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Actu-Environnement

La France veut relancer la directive sur l'efficacité énergétique

Si les positions françaises n'ont pas évolué au point de faire avancer les négociations lors du Conseil environnement, le Conseil Energie devrait être l'occasion de trouver un compromis sur la directive sur l'efficacité énergétique.

Energie  |    |  F. Roussel

Si le conseil environnement n'a pas connu d'avancées majeures sur les dossiers bloqués, le Conseil énergie attendu vendredi prochain pourrait par contre connaître des rebondissements. La position française sur le dossier de la future directive sur l'efficacité énergétique a évolué avec le nouveau gouvernement.

En marge du Conseil des ministres de l'Environnement, la ministre française de l'écologie, Nicole Bricq, a en effet déclaré qu'elle apportait son plein soutien à la présidence danoise pour aboutir à un accord avant le Conseil. Alors que le précédent gouvernement plaidait pour la suppression du plan de long terme de rénovation de l'ensemble du parc immobilier, l'affaiblissement de l'ambition de développement de la cogénération ou encore l'exclusion des collectivités locales de l'obligation de rénovation des bâtiments publics, Nicoles Bricq assure désormais vouloir préserver la principale mesure du texte à savoir un objectif contraignant de réduction de 1,5 % par an de l'ensemble des ventes d'énergies, hors transports. La ministre souhaite préserver cette mesure tout en laissant des flexibilités aux États membres : "La présidence danoise propose de limiter l'utilisation de ces flexibilités à 25 % de l'ambition initiale. La France qui soutient cette position, est prête à fixer un plafonnement encore plus faible (20 %) pour obtenir un accord avec le Parlement", explique le ministère dans un communiqué.

"En accord avec la ministre en charge du Logement Cécile Duflot", la France s'engage par ailleurs à atteindre l'objectif de 3 % de rénovation annuelle des bâtiments de l'État. "De plus, pour répondre aux souhaits du rapporteur du Parlement européen [Claude Turmes], la ministre est favorable à la fixation d'une cible de réduction des consommations de l'ensemble du parc bâti existant à long terme, en 2050", précise le communiqué.

La position française a semble-t-il évolué suite à des discussions avec le député Claude Turmes, rapporteur du projet auprès du Parlement européen. "Nous avons dû pousser le gouvernement français à s'opposer à l'Allemagne, nous y sommes parvenus et aujourd'hui, le dossier peut avancer", a expliqué M. Turmes lors de la dernière réunion avec les États membres en date du 7 juin selon le quotidien Euractiv. "Avant, la position française ne faisait qu'empirer chaque semaine et les spectres d'EDF et de Total s'étaient immiscés dans les négociations", a rappelé l'eurodéputé.

Cette directive a pour ambition de remettre l'Europe sur les rails pour réduire de 20% sa consommation d'énergie d'ici à 2020 par rapport à un scénario établi en 2005. Ce dernier prévoyait une consommation intérieure d'énergie primaire de 1.842 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) en 2020. Pour l'instant, suite à la crise économique et aux premières mesures mises en place par les Etats membres, la tendance est à la baisse mais celle-ci est insuffisante puisqu'elle devrait aboutir qu'à une baisse de 9% d'ici 2020. Le nouveau texte vise donc à relancer les actions afin d'atteindre une consommation de 1.474 Mtep en 2020 et de réduire ainsi la facture énergétique de 200 milliards d'euros par an.

Réactions2 réactions à cet article

Et sur les compteurs intelligents ("le smart metering") ?

Espérons que la position française évolue de manière plus progressiste, parce que permettre les coupures de réseaux à distance, avec des données personnelles transmises de manière non fiable (cf avis de la Ligue des droits de l'homme et de la Commission de protection de la vie privée), la privatisation larvée de la distribution et soutenir leur placement obligatoire aux frais des contribuables comme le faisait NS2007 (et le transfuge E. BESSON), bonjour le progrès pour le citoyen (sic)...

GG | 14 juin 2012 à 11h59 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,
Voilà une bonne chose. Espérons que tout cela aboutisse et permette de se focaliser sur le parc existant (collectif et privé), de lutter contre la précarité énergétique, d'aider à la solvabilité des ménages.. Les collectivités devront mettre la main au porte-monnaie pour de bonnes raisons en favorisant les aides fiscales (impôts foncier) et permettre aux propriétaires d'isoler leurs maisons, les copropriétés... Les zones non tendues rénoveront au lieu de continuer à construire, sur les terres agricoles, des logements dont elles n'ont pas besoin... C'est en zone non tendue que l'on construit le plus ! c'est scandaleux ! C'est de travail dont les gens ont besoin pas de logements vides ! Exemple : Nevers avec ses milliers de logements vides... (et tant d'autres petites et moyennes villes dans le même cas). Pour autant l'appétit de construction des élus est grands. Celui des bailleurs sociaux également mais leur modèle économique est totalement à revoir. La directive permettra de créer des centaines d'emplois locaux à valeur ajoutée... non délocalisable ! c'est cela aussi l'économie verte !
Association Saint-Fiacre Loire-Baratte pour la ville durable

Saint-Fiacre Loire-Baratte | 14 juin 2012 à 16h02 Signaler un contenu inapproprié

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