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Actu-Environnement

La réponse des pouvoirs publics face au retour du loup

A la fois espèce strictement protégée mais en pleine expansion, le loup pose question. Le nouveau plan d'action national entend concilier les exigences de protection de la biodiversité et de préservation du pastoralisme.

Biodiversité  |    |  L. Radisson

Les ministres de l'Ecologie et de l'Agriculture ont présenté le 5 février le projet de Plan d'action national pour le loup, qui doit couvrir la période 2013-2017. Cette présentation a été faite à l'issue de la réunion du Groupe national loup qui rassemble des parlementaires, des représentants de la profession agricole, des chasseurs, des associations de protection de la nature, des élus, des services de l'Etat et des experts.

Augmentation de l'aire de répartition de 25% par an

Premier constat : l'espèce progresse en France mais aussi dans tous les pays européens où elle s'est historiquement maintenue. "L'aire de répartition du loup augmente de 25% par an et la population croît de façon régulière", indique la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho. Cette population est estimée à 250 spécimens sur le territoire national, mais il existe un décalage d'un an dans le recensement.

Le loup est présent de manière permanente ou occasionnelle dans 456 communes pour la période 2010-2011 (contre 319 communes sur 2007-2008).

Le nombre d'attaques de troupeaux est "en augmentation irrégulière mais continue". Elles ont lieu sur un nombre croissant de zones (450 en 2011), mais le nombre d'attaques par zone est en revanche stable en moyenne.

Les pouvoirs publics consacrent des moyens importants en termes d'indemnisation (2 millions d'euros) et de protection (7,5 millions d'euros) des troupeaux. "5.848 victimes ont été indemnisées en 2012 contre 2.680 en 2008", précise le ministère de l'Ecologie chargé de l'indemnisation.

Gestion différenciée et graduation de la réponse

Le loup, une espèce strictement protégée

Le loup est protégé par la convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe, ainsi que par la "directive Habitats" du 21 mai 1992. Il est également inscrit à l'annexe II de la Convention internationale sur le commerce des espèces en danger (CITES) et classé "vulnérable" sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Des dérogations au principe de protection stricte sont possibles sous trois conditions : maintien de l'espèce dans un état de conservation favorable, prévention de dommages importants pour l'élevage, recherche de solutions alternatives.
Le loup étant une espèce strictement protégée, le Gouvernement doit bâtir un nouveau plan pour la période 2013-2017. "L'enjeu réside désormais dans la construction, avec l'ensemble des partenaires, d'une vision commune des moyens de cohabitation entre un prédateur présent sur notre territoire, le loup, et une activité essentielle pour les zones de montagne, l'agro-pastoralisme", résument les deux ministres.

"Le nouveau plan reposera sur deux principes : la gestion différenciée et la graduation de la réponse", indique Delphine Batho. La gestion différenciée consiste à adapter les mesures aux réalités du terrain. C'est-à-dire au type de pastoralisme, variable selon les massifs, et à la prédation exercée par le loup. La graduation de la réponse dépendra de la pression de cette prédation : utilisation du tir de défense à l'aide d'une arme à canon lisse tout d'abord, puis à canon rayé en deuxième niveau, tirs de défense renforcés ensuite et, enfin, tirs de prélèvement si toutes les mesures précédentes ont échoué.

Avant la fin du printemps, un arrêté ministériel doit venir fixer pour l'année en cours le nombre de loups prélevables. Ce nombre sera fixé selon une nouvelle méthode de calcul basée sur la notion de "taux de croissance résiduelle retenu", qui permettra "de garantir une augmentation du nombre de loups, tout en permettant d'augmenter le nombre de prélèvements". En 2012, le prélèvement de onze loups avait été autorisé mais seuls trois ont été réalisés. "La question de l'efficacité des tirs de prélèvement se pose", confirme la ministre de l'Ecologie.

Mais cela nécessite aussi une meilleure connaissance de la population de loups et de son aire de répartition. C'est pourquoi le nouveau plan prévoit "une très forte accélération de l'analyse génétique des échantillons collectés en hiver, afin de disposer dès le mois de juin de chaque année d'une estimation complète de la population de l'année précédente".

