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AccueilSébastien TrolléBalayeuse / BOM : les équipements d'occasion sont une alternative crédible au neuf

Balayeuse / BOM : les équipements d'occasion sont une alternative crédible au neuf

Conjoncture oblige, certains professionnels se tournent vers des matériels d'occasion. De quoi faire des économies et assurer une meilleure rotation de son parc. Retour d'expérience sur le marché des balayeuses de voirie et des bennes à ordures ménagères.

Publié le 27/03/2015

Optimiser de 40 à 50% son poste budgétaire lié aux équipements professionnels, sans dégrader la qualité de service... voilà qui est possible pour de gros équipements de type balayeuses de voirie et camions bennes à ordures ménagères (BOM). En optant pour l'occasion, tout simplement.

La conjoncture est favorable au marché de l'occasion

Si les balayeuses et les BOM d'occasion représentent une petite part du marché - de l'ordre de 10 à 15% - certaines tendances annoncent de beaux jours pour les professionnels du secteur1. La conjoncture impose des économies chez tous les acteurs publics et privés, ainsi qu'un meilleur taux d'utilisation des équipements.

Au sein des collectivités, l'achat d'équipements d'occasion est favorisé par les arbitrages : réduction des budgets de fonctionnement et d'investissements, augmentation des actions d'aide sociale, limitation de la pression fiscale.

Ainsi, les acheteurs publics se posent de plus en plus la question du taux d'utilisation des équipements pour décider d'un achat en neuf ou en occasion. Selon les besoins, ils peuvent opérer à un mix neuf-occasion judicieux, jouant sur les complémentarités. Avec de belles économies à la clef.

Les collectivités, promptes à saisir les opportunités

La motivation des petites collectivités pour un achat en occasion, peut aussi relever de la quête d'autonomie en matière de ramassage des ordures et de nettoiement. Lorsque les besoins sont assez simples à satisfaire, une petite équipe communale et un équipement de seconde main peuvent suffire pour assurer le service.

Rarement intégrés à des appels d'offres, les achats de matériels d'occasion de type balayeuse et BOM font l'objet de simples consultations de la part des collectivités. Cela garantit un marché sain mais également réactif : idéal pour saisir les meilleures opportunités du marché.

Les opérateurs privés gagnent en flexibilité grâce à l'occasion

Dans le domaine privé, les gros opérateurs tels que Veolia, Suez Environnement et SAUR, pour ne citer qu'eux, voient la durée des contrats de ramassage des ordures et de nettoiement des villes se raccourcir. L'époque des contrats d'une durée de 10 à 15 ans semble bien révolue. La tendance est désormais aux contrats de 5 à 7 ans et parfois même de 1 à 2 ans...

Autant dire que la méthode de gestion des parcs de balayeuses et de BOM pour ces opérateurs a changé. Le nouvel impératif des acheteurs : disposer du bon matériel au bon moment et éviter un stock dormant. Bref, intégrer davantage de flexibilité.

Différentes stratégies ont été adoptées pour satisfaire à cette nouvelle contrainte : la location (parfois coûteuse), la création d'une flotte et d'un centre technique intergroupes (pour l'instant peu concluante) et le recours à l'occasion (réussi, si l'on si prend bien).

Notons que le marché des balayeuses d'occasion est également soutenu par de nouveaux acteurs : les sociétés unipersonnelles, de plus en plus nombreuses, portées par des entrepreneurs qui tentent de jouer la carte prix-flexibilité par rapport aux gros opérateurs.

Acheter de l'occasion en tout sérénité : c'est possible !

Sur le terrain, l'occasion peut faire peur. Certains clients ont été déçus voire dupés par des professionnels peu scrupuleux ou incompétents. Et pourtant, il est possible de faire de bonnes affaires tout en conservant sa sérénité !

Par exemple, en privilégiant un spécialiste de l'occasion du type de matériel convoité. Les négociants en "toutes choses", les constructeurs qui privilégient le neuf ou les multi-spécialistes sont rarement les mieux placés pour satisfaire un client. Bien que cela puisse exister !

Un spécialiste connaît le fonctionnement des machines, leurs pièces spécifiques et leur comportement à l'usure, il connaît aussi le métier des utilisateurs... cela change tout. Au point où ces professionnels font la démonstration qu'il est possible, et compétitif, de réparer et reconditionner des équipements, en France, pour leur donner une seconde vie.

Une balayeuse de 10 ans a encore de l'avenir...

Selon Serge Lacroix, gérant de la société AMV, spécialisée dans les matériels de voirie, il est possible de se hasarder à quelques pronostics : selon le standard français, il est concevable de reconditionner un équipement de 8 à 10 ans d'âge pour une nouvelle phase d'exploitation intensive, sans intervention majeure, de l'ordre de 3 à 5 ans. Pour certains clients, moins "intensifs", la phase d'exploitation peut même atteindre 10 ans.

Pour information, le reconditionnement complet d'une balayeuse par AMV, c'est 200 à 250 heures de travail, réalisées en France : démontage, diagnostic de toutes les pièces de mouvement, train de balayage, turbines, vérins... maintenance mécanique de type freins, vidange, filtration... peinture, sellerie... réassemblage. C'est du travail mais cela vaut le coup.

À l'export, dans certains pays moins exigeants ou moins fortunés, des équipements de 8 à 15 ans d'âge peuvent satisfaire parfaitement les besoins opérationnels pendant de nombreuses années.

Pour éviter les mauvaises affaires, un spécialiste s'impose

Bien entendu, certains équipements sont disqualifiés d'emblée, tant leur utilisation et leur entretien ont été négligés. Dans les faits, ni le prix, ni l'âge, ni le nombre d'heures de marche, de balayages, de cycles, ni le kilométrage ne saurait être un indicateur d'opportunité. L'oeil du spécialiste est déterminant à chaque fois.

Passée la limite des 15 ans, les véhicules sont, dans la majorité des cas, destinés à la ferraille après reprise des pièces détachées intéressantes... Elles alimentent le marché de la pièce détachée, rarement pénurique. Et parfois, lorsque cela arrive, il est possible de recourir à des prestataires qui reproduisent les pièces manquantes à l'identique, y compris en France. Selon des niveaux de qualité identiques à ceux des constructeurs.

En conclusion, l'économie de l'occasion et du réemploi est une chance pour notre pays : maîtrise des budgets, baisse du volume de déchets, création d'emplois, facilitation de la rotation des équipements... la liste des avantages est longue. Et cela vaut pour les balayeuses et les BOM tout comme pour de nombreux autres équipements !

Avis d'expert proposé par Sébastien Trollé, directeur commercial des Éditions Cogiterra, en collaboration avec Serge Lacroix, gérant de l'entreprise AMV.

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