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Radioactivité : l'IRSN publie un bilan du bruit de fond des radionucléides artificiels

Risques  |    |  L. Radisson
Radioactivité : l'IRSN publie un bilan du bruit de fond des radionucléides artificiels

Une synthèse des connaissances sur le bruit de fond des radionucléides artificiels présents dans l'environnement français métropolitain et de son évolution au cours des soixante dernières années. C'est ainsi que l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) résume le contenu du rapport (1) qu'il a mis en ligne le 19 avril. Un rapport fondé sur des milliers de résultats de mesures provenant, en particulier, des « constats radiologiques régionaux » effectués par l'établissement public entre 2008 et 2018.

Ce document étudie la radioactivité liée à plusieurs événements nucléaires intervenus depuis l'après-guerre : essais nucléaires atmosphériques réalisés par les grands puissances, catastrophe de Tchernobyl, catastrophe de Fukushima. Si la plupart des radionucléides de période courte qui composaient les retombées des essais nucléaires et de l'accident de Tchernobyl ont disparu par décroissance radioactive, expliquent les auteurs du rapport, ce n'est pas le cas d'autres radionucléides (césium 137, strontium 90, isotopes du plutonium, américium 241), toujours présents dans les sols, « qui constituent le réservoir qui alimente toutes les autres composantes de l'environnement ». « Leurs activités massiques et volumiques y sont extrêmement variables, du fait de la variabilité spatiale des dépôts radioactifs initiaux et de leur devenir », explique le rapport. Ainsi, une forte consommation de champignons et de gibiers dans les zones de rémanence élevée (ZRE), c'est-à-dire essentiellement les massifs montagneux, peut conduire à des doses importantes liées à l'incorporation de césium 137 par ingestion. « Cette dose pourrait atteindre 500 µSv/an (soit 0,50 mSv/an) pour un très gros consommateur de ces denrées qui prendrait deux repas de ce type par semaine », établit le rapport, alors que ces doses sont estimées à 1 µSv/an pour des adultes résidant hors des ZRE.

Dans le cas du tritium et du carbone 14, émis lors des explosions nucléaires, c'est l'air qui constitue le réservoir, mais la concentration environnementale est ici beaucoup plus homogène. Globalement, les auteurs soulignent la diminution du bruit de fond ambiant depuis la fin des retombées atmosphériques.

La connaissance du bruit de fond des radionucléides artificiels dans l'environnement permet de répondre à plusieurs objectifs, explique l'IRSN : estimer l'exposition des populations, déterminer les activités ajoutées du fait des rejets des installations nucléaires et disposer d'un référentiel dans l'hypothèse d'un accident ou d'un rejet intempestif.

1. Télécharger le rapport Le bruit de fond des radionucléides artificiels dans l'environnement français métropolitain
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-39489-IRSN-Rapport-Bruit-de-fond.pdf

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