Sécurisation de l'usage des chiens

"Les mesures de protection passive des troupeaux restent primordiales", souligne par ailleurs le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll. Le nouveau plan prévoit de simplifier le dispositif d'aide à la mise en place de ces mesures, qui devront toutefois être adaptées au contexte de l'exploitation. "Une attention particulière sera portée à la sécurisation de l'usage des chiens de protection des troupeaux, pour réduire les risques juridiques pour les éleveurs", indiquent les ministres.

Une étude réalisée en 2012 sous maîtrise d'ouvrage du ministère de l'Agriculture a mis en lumière des mesures innovantes de protection : parcs à double enceinte, "vaches d'expérience" ou encore "éducation du loup", consistant à capturer le prédateur et à le relâcher ailleurs. "Certaines de ces mesures pourraient être reprises dans une logique d'appels à projets", indique Delphine Batho.

Enfin, Stéphane Le Foll annonce "moins de paperasserie" pour les éleveurs victimes d'attaques. En bref, le constat d'attaque sera simplifié pour ces derniers. Les pertes indirectes (avortements, perturbations de l'agnelage, moindre prise de poids, diminution de la lactation…) seront également mieux prises en compte.

Les prochaines étapes du projet de plan ? Sa mise à la consultation du public pour une durée d'un mois, une nouvelle réunion du Groupe national loup fin mars, la consultation du Comité national de protection de la nature (CNPN) en avril et, enfin, l'entrée en vigueur du nouveau plan dans la foulée.

Réactions39 réactions à cet article

Les mesures de protection passive ont montré leur large inefficacité. Le loup est un petit malin qui apprend vite à les déjouer.

Laurent Berthod | 06 février 2013 à 16h28 Signaler un contenu inapproprié

Le loup fait partie de notre patrimoine naturel et à ce titre ne doit en aucun cas être exterminé.
Bien au contraire cet animal chargé d'un imaginaire à la fois inquiétant et merveilleux dot pouvoir vivre en paix sur de larges territoires.
Ceux qui veulent sa disparition, se désolent pourtant de l'extermination du tigre ou du rhinocéros..... C'est vrai qu'il est plus facile de se dire préoccupé de ce qui se passe ailleurs car cela ne demande aucun effort!
Alors oui, longue vie au loup n'en déplaise aux tristes sires qui souhaitent la solitude totale de l'homme sur Terre.....

jms | 07 février 2013 à 08h47 Signaler un contenu inapproprié

Il y a une solution concrète qui mettrait peut-être fin au conflit permanent entre les éleveurs qui ont peur pour leurs troupeaux et les écologistes et autres amis et défenseurs de l'expansion du loup dans nos montagnes (jusqu'à ce que des randonneurs soient un jour agressés par une meute). Même chose d'ailleurs en ce qui concerne la réimplantation de l'ours dans les Pyrénées. Les éleveurs ne peuvent en effet adopter en France la solution italienne ou roumaine de multiplication des bergers pour cause de coût prohibitif chez nous. Par contre, si les associations de protecteurs du loup passaient de la théorie angélique à la pratique efficace, cela pourrait changer la donne : qu'ils organisent donc parmi leurs membres des groupes bénévoles d'aide à la garde des troupeaux qui viendraient à tour de rôle collaborer avec les bergers sur des périodes de temps données. Double avantage : meilleure garde des troupeaux sans augmentation de coût pour les éleveurs ; meilleure connaissance réciproque entre points de vue jusqu'ici antagoniques. Et en prime vie au grand air pour des citadins qui en ont bien besoin et qui le feraient cette fois de façon utile au lieu de se contenter d'être des randonneurs du dimanche - ou de la RTT!

