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Actu-Environnement

Premier bilan pour l'Agence Nationale de la Recherche et son programme ''Nouvelles Technologies de l'Energie''

Selon le premier bilan de l'Agence Nationale de la Recherche, les nouvelles énergies sont un thème de recherche prolifique et devraient le rester dans les années à venir au regard des réflexions menées dans le cadre de la croissance verte.

Energie  |    |  F. Roussel
   
Premier bilan pour l'Agence Nationale de la Recherche et son programme ''Nouvelles Technologies de l'Energie''
© Sandra Cunningham
   
Le ministère de la recherche a présenté le 19 novembre dernier, un premier bilan des travaux de l'Agence Nationale de la Recherche (ANR) qui, depuis 2005, coordonne les financements nationaux. Ainsi sur la période 2005-2008, 4.500 projets ont été financés grâce à 2,3 milliards d'euros. Le secteur des ''énergies du futur et de l'environnement'' a concentré 23% des financements derrière la santé (28%) et le secteur des Sciences et Technologies de l'Information et des Communications (STIC) - nanotechnologies (28%).

Hydrogène, agrocarburants et photovoltaïque au programme

L'ANR a ainsi financé les recherches sur les agrocarburants à hauteur de 40,3 millions d'euros (52 projets) mais également le captage et le stockage de carbone (27 millions d'euros pour 33 projets), l'hydrogène et les piles à combustible (44 millions d'euros pour 73 projets), le photovoltaïque (35 millions d'euros pour 32 projets) ou encore le stockage de l'électricité (21,3 millions d'euros pour 29 projets).
Pour certains secteurs, ces recherches ont permis de mettre au point des démonstrateurs à l'échelle industrielle. C'est notamment le cas des agrocarburants avec l'unité de production Futurol qui d'ici 2016 devrait produire de l'éthanol à partir de n'importe quelle source de biomasse seconde génération que ce soit de la pulpe de betterave, de l'écorce de blé ou des tourteaux. Pour d'autres secteurs, les recherches ont débouché sur le dépôt de brevets notamment sept concernant les batteries.
''Ces projets ont surtout permis de structurer une communauté biomasse en France'', estime pour sa part Anne Falanga, présidente du comité de pilotage Bioénergies à l'ANR. Patrick Bouchard, vice-président du Comité de pilotage du programme sur l'hydrogène PAN-H fait le même constat et parle d'une ''création d'une communauté française de l'hydrogène''.

Des perspectives foisonnantes

Les chercheurs espèrent désormais poursuivre leurs travaux. Production de biomasse grâce à l'excédent de CO2, système photovoltaïque inspiré de la photosynthèse, stockage intersaisonnier de l'électricité sous forme de chaleur, supercondenseur équipé de nouveaux types d'électrolytes… comme le dit le président du comité de pilotage Stock-E Daniel Cadet, ''le champ de recherche est immense. Aujourd'hui l'hydrogène et les piles à combustibles sont une réalité technologique avec des performances de haut niveau qui donne accès à des marchés'', explique de son côté Patrick Bouchard. ''Mais il faut désormais décarbonner la production d'hydrogène qui représente 2% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et avec son parc nucléaire, la France peut jouer un rôle majeur'', ajoute-t-il.

Au regard des premiers résultats des appels à projet 2009, les équipes semblent au rendez-vous puisque 45 % des études seront consacrées aux thématiques prioritaires du Grenelle de l'environnement dont 14% spécifiquement à la thématique ''Energie et Environnement''.

Les dernières réflexions du gouvernement devraient également fixer la ligne directrice des prochains appels à projet de l'ANR. En effet, dans une étude consacrée aux filières vertes, le Commissariat Général au développement durable (CGDD) a analysé les forces et les faiblesses de 17 filières et a proposé pour chacune d'entre elles des objectifs de développement à moyen et long terme. L'étude distingue 6 filières prioritaires en termes de politique industrielle, compte tenu du rôle que la France pourrait y jouer et de l'intérêt qu'elle en retirerait en terme de développement économique : véhicules décarbonés, énergies marines, biocarburants de 2ème et 3ème générations, éolien off-shore, efficacité énergétique du bâtiment et captage et stockage de CO2. L'étude identifie également cinq secteurs pour lesquels le potentiel français, sans être de premier plan actuellement, est suffisamment important pour qu'un plan d'action bien orienté permette à la France de jouer un rôle notable sur certains segments de marché : batteries embarquées, chimie verte, biomasse matériaux, photovoltaïque et smart grids.

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