Le président de l'Autorité de sûreté nucléaire française s'inquiète des délais très courts qui pourraient être laissés aux Etats pour effectuer les audits des centrales prévus par l'UE, en plus des tests nationaux. Les audits français devraient être lancés très prochainement.
Le calendrier de la Commission prévoit de présenter les résultats des audits européens des centrales nucléaires aux dirigeants de l'UE au début du mois de décembre. Est-ce tenable?
Le club des chefs d'autorités de sûreté nucléaires en Europe (Wenra) s'est mis au travail dès la fin du mois de mars pour définir les contenus des tests.
Actuellement soumis à consultation, ces projets d'audits vont ensuite être présentés à la réunion du groupe des régulateurs européens dans le domaine de la sûreté nucléaire (Ensreg) des 12 et 13 mai prochains.
Les dirigeants européens ont souhaité que l'Ensreg et la Commission européenne approuvent le contenu des tests.
Mais la réunion des régulateurs risque de ne pas aboutir, la Commission ayant décidé de consulter les industriels par ailleurs. Le contenu des stress tests européens pourrait donc être décidé seulement à la fin du mois de mai.
Or, la Commission veut rendre compte des résultats des tests au sommet européen du 9 décembre. Dans ce cas, les autorités de sûreté et les exploitants pourraient n'avoir que deux mois et demi pour faire leurs analyses. Cette situation serait inadmissible.
Les tests européens doivent être faits dans des conditions où leur sérieux peut être...