Les forêts boréales -qui représentent 26,7% du couvert forestier de la planète - ont subi la plus forte réduction durant cette période atteignant les 4% dont les deux tiers ont résulté d'incendies d'origine naturelle. Au total, les forêts boréales comptent pour un tiers des pertes mondiales. Les forêts tropicales humides ont également perdu 2,4% de leur couvert, soit 27% de la perte totale. Les forêts tropicales en zone sèche ont quant à elles diminué de 2,9% de 2000 à 2005, ce qui a représenté 20,2% des pertes forestières totales. Enfin, les forêts des zones tempérées -5,2 millions de km2- ont perdu 3,5% de leur couvert, soit 18,2% du total de la planète sur cette période.
Des chiffres plus alarmistes que ceux présentés par la FAO
La surface de terres forestières a diminué de plus de 101 millions d'hectares en 5 ans alors que la FAO a récemment annoncé une perte annuelle moyenne de 13 millions d'ha, soit environ 65 millions d'ha sur une période de 5 ans. Ces chiffres sont supérieurs à ceux annoncés par la FAO, a observé l'organisation environnementale FNE en alertant dans un communiqué ''la communauté internationale sur l'urgence de créer des mécanismes pertinents de lutte contre la déforestation''.
Les forêts tropicales humides se situent dans des pays ''qui n'ont pas les moyens de lutter seuls contre ce phénomène de déforestation. Les pays développés doivent les soutenir'', a appelé FNE à la veille des prochaines réunions de préparation du sommet mondial sur le climat de Cancun (Mexique) en décembre. Pour Eglantine Goux, chargée de mission forêt internationale à FNE, ''il faut redéfinir les fondamentaux des négociations : la différenciation entre les forêts naturelles et les plantations dans la convention cadre sur les changements climatiques, le financement de projet de conservation des forêts naturelles, l'adoption d'un objectif ''0 déforestation brute'' à l'horizon 2020, le respect des droits des peuples autochtones''.
Article publié le 30 avril 2010