Dans les trois mois qui ont suivi, la compagnie nationale éthiopienne d'électricité (EEPCo) a réussi à réduire la consommation aux heures de pointe de 80 %. Selon Luiz Maurer, spécialiste chargé de l'énergie à la Banque mondiale, ''si le pays avait dû passer par des groupes électrogènes diesel de secours pour produire cette énergie, cela lui aurait coûté environ 100 millions de dollars. Le coût de la distribution des LFC s'est élevé à tout juste 4 millions de dollars''.
Le gouvernement envisage désormais d'exporter l'énergie non consommée, au Soudan par exemple. Une ligne de transport électrique financée par l'IDA permettra en effet d'exporter de l'énergie hydro-électrique et de générer ainsi des devises étrangères pour le pays.
Fort de la réussite de ce projet, le gouvernement éthiopien a réduit les droits d'importation sur des équipements permettant d'améliorer l'efficacité énergétique et a élaboré une loi interdisant l'utilisation des ampoules à incandescence. Si elle est approuvée, il s'agira de la première loi de ce type dans un pays en développement.
En Éthiopie, cet effort s'inscrit dans le cadre d'un projet d'extension accélérée de l'accès à l'électricité en milieu rural, qui a permis d'accroître le taux d'accès à l'électricité dans les villages de 10 à 40 %.