Jihème | 07 février 2013 à 08h51 Signaler un contenu inapproprié

Les éleveurs français sont déjà largement subventionnés !!!!
En fait leurs revenus sont assurés presque intégralement par des aides de ces citadins et je ne vois pas pourquoi les italiens et espagnols sont capables de faire ce que nos paysans de montagnes sont infoutus de faire non!!!!
De toute façon s'il veulent continuer à nier l'importance de la présence d'un grande variété animale dans la nature qu'il stoppent leurs métiers !
On regrettera leurs excellents produits j'en conviens !
Mais il n'y a pas qu'eux ; le loup et autre espèces sont aussi importants sinon plus !

jms | 07 février 2013 à 10h23 Signaler un contenu inapproprié

Donc continuons, comme le correspondant qui signe jms, à avoir des réponses idéologiques, dogmatiques et tranchées et on est sûrs de faire avancer le problème vers des solutions raisonnables et équilibrées. J'étais membre de la Société Nationale pour la Protection de la Nature dans les années soixante, à une époque où l'on n'était pas nombreux à s'intéresser à la chose, notamment par la promotion des idées relatives aux parcs nationaux et régionaux. Mais il me semble qu' on essayait alors de le faire de manière scientifique, sans idéologie tranchée et sans dogmatisme. Dommage que rien ne puisse être fait dans ce pays sans opposition radicale et catégorique entre les pour et les contre, plutôt que par un dialogue constructif entre points de vue tous également respectables. Il serait bien que les Yaka et Yavéka, qui se retranchent derrière les subventions réelles ou supposées aillent faire un stage dans les alpages et les bergeries pour voir quelles sont les réalités du métier avant de dire "qu'ils aillent se faire foutre" ou à peu près. Sinon bientôt, on ira tout acheter en Chine et notre viande chez les New-Zees. Comme le loup et l'ours n'ont pas traversé l'océan, là-bas leurs moutons sont tranquilles et ils se font un plaisir de nous les vendre, en surgelés !

Jihème | 07 février 2013 à 12h13 Signaler un contenu inapproprié

BRAVO QUE LES ECOLOS AILLENT GARDER LES TROUPEAUX enfin une parole sensée dans ce délire de suggestions idiotes la plus belle attraper les loups pour les relacher ailleurs y sont fous ces gaullois !!!
Le loup disons les loups se balladent la nuit autour de chez moi ils sont bien reels et aident a loa protection des forets en bouffant moult cervidés

FIRMINOU | 07 février 2013 à 13h12 Signaler un contenu inapproprié

Ce que vous dîtes est très intéressant, Jihème.

Dommage que cela transpire la subjectivité...

Kulthian | 07 février 2013 à 13h39 Signaler un contenu inapproprié

jms--->Jihème
J'achète toute, vous entendez toute, mon alimentation à des producteurs français et le plus souvent possible directement chez eux.
Je n'achète jamais de légumes ou de fruits hors saison !
J'adore les fromages de "nos alpages"...
Ma viande est100% française.

Je suis toujours membre de plusieurs associations de protection de l'environnement et j'en suis fier Jihème....

Je suis scientifique de formation et exerce dans de domaine depuis 35 ans et suis donc capable de raisonner parfaitement je pense Jihème....

Mais je refuse de voir disparaître une quelconque espèce animale !
Et j'en ai RAS LE BOL du pouvoir excessif de certains paysans auquel ce pays et sa nature n’appartiennent certainement pas en propre !

S'il faut aider les éleveurs et autre à se défendre de manière non violente contre le loup ou l'ours je suis entièrement d'accord !

Quant au dogmatisme allez voir ce qui se passe à la FNSEA avant de traiter les toujours actuels protecteurs de la nature, de dogmatiques !
(dossier des nitrates en Bretagne par ex...)
jms

jms | 07 février 2013 à 14h10 Signaler un contenu inapproprié

Et bien ! Je vois que finalement nous sommes d'accord :
- je n'ai jamais dit que je voulais voir disparaître aucune espèce animale : j'ai d'ailleurs été toujours passionné par la nature et la vie sauvage (et moins sauvage aussi quand même!) ;
- Et vous dites (jms) que : "S'il faut aider les éleveurs et autre à se défendre de manière non violente contre le loup ou l'ours je (vous) suis (êtes) entièrement d'accord !
- Mais je ne suis un peu subjectif ou excessif (Kulthian) que par réaction contre d'autres excès de langage qui ne l'étaient pas moins.
Donc nous progressons vers une vision plus équilibrée du problème, vers une solution reposant sur le dialogue entre les parties plus que les invectives.
Dont acte! Et je m'arrête là.
PS (tout de même) : j'ai signalé, comme suite à un autre article ailleurs sur le sujet, que je suis quasiment sûr d'avoir vu un loup traversant la route devant moi, de nuit, à 30 mètres de mes phares, sur l'Aubrac en 1969... Un grand loup jaune au trot tout à fait caractéristique, qui n'est pas du tout celui d'un chien. Je n'ai pas regretté de l'avoir vu, même si personne n'en parlait à l'époque.
Je ne dirai plus rien cr je n'ai plus rien à dire.

