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Dioxine : le lien entre la pollution et l'incinérateur d'Ivry-sur-Seine n'est pas établi, estime le Syctom

Déchets  |    |  P. Collet
Dioxine : le lien entre la pollution et l'incinérateur d'Ivry-sur-Seine n'est pas établi, estime le Syctom

Le Syndicat mixte central de traitement des ordures ménagères (Syctom), propriétaire de l'incinérateur d'Ivry-sur-Seine, estime que « le lien entre l'incinérateur et les analyses de dioxines faites [par la fondation ToxicoWatch] n'est pas établi ».

Pour rappel, une étude, publiée le 7 février, fait état de concentrations de dioxine hors normes dans les œufs de poules élevées à proximité de l'incinérateur francilien. S'il « est scientifiquement difficile d'établir avec certitude l'origine de [la] présence [de dioxines] dans les communes autour de l'incinérateur », explique le Collectif Réduire, Réutiliser, Recycler (3R), commanditaire de l'étude, il note que l'étude de ToxicoWatch révèle « la présence dans les dioxines analysées de profils de congénères typiques de l'incinération de déchets ».

Le Syctom « [souligne] l'effort de documentation fait par la fondation ToxicoWatch », mais « émet la même réserve que l'auteur [concernant] le lien entre l'incinérateur et les analyses de dioxines ». Le Syctom explique notamment que « la proportion des différentes dioxines retrouvée dans les œufs est comparée à la signature de l'usine [d'incinération] d'Harlingen aux Pays-Bas, et non à celle de l'usine d'Ivry, ne permettant pas d'établir, avec toute la rigueur scientifique nécessaire, un lien entre la contamination des œufs et les rejets du Syctom ».

Des biais et des absences

Le Syndicat explique aussi que le rapport de ToxicoWatch « présente quelques biais ou absences ». Il note, en particulier, l'absence de points témoins dans la région parisienne en dehors de la zone d'influence de l'usine. Ceux-ci « permettraient de comparer les valeurs obtenues, et donc de qualifier l'origine de la pollution ».

Autre point de désaccord : l'analyse des mousses par ToxicoWatch fait état d'un niveau de pollution plus élevé que celle effectuées par le Syctom. « La méthode d'analyse des mousses est différente de celle du Syctom, ce qui conduit à des concentrations exprimées dans des unités différentes, qui ne peuvent donc pas être comparées comme le précise fort justement le rapport », explique le Syctom. Quant à la mesure de la dioxine sur les arbres à feuillage persistant, elle n'est pas réalisée par le Syctom, car l'« analyse les teneurs en dioxine [de ces] végétaux ne [fait] pas partie des recommandations de l'Ineris ».

Enfin, le Syctom rappelle que les émissions de dioxine de l'incinérateur font l'objet d'un suivi réglementaire et que « les valeurs mesurées en 2020 sont systématiquement inférieures ou très inférieures à la valeur limite règlementaire d'émission ».

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