage concurrentiel et enjeux de la profession".Les inserts et chaudières ne sont pas en reste, mais enregistrent une hausse plus modeste de la demande. Malgré la crise économique, les ventes pour l'ensemble des appareils ont progressé à un rythme de plus de 5% par an entre 2004 et 2011. Les raisons de cette situation favorable ? Tout d'abord, le soutien du gouvernement à travers des aides publiques comme le crédit d'impôt développement durable, a encouragé la filière.

Ensuite, les dépenses d'électricité et de chauffage représentent désormais une charge d'un tiers supérieure qu'il y a dix ans. Elles atteignent désormais 150 € par mois, selon 60 millions de consommateurs dans son enquête publiée en octobre 2011.

La réglementation thermique RT 2012 pourrait encore venir appuyer un peu plus la filière, selon l'étude Xerfi. En vigueur à partir du 1er janvier 2012, elle impose une consommation d'énergie primaire moyenne de 50 kWh/m²/an, contre 150 kWh/m²/an environ avec la RT 2005.

Selon une étude Enerplan, la filière du chauffage au bois constitue en effet une des réponses les plus pertinentes pour alléger les consommations d'énergies classiques : "Dans sa configuration la plus simple, une chaudière bois, automatique ou manuelle, permet dans la plus grande majorité des cas de passer sous le seuil du Cep Max. Les meilleurs résultats sont obtenus avec l'association avec un SSC, où les consommations en énergie primaire oscillent entre 30 et 45 kWh/m²/an".

Conscients du marché, les fabricants d'appareils de chauffage au bois se sont efforcés de se calquer aux critères de cette nouvelle réglementation. Par exemple, la RT 2012 exige une limite de perméabilité à l'air de la maison qui correspond à un débit de fuite maximum de 0,6 m3/h sous une pression de 4 Pascal, pour une maison individuelle. "Les fabricants (...) ont notamment mis sur le marché des poêles et inserts étanches qui ne consomment pas l'air ambiant à l'intérieur de l'habitat pour générer la combustion, mais s'approvisionnent directement à l'extérieur via une alimentation directe, préciseFlavien Vottero, expert sectoriel chez Xerfi, grâce à cette entrée d'air spécifique, ils fonctionnent sans faire pénétrer de l'air froid dans la pièce".

Une question reste en suspens toutefois : quels seront les acteurs qui vont profiter de l'appel d'air permis par la réglementation ? Selon l'étude Xerfi, les fabricants français se composent aujourd'hui de nombreuses PME qui n'investissent pas assez pour innover. Pour le cabinet d'étude, les acteurs étrangers - qui représentaient une part de marché de près de 30% en 2011 - monteront encore en puissance et amèneront les PME françaises à se concentrer.

Un coût prohibitif

D'autres difficultés pourront venir contrarier le développement de la filière. Tout d'abord, le coût des équipements de chauffage peut se révéler prohibitif dans un contexte économique difficile, avec un coût initial qui s'échelonne entre 4.000 et 7.000 euros (achat du matériel, installation, raccordement, etc.). "La profession subit la concurrence des appareils alternatifs meilleur marché et au rendement énergétique tout autant compétitif à l'instar des chaudières gaz à condensation", pointe Flavien Vottero.

Ensuite, depuis le premier semestre 2012, la demande de chantier pour des maisons individuelles s'essouffle. Le crédit d'impôt développement durable pourrait également évoluer dans les prochains mois Si ce coup de pouce subit une nouvelle baisse ou est supprimé, les ventes d'équipements de chauffage au bois pourraient reculer, selon l'importance de la baisse des aides publiques, entre 1% et 5% en 2013, estime l'étude de Xerfi.

Résoudre les conflits d'usage entre le bois énergie et le bois industrie

Pour augmenter la contribution de la biomasse à la part d'énergie renouvelable, il faudra résoudre les conflits d'usage entre le bois énergie et le bois industrie. Ces deux filières se partagent en effet les déchets issus de la sylviculture et ceux de scierie. De plus, le gisement réellement disponible de l'approvisionnement en bois s'avère en effet à estimer.

