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Actu-Environnement

Pêche : Lorient en pince pour la langoustine durable

Respect de la saisonnalité et des zones de pêche, modernisation et sélectivité des chaluts, scientifiques et professionnels du port de Lorient travaillent à la préservation des ressources de langoustines, devenue l'exemple d'une pêche durable.

Reportage vidéo  |  Biodiversité  |    |  R. Pin

Avec près de 900 tonnes débarquées en 2017, Lorient Keroman est le premier port français de langoustines vivantes. Pêché au large de Groix et de Belle-Île, le crustacé est un des symboles du port morbihannais depuis des décennies. Mais les méthodes de pêche ont bien changé. « Aujourd'hui, on est vraiment sur cette logique de préservation de la ressource, tout le monde a compris que la ressource était une richesse et qu'il fallait la gérer de manière intelligente », assure Jean-Paul Solaro, président de la SEM Lorient-Keroman.

Sélectivité des techniques de pêche

En 2018, les quotas de pêche de langoustines fixés par l'Europe ont été revus à la baisse. Pas moins de 3 600 tonnes de crustacés peuvent être prélevées dans le Golfe de Gascogne, pour 180 bateaux avec licence. Mais une pêche durable ne se limite pas au respect des quotas. Scientifiques et professionnels travaillent à la sélectivité des engins. C'est dans le bassin d'essai de l'Ifremer de Lorient que sont mis au point des dispositifs sélectifs sur les chaluts. Objectif : trier sur le fond plutôt que sur le pont.

« Le premier dispositif mis en place dans les années 2000 est un panneau réglementaire pour améliorer l'échappement des petits merlus, explique Pascal Larnaud, ingénieur halieutique et directeur de l'Ifremer de Lorient. Une grille à langoustines, un autre dispositif en bout de chalut, permet de laisser échapper les petites langoustines. »

Une goulotte pour rejeter les juvéniles

Préserver les jeunes crustacés, un enjeu majeur pour la gestion de la ressource. Les langoustiniers Lorientais ont d'ailleurs opté pour une taille commerciale minimale de 90 mm, quand l'Europe n'impose que 75 mm.

Alors que les rejets de pêche en mer sont normalement interdits, la profession a obtenu une dérogation pour remettre à l'eau les jeunes crustacés pris dans les chaluts. Cela grâce à un système de goulotte qui permet une remise à l'eau rapide des juvéniles et leur assure un bon taux de survie. Tous les bateaux en sont équipés depuis 2017.

Un exemple de pêche durable qui fait encore figure d'exception dans la gestion de la biomasse des mers et des océans. Au niveau mondial, 31 % des stocks de poissons seraient surexploités, un chiffre qui s'élèverait à 93 % en Méditerranée.

Réactions1 réaction à cet article

Si on pouvait en faire autant avec les anchois sur Croix de Vie au lieu de laisser les Espagnols ravager la ressource ça serait cool.

pemmore | 24 août 2020 à 09h45 Signaler un contenu inapproprié

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