Jihème | 07 février 2013 à 16h55 Signaler un contenu inapproprié

A titre indicatif, il est une solution dont personne n'a parlé ici, si ce n'est dans l'article. Cette solution a d'ailleurs fait ses preuves par le passé. Connaissez-vous les chiens de berger ? Leonberg, berger des pyrénées et autres bergers d'anatolie. Ils sont à la fois disuasifs pour un quelconque animal sauvage et peuvent en cas de besoin faire preuve d'une agressivité qui ferait pâlir un ours. Certaines espèces de chien font partie du patrimoine mais sont pourtant en voie de disparition puisqu'ils sont trop imposants pour rentrer dans des appartements. Ces espèces sont parfois tellement rustiques qu'elles peuvent passer une année entière à surveiller les troupeaux dans les pires conditions, elles nécessitent peu d'entretien et si elles sont bien éduquées elles sont quasiment autonomes. J
Je pense sincèrement que si de tels chiens ont été créés par le passé par les hommes c'est qu'ils ont fait leurs preuves face à ces grands prédateurs (loups et ours). Les réutiliser ne menace aucunement l'environnement puisque la dissuasion est souvent suffisante pour protéger un troupeau.
Mais ce n'est qu'une suggestion.

Tim | 08 février 2013 à 09h44 Signaler un contenu inapproprié

A titre indicatif, il est une solution dont personne n'a parlé ici, si ce n'est dans l'article. Cette solution a d'ailleurs fait ses preuves par le passé. Connaissez-vous les chiens de berger ? Leonberg, berger des pyrénées et autres bergers d'anatolie. Ils sont à la fois disuasifs pour un quelconque animal sauvage et peuvent en cas de besoin faire preuve d'une agressivité qui ferait pâlir un ours. Certaines espèces de chien font partie du patrimoine mais sont pourtant en voie de disparition puisqu'ils sont trop imposants pour rentrer dans des appartements. Ces espèces sont parfois tellement rustiques qu'elles peuvent passer une année entière à surveiller les troupeaux dans les pires conditions, elles nécessitent peu d'entretien et si elles sont bien éduquées elles sont quasiment autonomes. J
Je pense sincèrement que si de tels chiens ont été créés par le passé par les hommes c'est qu'ils ont fait leurs preuves face à ces grands prédateurs (loups et ours). Les réutiliser ne menace aucunement l'environnement puisque la dissuasion est souvent suffisante pour protéger un troupeau.
Mais ce n'est qu'une suggestion.

Tim | 08 février 2013 à 09h59 Signaler un contenu inapproprié

Les loups sont malins. On a observé qu'il arrive que quelques individus de la meute entraînent les chiens de dissuasion loin du troupeau, pendant que les autres membres de la meute se livrent au carnage.

Laurent Berthod | 08 février 2013 à 10h18 Signaler un contenu inapproprié

10 MILLIONS € POUR 250 LOUPS...
ya de l'abus?? ou un problème d'organisation...
S'adapter, telle est la loi de la nature
Oui il y a des chiens de berger ou autres solutions à mettre en place à mon avis

mam | 08 février 2013 à 10h59 Signaler un contenu inapproprié

Content de voir des échanges apaisés et constructifs sur ce débat.

Concernant les propositions de Jihème, pour infos, l'association Férus (favorable au retour des prédateurs) organise déjà des aides aux bergers pour lutter contre les attaques de loups (notamment). C'est sans doute insuffisant mais beaucoup de personnes ont compris que la solution passe par l’entraide plutôt que par l'opposition.

