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Une première école du recyclage inaugurée dans le Nord

Considérés comme essentiels pendant le Covid, les métiers du recyclage font face à des besoins croissants en emplois et compétences. Près de Lille, une école spécialisée vient d'ouvrir ses portes, première d'une série qui maillera tout le territoire.

Déchets  |    |  C. Lairy
Une première école du recyclage inaugurée dans le Nord
Environnement & Technique N°389
Cet article a été publié dans Environnement & Technique N°389
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« La seconde, je peux d'ores et déjà vous dévoiler qu'elle sera ouverte d'ici à fin 2023 à… Romans-sur-Isère ! » Au lendemain de l'inauguration, dans le Nord (59), de l'École nationale du recyclage et de la ressource (EN2R), Serge Ponton, président de la Commission sociale et formation de la Fédération des entreprises du recyclage (Federec), confirme donc, avec l'ouverture prochaine d'un second établissement dans la Drôme (26), l'ambition de déployer partout sur le territoire une offre de formation pour des métiers en tension et en évolution constante.

D'abord à la maille régionale, puis à celle des départements, tout un réseau d'établissements devrait ainsi voir le jour entre 2023 et 2024. L'idée, explicite Serge Ponton, est de « capitaliser sur le site de Lomme, où se trouve un très gros centre de l'Afpa » et de « dupliquer » progressivement le modèle nordiste sur d'autres antennes de l'Agence nationale. Objectif recherché ? Territorialiser le plus possible des formations s'adressant à un secteur industriel qui, en 2021, a créé plus de 30 000 emplois non délocalisables dans l'Hexagone. Selon une étude prospective réalisée en 2020 par Federec, 40 % des entreprises du recyclage anticipaient à l'époque une croissance de la plupart de leurs métiers dans les trois à cinq ans, une tendance valant en particulier pour les métiers suivants : chauffeur, opérateur polyvalent, agent de dépollution, conducteur d'engins, ingénieur et responsable QHSE. Les fonctions commerciales ne sont pas en reste, indique-t-on à la Fédération : « Ce sont celles qui souffrent le plus d'une pénurie de main-d'œuvre. »

À terme, en rythme de croisière, l'EN2R ambitionne de former entre 2 000 et 2 500 personnes par an. Soit en tout quelque 16 000 personnes à l'horizon 2030, dont une moitié en formation continue, et le reste en formation initiale. Surtout, il s'agit de diplômer les stagiaires, pour valoriser des compétences et des savoir-faire réutilisables dans le secteur du recyclage, mais aussi en dehors – c'est le cas des formations qui débouchent sur l'obtention de permis poids lourds ou de Caces (cariste et conducteur d'engin).

« On s'est fixé un objectif de 2 000 stagiaires par an, mais on est en dessous de la vérité », estime Serge Ponton, pour qui « cet objectif pourrait être plus ambitieux » compte tenu des évolutions technologiques et réglementaires en cours.

Composée de sept personnes, la première promotion de stagiaires a entamé, lundi 3 avril, une session d'une semaine consacrée à la découverte des métiers du recyclage, en particulier celui d'opérateur de tri. Le début de leur formation a coïncidé avec l'inauguration du site « vitrine » de l'EN2R, au cœur du Village des solutions de l'Afpa Lille-Lomme, en présence de nombreux officiels, dont Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France, qui a beaucoup œuvré à la concrétisation d'un projet « magnifique », selon les termes de Frédéric Dutriez, président de la branche locale de Federec. Couronnant « un an et demi de travail » avec les entreprises du recyclage, rappelle Pascale d'Artois, directrice général de l'Afpa, ce projet est né à la suite de l'AMI (appel à manifestation d'intérêt) « Compétences et métiers d'avenir » auquel avaient répondu Federec et l'Afpa, avec le soutien d'autres partenaires (Région Hauts-de-France, l'opérateur de compétences OPCO2i, l'université du Mans et deux Campus des métiers et des qualifications d'excellence (CMQE) en Hauts-de-France).

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