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ENR : le parc éolien de Fécamp raccordé et le solaire (toujours) au beau fixe au 3e trimestre

Tandis que le solaire photovoltaïque va de record en record, l'éolien bénéficie du nouveau raccordement du parc éolien en mer au large de Fécamp. Et si les deux filières réservent encore plus de puissance à venir, le biogaz peine à suivre la cadence.

Infographie  |  Energie  |    |  F. Gouty
ENR : le parc éolien de Fécamp raccordé et le solaire (toujours) au beau fixe au 3e trimestre

Au troisième trimestre de l'année 2023, les données du Service des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (SDES) oscillent entre accélérations et ajustements. La filière du solaire photovoltaïque (1) se retrouve dans le premier cas. Avec le raccordement, a priori, de 803 mégawatts (MW) supplémentaires en trois mois, elle réalise un nouveau record trimestriel, juste derrière le trimestre précédent réévalué à la hausse à 796 MW, dépassant ainsi déjà allègrement les deux gigawatts (GW) raccordés cette année. Même la puissance des projets en attente s'est accrue : +27 % alors même que leur nombre a chuté de 2,5 %.

L'éolien (2) tombe, quant à lui, dans le second cas. La filière poursuit sa croissance avec une puissance totale nouvellement raccordée à terre de 330 MW ce trimestre, contre 250 MW le trimestre précédent, sans compter sur une augmentation du nombre de projets en cours (+3,5 %). Cela étant, les chiffres du SDES comportent de nouvelles corrections. D'une part, avec l'intégration de « deux installations qui étaient mises en service avant 2021, l'éolienne flottante de l'école Centrale Nantes [de 2 MW, intitulée "Floatgen" et située au large du Croisic ; NDLR] et le parc éolien "ZI PAM" dans les Bouches-du-Rhône [plus exactement à Fos-sur-mer avec une puissance de 10 MW ; NDLR] ». Et, d'autre part, avec le raccordement du parc de 497 MW au large de Fécamp (Seine-Maritime) dont la liaison de la station électrique avec ses 71 éoliennes posées en mer vient seulement d'être finalisée. « Le raccordement d'un parc en mer au réseau électrique précède de quelques mois son fonctionnement effectif et l'injection de l'électricité dans le réseau », se justifie le SDES.

Quant à la production de biométhane injecté (3) , elle semble amorcer un ralentissement. Au troisième trimestre, l'équivalent de 476 gigawattheures par an (GWh/an) ont été installés, contre 520 et 644 GWh/an les trimestres précédents ou 844 et 544 GWh/an au même trimestre les deux années précédentes. La file d'attente des projets ou extensions en cours s'allège également : ils sont 847 au 30 septembre, contre 860 au 30 juin (pour 24 projets installés entretemps). Enfin, malgré une « révision (du parc) à la hausse à la suite d'une correction des puissances raccordées nulles », la production d'électricité à partir de biogaz (4) stagne inexorablement et peine à attendre les 600 MW installés. Seul espoir : la légère augmentation du nombre de projets en file d'attente mais qui, au nombre de 118, réclame une puissance moitié moindre que le trimestre précédent (36 MW contre 72 MW pour 116 projets au trimestre précédent).

1. Accéder aux chiffres du solaire photovoltaïque
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/tableau-de-bord-solaire-photovoltaique-troisieme-trimestre-2023-0
2. Accéder aux chiffres de l'éolien
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/tableau-de-bord-eolien-troisieme-trimestre-2023-0
3. Accéder aux chiffres du biométhane
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/tableau-de-bord-biomethane-injecte-dans-les-reseaux-de-gaz-troisieme-trimestre-2023-0
4. Accéder aux chiffres du biogaz
https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/tableau-de-bord-biogaz-pour-la-production-delectricite-troisieme-trimestre-2023-0

Réactions3 réactions à cet article

Le biométhane n'a de "bio" que l'appellation. En effet la destination naturelle des résidus - qui ne sont pas des déchets - de l'agriculture, c'est de retourner à la terre. Mais dans le système agricole actuel ces résidus posent problème car ils ne correspondent pas à la façon de traiter la terre, non comme un capital dont on prélève les intérêts, mais comme un simple outil-support de production. D'où l'apparition des méthaniseurs et leurs dérives, en particulier et de plus en plus des terres détournées de la production alimentaire vers de la production d'énergie. Le bilan carbone et, au final énergétique, est totalement négatif. Ce qui fait que cela existe, c'est par les aides et subventions agricoles uniquement orientées vers la production intensive. Ce système va s'effondrer, mais comme ce sont les industriels de l'agro-business bien plus que les agriculteurs qui en profitent, ces derniers seront encore les dindons de la farce.

petite bête | 28 novembre 2023 à 11h04 Signaler un contenu inapproprié

On peut ajouter qu'il existe toutefois une réelle filière de biométhane. Il s'agit des déchets ménagers urbains dans les centres d'enfouissement, qui peuvent générer de l'énergie. A la campagne la récupération de tous les déchets fermentescibles pour le compost est plus fréquente même si elle n'est pas encore assez développée. A terme, on peut imaginer que le développement du tri sélectif et du compostage feront baisser l'apport vers les centres d'enfouissement et donc la production de gaz.

petite bête | 28 novembre 2023 à 11h13 Signaler un contenu inapproprié

@petite bête
Dans la base empreinte de l'ADEME, le facteur d'émission du biométhane est de 44g/kWh contre 240 pour le gaz naturel, soit -80%.
On ne peut pourtant pas affirmer que l'ADEME soit un fervent défenseur du gaz (bas carbone ou pas).
Pour le retour à la terre : le digestat est destiné à retourner à la terre.
Pour les cultures à vocation énergétique : premièrement la quantité de culture principale dédiée à l'énergie est plafonnée à 15% dans la production de biométhane (c'est toujours 15% de trop je vous l'accorde), deuxièmement il y a les CIVE (culture intermédiaire à vocation énergétique) qui interviennent après une culture principale et sont obligatoires pour pomper l'azote du sol. Dans ce deuxième cas, pas de limite car pas en concurrence avec l'alimentation (humaine ou animale).
Enfin, pour votre dernier message sur les biodéchets : en effet avec l'entrée en vigueur du tri à la source des biodéchets, le méthanisation est une des solutions de traitement de cette masse à venir.

gwakos | 29 novembre 2023 à 14h41 Signaler un contenu inapproprié

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