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Économie circulaire : le paiement à l'usage peut s'avérer économiquement compétitif pour les producteurs

La Commission européenne partage les résultats de deux études qui tendent à montrer que des services de paiement à l'usage pourraient être au moins aussi intéressants économiquement pour les producteurs d'équipements que la vente de produits neufs.

Déchets  |    |  P. Collet
Économie circulaire : le paiement à l'usage peut s'avérer économiquement compétitif pour les producteurs

Deux études financées par l'Union européenne et présentées cet été montrent que le passage à des modèles économiques basés sur le paiement à l'usage (pay-per-use) offre des opportunités commerciales qui pourraient être économiquement bénéfiques aux industriels produisant les biens concernés. Les expérimentations, menées par des fabricants de produits blancs et d'équipements autos, les ont convaincus du bien-fondé de ces modèles économiques. Ces études tendent à démontrer que les éventuelles difficultés économiques que peuvent rencontrer certains d'entre eux qui misent sur ces modèles circulaires proviennent essentiellement d'approches souvent fragmentées, complexes et mal mises en œuvre.

Deux secteurs différents

Concrètement, le projet ReCiPSS a appliqué le pay-per-use aux produits blancs : 333 lave-linges et sèche-linges spécialement adaptés au paiement à l'usage ont été installés chez des particuliers, dans des dortoirs d'étudiants et dans des laveries communautaires au Danemark, aux Pays-Bas, en Slovénie et en Suède. Parallèlement, un service d'entretien a été proposé, de sorte à remettre à neuf chaque appareil au moins deux fois, pour qu'il fonctionne correctement pendant quinze ans.

Le projet C-Eco a permis, quant à lui, de tester en Allemagne une offre de « gestion en tant que service » construite autour du réemploi et du réusinage de quelque 100 000 pièces automobiles de base. Ici, l'enjeu était d'associer au projet des tiers pour la logistique, l'approvisionnement et la remanufacturation. « Cette complexité augmente les délais, les coûts et la variabilité de la qualité, rendant la réutilisation des pièces moins attrayante que la simple recherche de nouvelles pièces, pour les personnes chargées de la construction et de l'entretien des véhicules », résume la Commission.

Vers des offres commerciales

Sur le plan environnemental, l'objectif des deux projets était de prolonger la durée de vie des équipements et de réduire la consommation de ressources, la pollution et les déchets. Sans grande surprise, les deux modèles y parviennent : le projet « produits blancs » permet d'économiser 4 tonnes nettes d'équivalent CO2 et entre 2,8 et 8,3 tonnes nettes de matériaux par an et le projet « automobile » 390 tonnes d'équivalent CO2 grâce à l'amélioration de la logistique et 450 tonnes d'équivalent CO2 grâce à la remanufacturation.

Sur le plan économique, l'objectif était de s'assurer que les principes économiques de ces modèles basés sur l'économie circulaire puissent être appliqués à différents scénarios de fabrication et puissent être attractifs pour des producteurs d'équipements. Et, là aussi, les résultats semblent concluants. Le partenaire du projet « produits blancs » (Gorenje, un fabricant d'électroménager) a été convaincu et compte proposer un déploiement commercial complet en 2024. Sur la base de cinq scénarios et des données opérationnelles collectées, les 333 équipements blancs peuvent générer des revenus de 90 000 à 150 000 euros par an, explique la Commission.

Les résultats économiques du projet« automobile » ne sont pas publiés, mais « les deux testeurs du démonstrateur continuent à l'utiliser, accompagnés de plus de 7 000 ateliers automobiles et d'une entreprise nouvellement inscrite », explique la Commission, laissant sous-entendre que, là aussi, les industriels y trouvent leur compte.

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