L'Union européenne continue sa lutte contre le mercure. Jusqu'au 3 mai 2022, la Commission européenne ouvre à la consultation publique une proposition de révision du règlement de mai 2017. Pour rappel, ce texte restreint déjà l'utilisation des amalgames dentaires, ou plombages, contenant du mercure. Il interdit également l'importation du mercure destiné à l'extraction minière et, progressivement, la fabrication ainsi que l'exportation de produits contenant du mercure ajouté, comme certaines lampes fluorescentes.
Cette consultation est vouée à recueillir des avis et informations complémentaires à une analyse d'impact déjà en cours. Celle-ci porte sur les trois domaines désignés comme susceptibles d'être réexaminés à l'article 19 du règlement initial : les émissions de mercure par les crématoriums, la faisabilité de l'élimination totale des amalgames dentaires mercuriels d'ici à 2030 et les bénéfices environnementaux, mais aussi les coûts, des solutions de remplacement sans mercure.
Forte des données ainsi recueillies, la Commission compte renforcer l'interdiction à la fabrication et l'exportation dans l'Union européenne de « certains produits contenant du mercure ajouté et dont la mise sur le marché de l'UE est déjà interdite ». Elle souhaite ainsi « contribuer à l'ambition "zéro pollution" pour un environnement exempt de substances toxiques, comme annoncé dans le Pacte vert pour l'Europe ». L'adoption du règlement révisé est attendue pour la fin de l'année.