L'Association des maires de France (AMF) affiche son adhésion globale aux propositions de la Cour des comptes dévoilées dans son récent rapport sur la gestion des déchets ménagers par les collectivités locales. Mais elle formule trois observations portant sur la hausse du coût de gestion des déchets, la planification départementale et la tarification incitative.
Pour l'association, "si le coût de gestion des déchets a considérablement augmenté depuis 20 ans, il couvre aujourd'hui une réalité totalement différente", les coûts actuels correspondant à des pratiques plus sûres pour l'environnement qui ne peuvent être comparés à des modes de traitement "qui seraient inacceptables et illégaux aujourd'hui". Et d'invoquer également pêle-mêle les coûts très importants de remise en état des dépôts sauvages, la multiplication des intervenants et la difficulté technique à contrôler les prestataires de manière efficace.
Les soucis rencontrés par la planification départementale résultent, pour l'AMF, d'une "approche parfois trop technocratique" qui n'associe pas assez les communes et leurs intercommunalités. "Il est prouvé que les plans efficaces sont justement ceux qui associent étroitement les communes lors de leur élaboration et de leur mise en œuvre", affirme ex abrupto l'association.
Enfin, la mise en œuvre d'une tarification incitative lui semble intéressante mais elle voit deux écueils possibles : le risque de "mettre en péril l'impératif de salubrité publique du service" et l'impact sur "les finances des populations le plus fragiles".