Une nouvelle étude (1) réalisée par des chercheurs du Centre national de recherche scientifique (CNRS) constate une corrélation entre les pics de pollution aux particules fines, en particulier de type PM2,5, et l'augmentation de la mortalité des malades de la Covid-19. Par exemple, une concentration atmosphérique de ces polluants dépassant 45 microgrammes par mètre cube (µg/m3) s'accompagne d'une augmentation du taux de mortalité jusqu'à environ 5,5 fois supérieure en moins d'une semaine. Cette tendance correspondrait à une hausse moyenne de la mortalité de 10 % par 1 µg/m3 de PM2,5 supplémentaire dans l'air.
Néanmoins, un lien direct de cause à effet reste à confirmer. À Paris, le taux de mortalité, mais aussi les niveaux de pollution ont eu tendance à baisser après le premier confinement en 2020. Et une fois lancée en 2021, la campagne de vaccination a réduit, à son tour, ce taux malgré une pollution de l'air soutenue. « Bien que notre analyse montre que l'effet de la pollution sur la mortalité a baissé avec l'amélioration des moyens de santé et de gestion sanitaire au fil de la pandémie, la corrélation est restée valide au-delà de la campagne de vaccination », précisent cependant les auteurs de l'étude. Comment l'expliquer ? Selon les chercheurs, de fortes concentrations de particules fines dans l'air sont connues pour entraîner une irritation des voies respiratoires. Elles faciliteraient ainsi la pénétration de virus respiratoires comme celui de la Covid-19, aggravant l'infection des habitants de villes dont l'air regorge de particules fines.