Je suis fils d'éleveur et favorable au retour du loup... mais je ne suis pas concernés par les attaques (peut être bientôt, je suis en Haute-Marne). C'est donc un peu facile pour moi de dire oui au loup. Certes, je suis souvent consterné par le conservatisme et le manque d'ouverture de la profession agricole et en particulier de la FD(N)SEA mais je tiens à souligner que les éleveurs ne sont pas si "largement aidés" que cela et qu'ils le sont même assez peu si ils élèvent des moutons. Les céréaliers, eux, le sont énormément et les éleveurs souffrent de cette images de riches assistés !

Pour élargir la question, le retour des prédateurs dans nos forêts (et l'arrêt du massacre des petits prédateurs déjà présents par les chasseurs) pourrait contribuer à la baisse des dégâts de gibiers et apaiser alors un autre sujet sensible pour les agriculteurs...

jujuniep | 08 février 2013 à 11h37 Signaler un contenu inapproprié

J M S, allez voir sur internet "journal du net les secteurs subventionnés" et dites nous dans lequel vous vous situez!

ouragan | 08 février 2013 à 12h02 Signaler un contenu inapproprié

Intéressants commentaires.
Quelqu'un sait où en est le développement de colliers ultrasons qui se déclenchent avec le rythme cardiaque du mouton?

J'ai l'impression que le problème est en fait un problème de coût: si un éleveur avait les moyens d'avoir des bergers, le problème serait bien moindre, non?
Donc c'est le coût du travail face au prix des enjeux qui pose problème.
Faisons non plus cotiser le travail, mais l'énergie...
Imposons la taxe carbone à la production NZ et l'Argentine, on triplera légitimement leur prix. Ne pas oublier qu'ils sont concurrentiels chez nous grâce à une anomalie économique...

jp-42 | 11 février 2013 à 19h29 Signaler un contenu inapproprié

Dieu que ces gens des villes qui voient le loup a la télé en parlent avec assurance ! Je ne savais pas que le loup bouffait des nitrates sinon je suis pas trés culturé alors faut me pardonner.
J'appartiens a une espéce en voie de disparition connue sous le nom de ruraux ceus qui iont pas été énarchisés alors le loup qui se ballade à 500 mêtres de la maison moi j'y pense mais si on contenait sa multiplication je me ferais une raison ...

Si on pouvait m'expliquer comment- reguler ces sales betes alors foib de discours scientifiques je serais admiratif car ils sont malins les loups

J'ai cru réver survoler les montagnes par des drones pour des comptages thermiques !!!!! Bouffez donc des moutons neozelandais il faut mondialiser et vous acheterez des autos chionoises

EL VERTACO | 05 juin 2013 à 12h02 Signaler un contenu inapproprié

Quelle magnifique contribution, EL VERTACO... Merci.

Le débat n'en est que plus constructif.

Kulthian | 05 juin 2013 à 15h03 Signaler un contenu inapproprié

Ben oui, El Vertaco parle avec ses tripes. Il a raison. Il signifie quelque chose que les bobos citadins ne veulent pas comprendre.

Laurent Berthod | 05 juin 2013 à 15h13 Signaler un contenu inapproprié

"Les bobos citadins"

Avec ce genre d'amalgames et de basses pensées, le débat ne pourra jamais avancer. Je vous laisse donc entre vous.

Kulthian | 06 juin 2013 à 17h42 Signaler un contenu inapproprié

Eh bien nous, nous vous laissons seul avec vous-même

Laurent Berthod | 06 juin 2013 à 18h06 Signaler un contenu inapproprié

Je suis bien d'accord avec Kulthian : C'est une véritable démarche de ségrégation à laquelle nous assistons, quel bel exemple de racisme ordinaire...D'un côté les gens qui vivent sur place et connaissent mieux que personne le loup, de l'autre des "bobos citadins" qui se cultivent avec Arte...C'est vrai que c'est beaucoup plus simple de mettre les gens dans des cases plutôt que de construire des choses ensemble...
Vous n'êtes pas obligés de considérer mes propos,après tout je ne suis qu'un simple bobo (car je ne suis pas agriculteur ou berger) citadin (car j'habite dans une commune de plus de 100 habitants) et sûrement loin de connaître les loups (car je ne les connais qu'à partir d'observations sur place, de discussion avec des gardiens de parcs voir des éleveurs, ainsi que par des cours de comportement animal et autres sottises qui en aucun cas ne sauraient remplacer une unique observation sur le terrain !!!!)