Selon l'étude Xerfi, les Français s'approvisionnent pour la plupart auprès de circuits informels (exploitants forestiers, agriculteurs ou production personnelle). Cette habitude constitue un frein au développement de l'activité des producteurs et distributeurs de combustibles.

Toutefois, la filière des granulés de bois a vu sa production de pellets se multiplier par 6 entre 2006 et 2011.

Réactions7 réactions à cet article

Je ne comprends pas bien pourquoi le coût annoncé dans l'article est si élevé. J'ai payé 2800 € tout compris pour mon poêle à buches, installation, débistrage du conduit de cheminée et gainage inclus. Et cela, sans lésiner sur la qualité de l'appareil et en faisant travailler un artisan du coin.

Ecolowoman | 11 octobre 2012 à 09h27 Signaler un contenu inapproprié

Pour que le chauffage au bois reste compétitif, il faudra aussi veiller à ce que le prix du combustible ne suive pas une hausse identique à celle des autres énergies.
Certains marchands ont pratiquement doublé leurs prix, alors que le bois de chauffe ne manque pas en France

Pascal | 11 octobre 2012 à 09h41 Signaler un contenu inapproprié

Je tiens à nuancer, voire m'opposer, à la remarque de Mr Vottero dans l'article: quand on parle du gaz, le réflexe est de se positionner / gaz de ville or il ne faut pas oublier les installations avec gaz citerne à la campagne avec un coût du gaz bien plus cher ( il y a d'ailleurs un problème de fond dont personne ne parle, à savoir l'absence de concurrence une fois l'installation réalisée vu contrats X années avec le fournisseur). Pour ces situations, le bois peut être une alternative sérieuse pour faire baisser le côut du chauffage. Autre remarque / chaudière condensation: oui cela est en théorie un plus mais combien d'installations avec des installateurs peu formés / nécessité d'une bonne prise en compte du lien entre la puissance de chauffe de la chaudière et l'installation des radiateurs +ou - ancienne (le delta T° retour) si bien qqqqu'il est faut de penser que nous avons toujours 20 à 30% d'économie de gaz ( peu de communication de l'Ademe sur ce point....)
Pour terminer le bois peut être une piste à étudier sérieusement comme complément au gaz.....mais il serait fort opportun d'aider les bailleurs avec une défiscalisation/ coût du gainage ....
Francilienprovincial ce jour 11h 30

francilienprovincial | 11 octobre 2012 à 11h33 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour, il y d.autres alternatives au bois concernant les chaudières et très peu connu qui sont actuellement testés.elles sont d'origine végétales et moins chers que le bois.
La contrainte est de se lancer et de la faire accepter????

Alter ego | 11 octobre 2012 à 15h40 Signaler un contenu inapproprié

Je doute fortement du "soutien de la RT2012" à la filière bois énergie et invite vivement les lecteurs avertis à comparer les consommations de chauffage pour une maison individuelle (avec étage) entre le moteur de calcul RT2005 et celui de la RT2012.
Le delta est sans commune mesure pour les autres énergies...

ATMOSPHERE | 15 octobre 2012 à 09h23 Signaler un contenu inapproprié

On trouve beaucoup de poseurs de poele à granulés mais assez peu de professionnels voulant assurer le suivi et le SAV.
Concernant le tarif des granulés, il y a beaucoup de disparité non justifiées sur le territoire.
les pellets sont proposés à plus de 340€ la tonne or certains la propose à 250€ pour un pellet de qualité , c'est à dire certifié ENplus,DINplus ou NF.
Des Groupements d'achat de granulés se créent ,comme en Haute Normandie, le département de L'ain , le pas de calais ou le maine et lore afin de proposer des tarifs attractifs aux usagers.

Ludovic | 26 octobre 2012 à 19h02 Signaler un contenu inapproprié

bonjour A ce jour je n'ai pas trouvé de bureau d'étude qui valide un poele a bois ou un insert car ilfaut une régulation Si vous avez une solution merci

ddfx1402 | 07 mai 2013 à 11h51 Signaler un contenu inapproprié

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