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Actu-Environnement

Adapter la sylviculture aux changements climatiques

Les périodes de sécheresse et de canicule ont un impact sur la santé des forêts plantées il y a quelques décennies. Il va donc falloir trouver des espèces plus résistantes et aussi revoir certaines méthodes sylvicoles. Reportage dans le Haut-Languedoc.

Le Haut-Languedoc est une région de moyenne montagne située au sud du Massif Central, entre les départements de l'Hérault et du Tarn, en région Occitanie. Il compte 117 communes et s'étend sur environ 300 000 hectares dont les deux tiers sont recouverts de forêts. Des feuillus, chênes verts, chênes décidus, hêtres et châtaigniers, et des résineux, sapins, épicéas, douglas et pins. Des forêts relativement diversifiées puisqu'elles se situent à la confluence entre trois climats : atlantique à l'ouest, méditerranéen au sud et à l'est, et montagnard au nord. Mais avec le réchauffement climatique les frontières entre ces différents climats bougent et certaines zones sont impactées, avec des arbres qui souffrent voire qui meurent. Regarder le reportage. Le stress hydrique affaiblit les défenses des arbres et les rend plus fragiles à d'autres nuisances comme les parasites.

Imaginer la forêt de demain

Force est de constater sur le terrain que certains arbres ne sont plus adaptés au climat dans lequel ils évoluent. Mais il est encore difficile pour les gestionnaires et les propriétaires forestiers de savoir comment faire évoluer les parcelles. Avec quelles autres types d'espèces et éventuellement avec quelles autres méthodes sylvicoles ? En arrêtant, par exemple, la coupe rase qui consiste à couper tous les arbres d'une parcelle, laissant le sol à nu, amplifiant ainsi les effets néfastes de la sècheresse ou de la canicule sur le milieu naturel.

C'est ainsi que le projet Foreccast est né, financé à 60 % par le programme Life « action pour le climat » de la Commission Européenne, porté par le PNR du Haut-Languedoc et en collaboration avec le CNPF et la coopérative AFB (Alliance France Bois). Aussi avec l'expertise technique de l'Inrae, de l'IGN et de Météo France. L'objectif : adapter ces forêts aux changements climatiques. Un projet qui débute en 2016 pour s'achever en 2019, bien que des suivis vont avoir lieu encore pendant de nombreuses années. Il s'agit de réaliser tout un ensemble d'actions qui doivent permettre aux gestionnaires et propriétaires d'intégrer des critères basés sur des scénarios de changements climatiques dans leur stratégie de gestion.

Une panoplie d'expérimentations

En premier lieu, la création d'une application « Foreccast by BioClimSol » : les volontaires seront formés gratuitement pour utiliser cet outil d'aide à la décision pour gérer les peuplements forestiers ou le reboisement en fonction de critères stationnels et climatiques disponibles. De nouvelles pratiques sylvicoles sont testées grandeur nature, adaptées au réchauffement climatique. Une vingtaine de propriétaires se sont portés volontaires. Exemple dans le reportage vidéo.

Une campagne pédologique a été réalisée pour estimer la réserve utile des sols forestiers afin d'identifier les types de sols les plus vulnérables aux changements climatiques. Une centaine de stations ont été étudiées un peu partout sur le territoire : description de l'état sanitaire du peuplement, étude de la sub-surface des sols et creusement de fosses pédologiques.

Des arboretums ont été installés afin d'étudier des espèces peu connues sur le territoire, certaines de provenance méditérannéenne ou orientale, plus résistantes à la sécheresse. Encore faut-il qu'elles résistent aussi au gel en contexte montagnard… Des essais de plantations mélangées ont été menés pour augmenter la résilience, avec plusieurs types de modalité, en bande, par ligne, pied à pied, en bouquet... ; des tests aussi d'intervention sylvicoles avec des éclaircies suivant un diagnostic sanitaire pour favoriser les arbres les plus résistants et résilients. Et espérer une régénération naturelle à partir de ces derniers en misant sur une adaptation génétique in situ.

Toutes ces actions vont mettre du temps à donner des résultats. En effet, en forêt, il faut des décennies pour évaluer la pertinence de telle ou telle pratique. Et ce qui est vrai aujourd'hui, ne le sera peut-être pas dans 30 ou 50 ans. C'est pourquoi ce type d'expérience semble indispensable, la foret doit dès à présent commencer sa mutation.