Tentez d'être moins restrictifs dans vos jugements messieurs vous n'en serez que plus ouverts à une évolution bénéfique...Ce n'est qu'un conseil et j'ose pensez que vous n'en ferez rien!

Tim | 19 juin 2013 à 14h28 Signaler un contenu inapproprié

Évolution bénéfique pour qui ? Pour les victimes ?

Laurent Berthod | 19 juin 2013 à 15h42 Signaler un contenu inapproprié

L'évolution bénéfique dont je parle est une prise de conscience de la population pour la biodiversité de manière générale...Pour que les gens se remettent à leur place quant à choisir quelle espèce est désirable ou non, c'est une question d'échelle : franchement qui sommes-nous pour décider que les moutons valent mieux que les loups que nous avons exterminés par le passé ? Des solutions existent clairement, et il serait temps de coopérer afin d'y réfléchir intelligemment, quitte à ce que chacun fasse des concessions.

Tim | 19 juin 2013 à 16h01 Signaler un contenu inapproprié

Les solutions c'est pas vous qui en bavez pour les mettre en place. Vous ignorez par ailleurs que le loup n'en déplaise à l’auteur du Roman de Renard,est un animal, aussi rusé que le goupil et qu'après quelques temps il apprend à contourner les moyens de défense mis en place, qui deviennent alors inefficaces.

C'est l'homme qui choisit les espèces désirables. Ce n'est pas la nature. Cela a toujours été et cela le sera toujours. La nature est ainsi faite qu'elle donné ce pouvoir à l'homme et qu'il ne peut s'y soustraire. Selon les cas ce sont les éleveurs, les pêcheurs, les chasseurs ou les écolos qui ont le rapport de force dont les décideurs politiques tiennent compte. Mais ce sont toujours les hommes.

Laurent Berthod | 19 juin 2013 à 16h56 Signaler un contenu inapproprié

Et bien dans ce cas heureusement que certains hommes comme les écolos ne se placent pas au dessus de la Nature mais s'estiment encore comme en étant partie intégrante...et jugent nécessaire de préserver certaines espèces.
Avec une vision aussi réductrice que la votre, il serait vite fait d'éliminer tous les prédateurs et de se retrouver avec des surpopulations d'animaux nuisibles sous prétexte qu'eux n'attaquent pas les moutons.

Quant au pouvoir des politiques sur la gestion de la Nature, sachez qu'il est relatif...Les politiques n'arrivent pas au pouvoir seuls (enfin normalement ), j'ajouterai même que ce ne sont pas les politiques qui viennent implanter des espèces locales dans mon jardin ou limiter ma consommation de pesticides.

Pour information je ne suis pas "écolo" au sens ou vous l'entendez, je travaille dans l'environnement avec pour objectif de faire prendre conscience aux gens qu'il est nécessaire de préserver la nature sous toutes ses formes...leur expliquer des notions telles que la chaîne alimentaire...Exterminez un prédateur et vous aurez d'autres problèmes avec ses proies habituelles.

Tout est question d'équilibre, de régulation des populations...l'économie a engendrer trop de catastrophes sur la biodiversité et si nous restons bornés nous risquons prochainement de nous en mordre les doigts.

