Greenpeace France, le réseau Sortir du nucléaire, Notre affaire à tous, France Nature Environnement, l'Observatoire du nucléaire, le Crilan, la Criirad et Stop EPR s'attaquent à l'autorisation de l'EPR de Flamanville (Manche). Alors que les premiers tests ont débuté, les associations déposent un recours administratif devant le Premier ministre, puis elles saisiront le Conseil d'Etat. Elles demandent l'abrogation du décret d'autorisation du chantier de Flamanville, qui date de 2007, au vu des anomalies de construction découvertes sur plusieurs pièces majeures et notamment la cuve.
"Les récentes révélations parues dans la presse sur l'affaire des anomalies dans l'industrie nucléaire viennent confirmer que ni EDF, ni Areva n'ont les capacités techniques de réaliser ce chantier. Depuis 2005, les deux industriels savaient que l'usine Creusot Forge d'Areva n'était pas en capacité de produire des pièces conformes aux normes de sûreté", explique Greenpeace. Pour le réseau Sortir du nucléaire, l'enquête publique qui s'est déroulée en 2006, et à laquelle fait référence le décret d'autorisation de création, "a donc été viciée par la dissimulation de ces informations cruciales". L'association Notre affaire à tous soutient elle aussi que le débat autour de "l'utilité de ce projet" doit être réouvert et demande une nouvelle enquête publique : "Il est grand temps de sortir de l'exception nucléaire, qui justifie des procédures exceptionnelles, non pas plus mais moins transparentes que pour les très encadrées installations classées. La protection de cette industrie française ne peut faire fi des règles minimales de sécurité ni de démocratie", explique l'association.