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Carburant alternatif : Global Bioenergies se rapproche du marché avec ses composés bio-sourcés

Remplacer des composés chimiques par leur équivalent bio-sourcé, c'est l'ambition de Global Bionenergies. La société, spécialiste de la chimie verte, développe son procédé industriel et se rapproche de la commercialisation de ses molécules.

Energie  |    |  A. Canto
Carburant alternatif : Global Bioenergies se rapproche du marché avec ses composés bio-sourcés
Environnement & Technique N°378
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°378
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C'était une grande première : du gaz renouvelable dans les traditionnelles bouteilles de Butagaz ! Une vingtaine de bouteilles de gaz ont partiellement été remplies de bio-isobutène, fabriqué à partir de sucre de betterave par Global Bioenergies, et distribuées, fin janvier 2018, dans un point de vente d'Intermarché à Benfeld en Alsace. Un "test marché" avec 10 à 15% de gaz bio-sourcé dans la bouteille, en attendant, pour Butagaz, de disposer d'une filière commerciale de ce gaz d'origine renouvelable. L'avantage ? Un bilan carbone réduit de 40% sur l'ensemble du cycle de vie du gaz en bouteille.

Mais ce n'est pas pour tout de suite. La société française Global Bioenergies, qui développe ce procédé depuis dix ans, mise sur une production industrielle à partir de 2021. Le projet de la première unité, IBN-One, est porté par une co-entreprise entre Global Bioenergies et le sucrier Cristal Union. "Le choix du site, entre Pomacle-Bazancourt, dans la Marne, ou Arcy-sur-Aube, dans l'Aube, n'est pas encore arrêté. Il est conçu pour une capacité de 50.000 t/an et représente un investissement de 115 millions d'euros", indique Marc Delcourt, directeur général de Global Bioenergies.

Le démonstrateur pour produire des lots pilotes

D'ici là, Global Bioenergies peaufine son procédé sur son démonstrateur de Leuna, en Allemagne. Sur le principe, il s'agit de transformer des sous-produits agricoles en composés chimiques par voie fermentaire, grâce à des bactéries transformées. L'intérêt de l'isobutène est son caractère gazeux : outre le fait qu'il ne s'accumule pas dans le milieu, où il deviendrait toxique pour les bactéries qui le produisent, il est aussi plus facile à récupérer. Combiné avec du bioéthanol, il permet de fabriquer de l'ETBE (éther éthyle tertiobutyle) d'origine renouvelable. Or, l'ETBE peut être intégré dans l'essence à hauteur de 23%. Selon une analyse de cycle de vie réalisée par le cabinet Evea, l'ETBE d'origine renouvelable permet une réduction de 69% des émissions de gaz à effet de serre par rapport à l'équivalent fossile.

"D'une capacité d'une centaine de tonnes par an, le démonstrateur permet de produire des lots d'isobutène à l'échelle de la tonne", précise Marc Delcourt. De quoi fournir ses prospects et partenaires pour des tests techniques ou des tests marché – à l'instar de Butagaz. Pourquoi l'isobutène ? Cette molécule est un intermédiaire chimique très utilisé dans la chimie et la plasturgie. Il est notamment à l'origine de l'isooctane et de l'ETBE, deux composants de l'essence.

Global Bioenergies développe aussi d'autres molécules, à trois atomes de carbone cette fois : l'acétone et l'isopropanol. Ces deux molécules représentent un marché de plus de 100 milliards de dollars. "Ce procédé a atteint un stade de maturité suffisant pour commencer sa mise à l'échelle sur le site d'ARD à Pomacle-Bazancourt", indique Marc Delcourt. Il pourra ensuite être développé industriellement sur le site de Leuna.

Exploiter d'autres matières premières végétales

Après s'être focalisé sur les sucres de betterave (dit de première génération), Global Bioenergies s'intéresse désormais à des ressources de seconde génération, comme la paille et les dérivés de bois. Dans les deux cas, il faut extraire la cellulose de la lignine par des procédés physico-chimiques et enzymatiques. Pour la paille, Global Bioenergie travaille dans le cadre d'un partenariat européen avec les chimistes Clariant et Ineos. "Il faut articuler les procédés de conversion de la cellulose avec notre procédé de transformation, en aval", détaille le directeur général. La société s'intéresse aussi aux ressources de troisième génération comme le syngas (un mélange de monoxyde de carbone, de dioxyde de carbone et d'hydrogène) émis par les aciéries. Elle a notamment récemment acheté l'entreprise néerlandaise Syngip qui développe ce procédé, encore au stade de la R&D. Là aussi, le procédé repose sur un microorganisme capable de capter le CO et le CO2 pour les transformer en molécules organiques.

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