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Actu-Environnement

L'Ademe formule ses recommandations sur la hiérarchisation des usages de la biomasse

En marge des travaux de planification écologique, l'Ademe a rendu un avis sur les usages prioritaires de la biomasse non alimentaire et sur leur gouvernance pour les années à venir.

Energie  |    |  F. Gouty
L'Ademe formule ses recommandations sur la hiérarchisation des usages de la biomasse

Entrée en vigueur le 20 novembre, la troisième itération de la directive européenne sur les énergies renouvelables (RED III) demandent aux États membres de « veiller à l'application du principe d'utilisation en cascade de la biomasse ». Et ce, afin de ne réserver sa valorisation énergétique qu'en dernier recours. La hiérarchisation des usages de la biomasse demeure l'un des axes de travail du Secrétariat général à la planification écologique (SGPE) et doit être établi dans la prochaine révision de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC).

“ La consommation de biomasse visée en 2050 est largement supérieure à celle de 2017 pour les usages non alimentaires ” Ademe
Dans cette optique, l'Agence de la transition écologique (Ademe) a pris l'initiative d'en dresser un état des lieux et de le confronter aux projections formulées dans son rapport « Transition(s) 2050 ». Dans un avis (1) publié le 1er mars, elle rappelle ainsi que « la consommation de biomasse visée en 2050 est largement supérieure à celle de 2017 pour les usages non alimentaires (facteur 2 à 2,5) », principalement pour la production de matériaux bio-sourcés ou en remplacement des énergies fossiles. Pour satisfaire cette demande croissante, l'Ademe pose néanmoins plusieurs conditions.

La sobriété comme ligne de conduite

La première est « l'évolution des systèmes agricoles » vers des « pratiques agroécologiques », recourant aux haies ou à l'agroforesterie et accentuant la quantité de biomasse valorisable, et des « régimes alimentaires plus durables et équilibrés », réduisant la quantité de protéines animales à fournir (et donc le cheptel à alimenter par de la biomasse végétale). « Une mobilisation supplémentaire de la biomasse forestière (+ 10 millions de mètres cubes, en complément du niveau de récolte actuelle de l'ordre de 52 Mm3) est envisageable mais doit nécessairement tenir compte des impacts sur la forêt de l'accélération du changement climatique », indique également l'Ademe dans son avis.

Une « stratégie générale de sobriété » est une autre condition indispensable. La liste des priorités préconisées par l'Ademe comprend, dans l'ordre : les usages alimentaires (animaux et humains), puis environnementaux (fertilité des sols et qualité des milieux), matériaux à longue durée de vie (construction bois) et, enfin, énergétiques sans autre alternative renouvelable (chaleur fatale, géothermie, solaire, etc.). En bout de chaîne, « le recours à la biomasse pour la production de biocarburants est possible mais ne peut être envisagé sans réflexion sur la sobriété et, par conséquent, une réduction importante des besoins », insiste-t-elle par exemple.

Vers un observatoire du « bouclage » biomasse ?

L'agence souligne, néanmoins, que des « circuits et infrastructures de valorisation de la biomasse » sont encore à mettre sur pied et les « bilans environnementaux de chaque filière » concernée à améliorer pour appliquer au mieux cette hiérarchisation. Pour cela, elle recommande, d'une part, la création d'une « instance scientifique de partage et de production de données de référence sur le rôle actuel et à venir de la biomasse » et, d'autre part, la mise en œuvre d'un « nouveau de cadre de gouvernance de la biomasse qui aurait vocation à orienter l'action publique et s'assurer de la mise en cohérence de l'ensemble des orientations publiques et de leurs déclinaisons opérationnelles ».

1. Télécharger l'avis de l'Ademe
https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-43608-biomasse-avis-ademe.pdf

Réactions1 réaction à cet article

bonjour
l'utilisation des pellets en chauffage est très intéressante. rendement élevé économie, pollution mesurée, dans les années à venir l'existence d'un filtre a particules .
Et visiblement à contrario d'une cheminée ou insert à bûches les résineux entrent dans le mix de fabrication.
Comme beaucoup de français se sont lancés dans la fabrication la disponibilité du matériel serait un plus, broyeuse à vis, extrudeuse à pellets, hygrometres silos serait un plus, une aide du gouvernement serait un plus.'

pemmore | 07 mars 2024 à 12h24 Signaler un contenu inapproprié

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