Tim | 19 juin 2013 à 17h13 Signaler un contenu inapproprié

Bin, je vois qu'on n'en a pas fini avec le loup et la protection des espèces !Pour répondre à la dernière réaction de Tim que j'ai pu lire, je vais changer de sujet : dans mon journal régional de ce jour, le Midi supposé libéré, je viens de lire qu'un brave type, défenseur de la faune sauvage et en particulier des reptiles, qui faisait la tournée des villages et des écoles pour expliquer aux jeunes et aux moins jeunes qu'il ne faut pas avoir d'idées préconçues à l'encontre des serpents, s'est fait mordre plusieurs fois par la vipère qu'il exhibait (sans doute en avait-elle marre de jouer les animaux de cirque) et qu'il en est mort dans les 4 minutes qui ont suivi, pratiquement sous les yeux de son public qui jugera sans doute la démonstration ratée, en dépit d'une intervention rapide des pompiers. Comme quoi les animaux que l'on défend n'ont même pas de reconnaissance pour leurs bienfaiteurs, prêts à leur ouvrir toutes les portes et le champ libre à leur expansion, en vertu du droit de naître et d'exister qu'on refuse à d'autres. Cela me rappelle ce roman prémonitoire de Jean Raspail, "Le camp des Saints" qui, dans encore un tout autre domaine et en forme de parabole, nous prédisait il y a trente ans l'avenir - maintenant en cours de réalisation tel qu'il l'avait prédit - de nos sociétés occidentales si pleines de bons sentiments envers ceux qu'elles accueillent, qui n'ont pas les mêmes scrupules à notre égard.

Jihème | 19 juin 2013 à 18h13 Signaler un contenu inapproprié

Préserver la nature sous toutes ses formes, ça ne veut rien dire. Le bacille tuberculeux, le virus du SIDA sont des formes de la nature. Faut-il les préserver ? On a éradiqué le virus de la variole.

Le loup n'est pas éradiqué et il n'est pas question de l'éradiquer mais de le laisser vivre dans des zones où il ne perturbe pas la vie des hommes.

Laurent Berthod | 19 juin 2013 à 18h33 Signaler un contenu inapproprié

Dans ce cas tuons les requins, les ours polaires, les renard, les sangliers, les serpents, les insectes venimeux...

Plus sérieusement, voici quelques chiffres, qui, je l'espère, vous permettrons de relativiser vos propos :
- 1000 moutons victimes directes ou indirectes du loup chaque année en France, soit 0.01% du cheptel.
- 200 000 moutons tués chaque année en France par des chiens.
- 200 000 moutons tués par des maladies
- Plusieurs centaines de milliers meurent de chutes de falaises, de glissements de terrain
- 90% des attaques surviennent sur des troupeaux laissés sans surveillance humaine et sans chiens.

Ces chiffres proviennent de sources relativement sûres, à savoir, France Nature Environnement (observatoire du ministère de l'environnement), Groupe Loup France, SPA, WWF ).

Les méthodes sont surement plus simples que vous ne le pensez pour protéger les ovins du loup...Les chiens de berger, je le maintien, sont un moyen de protection et de dissuasion efficace face aux loups, plusieurs études agrémentées de vidéos en attestent. Et pour vous répondre quant aux dangers pour les humains, il suffit d'acclimater son chien à la présence humaine pour qu'il ne la considère pas comme une menace.

Quand aux morsures de serpents, sachez qu'elles provoquent environ le même nombre de morts en 100 ans que les piqûres de guêpes en une année en France. Les bénéfices obtenus grâce aux serpents sont bien supérieurs à leurs dégâts!

Tim | 20 juin 2013 à 10h37 Signaler un contenu inapproprié

je ne vois pas bien en quoi la maladresse d'une personne et le caractère sauvage d'une vipère démontre quoi que ce soit...

Quand Laurent Berthod, votre déterminisme rudimentaire semble sorti tout droit du 19e siècle. "La nature propose, l'Homme dispose"...

La place de l'Homme dans la nature sera celle qu'il s'octroie, car il en a le pouvoir effectivement. Doit-il pour autant exercer à l'excès ce pouvoir ? Est-ce que ce sera vraiment le choix le plus judicieux ?

Kulthian | 20 juin 2013 à 13h34 Signaler un contenu inapproprié

Jihème : Par rapport à votre commentaire, sachez que j'approuve autant ce "roman" de Raspail que les écrits d'Hitler...Ce livre est une pure incitation à la haine raciale, dans lequel les immigrés ne possèdent pas de visage humain et où ils sont décrits comme une masse grouillante de puanteur, de noirceur et d'animalité...Je sais que je diverge mais je ne pensais pas qu'aujourd'hui encore certains pouvaient lire un tel ouvrage en le considérant sans esprit critique.

