Les cabinets de Ségolène Royal et d'Emmanuel Macron statueront d'ici fin décembre sur le renouvellement de l'agrément de l'éco-organisme European Recycling Platform (ERP), spécialisé dans la gestion des déchets électroniques. Une décision difficile : une commission consultative de représentants du secteur (producteurs, collectivités, opérateurs et associations) s'était opposée à ce renouvellement le 21 novembre (LLA nº1663). La salve est venue de l'Association des maires de France (AMF), dont l'ex-président Jacques Pélissard avait demandé à la ministre de l'écologie, dans un courrier daté du 10 septembre, d'obtenir au préalable des "garanties" sur le bon fonctionnement d'ERP ; mais aussi du représentant de la Confédération générale du logement (CGL), Bernard Casnin, qui avait pris la plume le 29 septembre, sans l'aval de son président Michel Fréchet.
Au cœur de leurs critiques : le rachat d'ERP par un prestataire de services allemand spécialisé dans le recyclage, Landbell. Contrairement à ses concurrents, l'éco-organisme n'est donc plus détenu par des producteurs : ses fondateurs, HP, Electrolux, Sony et Procter & Gamble, ont réduit leur participation à 1% du capital. ERP France assure que ces attaques viennent de son concurrent Eco-systèmes. De fait, l'AMF a lancé récemment avec le leader du secteur (70% du marché) un programme de formation sur la collecte de déchets d'équipements électriques et électroniques en partenariat avec le pôle de compétence Rudologia de Lons-le-Saunier (Jura), commune administrée depuis 1989 par… Jacques Pélissard. La CGL est pour sa part membre d'Emmaüs France, qui, en plus d'organiser avec Eco-systèmes divers événements - dont une collecte annuelle de jouets -, siège à la commission consultative d'agrément…