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La biodiversité de la forêt auvergnate sous observation scientifique

Après avoir observé les forêts tropicales et équatoriales, les membres de la mission scientifique internationale IBISCA s'installent au pied de la forêt de la Comté et étudient pour la première fois la biodiversité d'une forêt en zone tempérée.

   
La biodiversité de la forêt auvergnate sous observation scientifique
© IBISCA
   
Les scientifiques du réseau international IBISCA (Inventaire de la biodiversité du sol à la canopée), lancé par l'association Pro Natura International, regroupe 12 pays dont la France, le Canada, l'Australie ou encore le Brésil.

Après avoir étudié les forêts tropicales et équatoriales notamment en 2003 au Panama puis en 2006 en Australie ou encore au Vanuatu, une quarantaine de chercheurs du réseau IBISCA se trouvent depuis le 30 mai au cœur de la forêt de la Comté, dans le Puy-de-Dôme. C'est la première fois que les membres de la mission scientifique étudient la biodiversité d'une forêt en zone tempérée.

L'intérêt de cette quatrième expédition, explique Bruno Corbara, directeur d'IBISCA Auvergne, n'est pas seulement l'inventaire en lui-même des espèces répertoriées mais d'indiquer qu'une biodiversité très riche peut exister dans une forêt à proximité de zones habitées, précise-t-il.

Située à une trentaine de kilomètres au sud de Clermont-Ferrand, la Comté, qui s'étend sur une surface totale de 1.500 hectares, concentre sur une petite surface cinq types de forêts différents que sont la chênaie et charmaie, la chênaie et charmaie humide, la forêt de ravin humide, la forêt de ravin sèche et la forêt de plantation. Pour chaque type, l'équipe scientifique a délimité quatre placettes de 20 mètres sur 20, qu'elle a cartographiées et sur lesquelles les arbres ont été repérés. C'est aussi dans la forêt de la Comté que sont inventoriés les plus vieux ensembles volcaniques du département.

La Comté abrite en effet une grande richesse floristique avec, par exemple, le lys martagon (espèce protégée), la céphalanthère rouge, orchidée beaucoup plus rare et les géraniums noueux, espèce montagnarde qui atteint dans cette forêt, sa limite nord de répartition sur le territoire national.

Zone de refuge pour la grande faune sauvage (chevreuils et sangliers), la forêt de Comté est aussi un espace de nidification pour l'avifaune (bondrée apivore, milan royal...), ou encore un lieu d'abri pour les rongeurs, les batraciens tels que le crapaud sonneur à ventre jaune, espèce rare en France et plus généralement menacée en Europe.

L'expédition va également étudier la canopée de la forêt de la Comté en utilisant un aéronef de 7 mètres de diamètre appelé La Bulle des cimes. Arrimé à un cordage, le ballon permettra d'explorer les sommets des arbres. La collecte d'informations devrait durer un mois et consistera à installer des pièges dans la canopée pour attirer les insectes et à recueillir les différentes variétés de végétaux. Cette phase terminée, les scientifiques devront ensuite trier, échantillonner, classifier et analyser les données. L'étude s'achèvera fin 2010 par la restitution d'un rapport scientifique.

L'idée est de faire un point zéro de la biodiversité d'une forêt européenne qui pourra servir pour l'étude de l'évolution des espèces, ou pour une étude sur les conséquences du réchauffement climatique en milieu tempéré, a souligné Bruno Corbara, directeur d'IBISCA-Auvergne.

D'un coût estimé à 380.000 euros, la mission IBISCA-Auvergne est en partie financée par le conseil régional d'Auvergne et le conseil général du Puy-de-Dôme.

Réactions1 réaction à cet article

Bon courage à toute l'équipe scientifique

Même si cette expédition dans une forêt d'Europe occidentale semble manquer d'exotisme...et pour cause, les découvertes devraient être nombreuses et nous permettre de se réapproprier notre environnement proche et pourtant méconnu.
Cela permettra aussi de mieux connaître l'écosystème dans une forêt pour mieux protéger les grandes forêts du monde en voie de destruction dans de trop nombreux pays.
A l'usage des générations futures, à partir de ces observations très poussées, pour évaluer les modifications dûes aux changements climatiques.
Que la météo pourrie en cette fin de printemps se change en grand beau pour que tous, professionnels et bénévoles apprécient la beauté de l'Auvergne.
Merci à eux.

michoubidou63 | 07 juin 2008 à 13h23 Signaler un contenu inapproprié

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