La bactérie H. arsenicoxydans présente la capacité de mettre en oeuvre des réactions d'oxydoréduction vis-à-vis de ce métalloïde et, en particulier, de le faire passer de son état le plus toxique As [III] à sa forme oxydée, beaucoup moins mobile et toxique As[V]. D'autre part, en plus de ces multiples processus biochimiques, elle présente un chimiotactisme positif, c'est-à-dire que cette bactérie est attirée et se déplace d'elle-même vers les milieux riches en arsenic. Enfin, les scientifiques ont mis en évidence une capacité de séquestration de cet élément toxique au sein d'une matrice d'exopolysaccharides élaborée par la bactérie, ce qui rend cet élément beaucoup moins disponible et participe ainsi à la détoxication de l'environnement.
Ces travaux sont publiés dans la revue PloS Genetics du 13 avril 2007.
*Groupement de recherche composé de chercheurs de l'Université Louis Pasteur, du Génoscope, de l'Institut Pasteur, du CNRS, du CEA, du BRGM, de l'Université Claude Bernard et de l'Université de Haute Alsace.
Article publié le 13 avril 2007