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Actu-Environnement

Boues rouges en Hongrie : la qualité de l'eau est ''satisfaisante'', selon l'OMS

Déchets  |    |  R. Boughriet

Une coulée de boues rouges toxiques s’est déversée en Hongrie le 4 octobre dernier atteignant le Danube. Un réservoir fissuré de l'usine MAL de bauxite et d'aluminium d'Ajka avait alors cédé, provoquant une catastrophe écologique. Quelque 700.000 mètres cubes de boues rouges se sont échappés, inondant trois villages proches de l'usine et faisant 9 morts et 150 blessés.

Selon l'AFP, le parlement hongrois vient de donner son feu vert à la prolongation jusqu’au 31 décembre 2010 de l’état d’urgence dans trois départements de l’ouest de la Hongrie (Veszprém, Györ-Moson- Sopron et Vas)  touchés par l'accident chimique. De son côté, la société hongroise MAL - responsable de la pollution et depuis nationalisée - s'est déclarée prête à payer jusqu'à 5,5 millions d'euros de dédommagement aux victimes pendant les cinq années à venir.

D'après l'association Robin des Bois, les boues rouges d’Ajka contiendraient notamment des ''teneurs importantes'' en soufre (environ 3.000 mg / kilo), en chrome (600 mg / kilo), en nickel (200 mg / kilo), en arsenic (100 mg / kilo) et en mercure (1 mg / kilo). ''Cet épandage représente pour les populations des risques sanitaires qui ne peuvent pas être considérés comme négligeables. Si l’on estime que la moitié du déversement a recouvert des surfaces agricoles d’une superficie de 5.000 hectares, chaque hectare est en moyenne recouvert par 500 tonnes de déchets. Ceci est un ordre de grandeur'', a souligné le 20 octobre l'association dans un  communiqué.

Mais l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé ce jeudi 21 octobre  que la qualité de l'eau dans les zones polluées en Hongrie reste "satisfaisante" mais doit être surveillée de façon "continue". ''La qualité de l'eau du Danube n'a pas été affectée de manière substantielle", a-t-elle souligné  en présentant les conclusions d'une enquête effectuée la semaine dernière en Hongrie.

Néanmoins, l'OMS a recommandé que l'air, le sol et la nourriture soient régulièrement vérifiés dans la région affectée. Cette surveillance "demeure essentiel pour évaluer les risques", en particulier vis-à-vis des "métaux lourds" comme le plomb, pour les habitants et les 4.000 sauveteurs dépêchés pour le nettoyage des boues rouges.

''Avec quelque 150 réservoirs de déchets situés le long de la rivière, la marée met en lumière la nécessité de réaliser une cartographie globale et une évaluation de ces installations",  a ajouté l'OMS.

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