Une petite information au passage, vous parlez des effets néfastes de l'accueil des immigrés "chez nous", mais sachez que dans ce pays, sans apports de population extérieure, la natalité est trop faible et ce n'est pas entre français pure souche que cela se réglera...

Tim | 20 juin 2013 à 14h36 Signaler un contenu inapproprié

Oui, ben le XIXe siècle a produit Pasteur et Claude Bernard. Le XXI Séralini et Grennpeace. C'est ça la différence. Au XIXe l'intelligence donnait toute sa mesure. Au XXIe sa voix est couverte par la fanfare médiatique des menteurs.

Laurent Berthod | 20 juin 2013 à 15h31 Signaler un contenu inapproprié

220 000 moutons tués chaque année par des chiens est une rumeur complètement mensongère. FNE n'est pas une source sûre. C'est même très exactement le contraire, pour rester poli.

Laurent Berthod | 20 juin 2013 à 15h47 Signaler un contenu inapproprié

Rapport loup : 4 913 victimes indemnisées en 2011, 2680 en 2008. FNE, source sûre ! (NB : FNE n'est pas un observatoire du Ministère de l'environnement). Voilà un intervenant qui sait de quoi il parle et qui maîtrise son sujet !

Laurent Berthod | 20 juin 2013 à 15h54 Signaler un contenu inapproprié

Dans ce cas, fions nous à vos données personnelles...Toujours est il qu'avec une recherche rapide sur Google on trouve beaucoup plus de témoignages d'attaques de chiens sur des troupeaux que de loups tous sites confondus (pro et anti-loup).

Bref, ce débat (si c'en est un) n'est pas prêt de s'arrêter et j'espère que les intérêts collectifs à long terme prendrons finalement le pas sur les histoire et les représentations personnelles de chacun...

Tim | 20 juin 2013 à 16h03 Signaler un contenu inapproprié

Mea culpa pour FNE, je me suis laissé abusé par plusieurs sources sur différents sites qui relataient la même information quant à leur rôle d'observatoire qui n'est effectivement pas justifié ! De là à dire que je ne maîtrise pas le sujet...

Tim | 20 juin 2013 à 16h53 Signaler un contenu inapproprié

J'étais sûr avec ma citation de Jean Raspail d'avoir les réactions que j'attendais, même si je sortais du sujet! Gagné! Le loup est sorti du bois!...
Je vois que notre ami Tim a raison sur tout. Le doute ne l'atteint pas et il en est assez content dans ses certitudes multiples et très politiquement correctes. CQFD!

Jihème | 20 juin 2013 à 20h02 Signaler un contenu inapproprié

CQFD ? Et que fallait-il démontrer exactement ? Je ne vous suis pas vraiment.

Mais vous semblez personnellement satisfait de vos explications après tout...et être au clair avec soi-même c'est déjà une bonne chose ! Félicitations.

Quant à mon assurance, elle est modérée et j'admets volontiers quand je me trompe (clef deux commentaires plus bas !), on apprend tous de nos erreurs n'est-ce pas ?

Tim | 21 juin 2013 à 11h41 Signaler un contenu inapproprié

Si vous tapez dans votre moteur de recherche "Attaques de chiens sur les troupeaux ovins dans le Lubéron" vous trouverez un enquête sur la prédation des ovins par les chiens dans le Lubéron.

Résultat : "Le taux de perte global s’élève à 0,25 % de l’effectif ovin." (Brebis et agneaux confondus. Pour le détail, se référer à l'étude). En extrapolant au cheptel ovin français, 6 904 000 têtes en 2010, on trouve 17 260 victimes ovines annuelles de chiens divagants ou errants.

Bon, l'extrapolation est un peu hasardeuse. Mais entre 17 260 et 200 000 la différence d'ordre de grandeur est supérieure à dix. De quoi disqualifier la rumeur entretenue, si je vous en crois, je n'ai pas été vérifier leurs dires, par FNE.

Bon, vous commencez à comprendre ce qu'est un travail sérieux de bibliographie ?

NB L’étude que j'ai signalée est fort intéressante sous beaucoup d'aspects et j'en recommande la lecture à tous ceux qui s'intéressent à cette question.

Laurent Berthod | 22 juin 2013 à 00h12 Signaler un contenu inapproprié

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