Réactions4 réactions à cet article

le conifère est un arbre d'altitude très dangereux en plaine ! le conifère transpire DEUX fois moins que le feuillus donc évacue DEUX fois moins de chaleur, provoque DEUX fois moins de pluie et brule TOUS les étés ... « si tu plantes des conifères achète des canadairs » Le feuillus "climatise" parce qu'il "transpire", l'évapotranspiration évacue 60% de la chaleur et provoque 70% des pluies ! C'est avec des champs Verts et des villes Vertes qu'on évacue la chaleur. Une nature sèche c'est une nature MORTE qui ne demande qu'à bruler ! Quand c'est VERT c'est VIVANT, ça ne brule pas et c'est 20°c de moins ... La seule et UNIQUE façon de perdre de l'eau douce c'est de la jeter en mer, Quand on réinfiltre l'eau dans les nappes après utilisation et traitement on ne la perd pas, quand on arrose du végétal on climatise et on alimente le cycle des pluies !


Quand ce n'est pas VERT c'est MORT et ça BRULE ! https://www.instagram.com/p/Ce2Xh4fqtp4/

laurent | 20 juin 2022 à 09h20 Signaler un contenu inapproprié

Il faut avant tout lutter contre LA CAUSE ANTHROPIQUE du RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE, sinon tous les efforts de plantation ou tentatives d'adaptation de la flore, resteront vains, face à la VIOLENCE du réchauffement climatique global, dont l'évolution est initialement en phase exponentielle par rétroactions positives successives.
Cette cause anthropique est tout simplement l' IMPORTATION d'ENERGIE dans la BIOSPHERE, qui provoque une LEGERE AUGMENTATION ANTHROPIQUE, notée LAA :
- de son niveau d'énergie, donT de la quantité de chaleur, donC de la température, donc par thermohygrométrie, une LAA de l'eau-ges retenue dans la troposphère par-delà les cycles de l'eau,
- des GES produits par combustion, fermentation libération ( clathrates permafrost).
Il faut cesser d'importer de l' énergie dans la biosphère, donc :
- SORTIR DES ENERGIES FOSSILES, NUCLAIRES, sans recourir à la géothermie et en albédo-compensant le solaire.
- SORTIR des élevages carnistes de ruminants, beaucoup plus climaticides de le transport mondial.
- Réapprendre à nous satisfaire des énergies renouvelables issues de la biosphère, que sont l' EOLIEN, l' HYDRAULIQUE, la BIOMASSE, dans la mesure de ce que la nature POURRA REGENERER dans un contexte qui va inexorablement de DEGRADER.
=> FRUGALITE ENERGETIQUE
=> STOCKAGE de l' ENERGIE pour pallier à son impermanence, par mise place de STEP, réserves d'énergie et d'eau vivrière.
=> RATIONNEMENT ENERGETIQUE - Quotas individuels non cessibles.
Tout ça en une génération.

Dan ARDUYNNA | 20 juin 2022 à 17h31 Signaler un contenu inapproprié

Dan ARDUYNNA le climat ne se résume pas à l'effet de serre, il faut prendre en compte l'effet parasol, la chaleur latente de l'eau et l'albédo

laurent | 21 juin 2022 à 15h22 Signaler un contenu inapproprié

Je ne parle pas des effets induits, mais de la cause anthropique originelle du réchauffement climatique, l' importation et surconsommation d'énergie dans la biosphère.
J'avais détaillé cette analyse sur Actu-environnement Facebook, mais je ne retrouve pas mon développement. A-t-il été modéré ?

Mon analyse introduit la part latente de cette énergie anthropique importée dans la biosphère et consommée par les hommes, qui occasionne par thermohygrométrie, une LAA ( légère augmentation anthropique ) de l' eau-ges, qui participe à l'augmentation anthropique de l' effet de serre.

Il y a aussi la chaleur latente négative, les glaces.

J'avais expliqué qu'il fallait albédo-compenser le solaire et avait proposé de développer à la demande.

Dan ARDUYNNA | 21 juin 2022 à 18h16 Signaler un contenu inapproprié

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