Jusqu'il y a peu, l'industrie automobile utilisait dans les climatiseurs des voitures le gaz réfrigérant hydrofluorocarbone (HFC)-134a. Mais celui-ci affichant un potentiel de réchauffement planétaire de 1.300, la directive européenne 2006/40/CE l'a interdit sur les nouveaux modèles de véhicules mis sur le marché à compter de 2011 et sur l'ensemble des véhicules en 2017. Le texte enjoint les constructeurs à utiliser des gaz dont le potentiel de réchauffement planétaire est inférieur à 150. Les constructeurs envisagent donc de substituer à ce gaz le HFO-1234yf qui affiche plusieurs avantages : un indice de réchauffement global de 4, une faible consommation en carburant et de plus, il ne requiert aucun investissement supplémentaire (pas de modifications des équipements).
Sauf que… ce gaz est inflammable (température d'auto-inflammation basse : 405C) et son inflammation produit du fluorure d'hydrogène, qui se transforme en acide fluorhydrique, extrêmement toxique et corrosif, indique Michèle Rivasi, eurodéputée Europe Ecologie les Verts. "On va remplacer un gaz toxique pour la planète parce qu'il émet beaucoup de CO2 par un autre produit qui est inflammable et très toxique en cas d'incendie au contact de l'eau. En cas d'accident, les conséquences seront dramatiques, à la fois pour le conducteur et pour les pompiers", a-t-elle déclaré sur France info le 17 janvier.