Jusqu'à 145 000 morts et 520 milliards d'euros dépensés : tel est le triste constat de l'Agence européenne de l'environnement (EEA) sur les conséquences des catastrophes naturelles subies en Europe. Dans un nouveau rapport (1) , s'appuyant sur les données de la base internationale Catdat, l'EEA a évalué l'impact humain et économique d'inondations, de feux de forêt et de vagues de chaleur ou de froid observées, entre 1980 et 2020, dans 32 pays européens (les 27 États membres de l'Union européenne ainsi que la Suisse, la Norvège, la Turquie, l'Islande et le Liechtenstein).
Ce coût climatique, qu'il soit humain ou financier, n'est cependant pas prêt de diminuer. Toujours selon l'EEA, et comme le soulignait déjà le dernier rapport du Giec en août dernier, le continent enregistrera une plus grande fréquence et un plus grand nombre de jours d'épisodes de chaleur extrême, en Europe méridionale, et de précipitations exceptionnelles, en Europe septentrionale. En suivant un « scénario avec une augmentation de température planétaire relativement modérée », le coût annuel moyen des inondations, notamment, pourrait atteindre 21 milliards d'euros d'ici à 2050 et jusqu'à 40 milliards en 2100 – pour environ 12 milliards d'euros par an, entre 1980 et 2020.