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Collecte sélective : des outils pour mieux accompagner le citoyen

Les erreurs de tri coûtent cher aux collectivités. Mais les moyens traditionnels de communication pour aider les citoyens à trier plus et mieux trouvent vite leur limite. D'où l'intérêt de nouveaux services et outils numériques et connectés.

TECHNIQUE  |  Déchets  |    |  C. Clicquot de Mentque
Collecte sélective : des outils pour mieux accompagner le citoyen

Le maître-mot en la matière pourrait être « simplifier la vie » du citoyen. C'est notamment ce que s'emploie à faire Uzer qui développe, depuis cinq ans, des applications et des objets connectés d'aide au tri centrés sur les utilisateurs. Au cœur de l'offre, on trouve ainsi Eugène, une application qui doit son nom à Eugène Poubelle, et qui permet au citoyen d'obtenir la consigne de tri d'un emballage en scannant simplement son code-barres (l'information étant bien sûr adaptée à la zone géographique). L'application apporte d'autres services, sur la composition des produits notamment, et aide aussi à créer sa liste de courses à partir des produits jetés, contribuant aussi à un moindre gaspillage.
Mais comme tout le monde n'est pas adepte des applications sur téléphone, Uzer a décliné son offre avec un petit boîtier à positionner près des poubelles à la maison et qui fournit la même information de consigne de tri. Les retours d'expérience sur l'application ou le boîtier ont ainsi montré qu'il était possible de réduire les erreurs de tri de 50 % dans les foyers.

Un coach pour le citoyen

La simplification de la vie des citoyens-consommateurs est aussi l'ADN de l'application développée par une autre star-tup, Hoali. Celle-ci se propose d'être, en quelque sorte, un coach pour les habitants. Elle part du principe qu'il faut prendre les gens au stade de maturité où ils en sont vis-à-vis du tri, et les amener progressivement à optimiser leurs gestes.
Et pour cela, le premier service est de leur envoyer des alertes pour ne pas oublier de sortir les poubelles le bon jour ! Il s'agit aussi de leur indiquer où sont les conteneurs d'apport volontaire à proximité, les horaires de la déchèterie ou de répondre à leurs interrogations quant à la bonne poubelle à utiliser pour tel ou tel déchet. « Il s'agit d'engager le dialogue avec le citoyen et l'amener à faire le pas suivant », explique-t-on chez Hoali.
À Saint-Brieuc, où l'application a été disponible pour la première fois (téléchargée 3 000 fois en trois mois), l'impact sur la sortie des poubelles a été immédiat, preuve qu'avec une information pertinente, le changement de comportement est possible.

Les aides aux bornes d'apport volontaires

“ Le maître-mot en la matière pourrait être « simplifier la vie » du citoyen.  ”
Il faudra ajouter à ces premières approches numériques le développement de solutions technologiques permettant de caractériser le produit avant son introduction dans un collecteur d'apport volontaire. Uzer a d'ailleurs décliné son boîtier de reconnaissance pour les zones de tri extérieures. Chez le constructeur de bornes d'apport Majurca, seule la goulotte du conteneur s'ouvre après identification du matériau par le code-barres. Certaines machines associent aussi un système de gratification pour le bon trieur. C'est le cas de Cliiink (société Terradona) qui a démarré son activité sur le tri du verre (goulotte qui reconnaît la matière), montrant que la stimulation des usagers permet d'augmenter de 20 % la captation des déchets et d'augmenter la qualité du tri. De même avec la solution B.Bot de la startup GreenBig (premières machines en déploiement), qui collecte et densifie les bouteilles en PET avec récompense à la clé.

Au-delà d'une réduction des erreurs de tri et d'une augmentation des volumes triés, toutes ces solutions connectées remontent de l'information utile pour comprendre la production des flux de déchets et donc optimiser collectes et communications. Mais inversement, on peut aussi imaginer que les capteurs de suivi de remplissage, pensés d'abord pour les collecteurs, soient aussi une donnée utile au citoyen et lui facilitent la vie en l'informant sur le taux de remplissage des différents points de collecte. C'est dans cet esprit que la société Heyliot a développé un nouveau capteur laser connecté qui suit le remplissage, et donc la disponibilité des conteneurs, au service des citoyens-trieurs.

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