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Actu-Environnement

Un nouveau label bas carbone à l'échelle du quartier est en préparation

En octobre, l'association BCCA révisera son label bas carbone sur le bâtiment neuf et celui dédié à la rénovation sera disponible. L'association élabore aussi un futur label pour les quartiers bas carbone.

Bâtiment  |    |  R. Boughriet

Le 26 septembre, l'association pour le développement du bâtiment bas carbone (BBCA) a fait plusieurs annonces concernant l'évolution de ses labels pour la construction neuve et la rénovation. L'association esquisse aussi un prochain référentiel bas carbone à l'échelle du quartier. Devant la presse, Hélène Genin, déléguée générale de l'association, a dévoilé les critères de la troisième version du label BBCA (V3.0) des bâtiments neufs attendu en octobre. Ce label, lancé en 2016, a été pionnier dans la mesure de l'empreinte carbone du bâtiment, sur son cycle de vie complet. Celui-ci a déjà été remis à 30 opérations : 15 bureaux, 14 logements collectifs et un hôtel. Vingt-deux demandes de labellisation sont actuellement en cours.

Une troisième version du label pour le neuf

Dans sa version 3.0, le label BBCA pour le neuf reste compatible avec la méthodologie de mesure carbone du référentiel Energie + Carbone- (E+ C-) expérimenté depuis novembre 2016. Les seuils d'E+C- préfigurent la réglementation environnementale 2020 des bâtiments neufs. Pour rappel, une demande de label BBCA s'accompagne d'une demande de label E+ C- avec l'atteinte a minima des seuils E1 et C2.

La méthodologie du label conserve ses quatre indicateurs : la construction raisonnée et l'exploitation maîtrisée (émissions de gaz à effet de serre évitées)  ainsi que le stockage carbone (matière biosourcée contenue dans la construction) et l'économie circulaire (réemploi des produits lors de la construction, etc.). Le label évolue encore "pour être au plus proche de la réalité du bâtiment et du calcul de son impact carbone", a souligné Hélène Genin. Les seuils sont ajustés pour prendre en compte la déconstruction préalable d'un bâtiment mais aussi la fin de vie des matériaux biosourcés et leur stockage carbone. Ils s'appuieront aussi sur les nouvelles données de la base Inies qui recense les déclarations environnementales des produits de construction (FDES). Peu de données sur les produits biosourcésou géosourcés (isolants, éléments de structures, etc.) sont aujourd'hui collectées dans cette base.

Le label BBCA comporte trois niveaux de performance (BBCA standard, performant et excellence) plus exigeants que le niveau Carbone 2 du référentiel E+ C-. Les critères de performance seront assouplis dans la nouvelle version à l'exception du plus haut niveau BBCA Excellence. Le nouveau label sera disponible courant octobre chez les certificateurs pour le tertiaire (Certivéa) et pour le logement collectif (Cerqual, Promotelec Services et Prestaterre). Ce label sera aussi proposé à l'international par l'organisme certificateur Cerway.

Le label Rénovation désormais disponible

L'association BBCA avait également présenté en novembre 2017 son référentiel bas carbone pour les bâtiments rénovés, s'appuyant sur 40 opérations de réhabilitation déjà réalisées. Ce label sera officiellement disponible, à compter du 5 octobre, chez le certificateur Prestaterre  (logements collectifs). Le label reprend les quatre indicateurs de la méthode BBCA définie pour le bâtiment neuf. Il combine l'amélioration du bâti et l'optimisation de la performance énergétique et valorise la conservation de l'existant, l'amortissement des matériaux, le réemploi des produits en particulier in situ et le recours aux matériaux stockeurs de carbone. Le label s'applique aux rénovations lourdes qui impliquent un curage de tout le second œuvre. Il s'applique aussi aux rénovations thermiques qui nécessitent un renforcement de l'isolation et le changement de matériaux et d'équipements.

Un futur label bas carbone à l'échelle du quartier

L'association BBCA a aussi présenté ses travaux menés avec le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) et le bureau d'études Elioth (Groupe Egis) pour définir un futur référentiel permettant de quantifier l'impact carbone d'un quartier. BNP Paribas Real Estate soutient leurs travaux.

Le référentiel BBCA Quartier "s'intégrera dans une approche globale de la conception d'un quartier intégrant les aspects : environnementaux, sanitaires, économiques [et] sociaux. L'enjeu est qu'il devienne, un outil partagé par tous les acteurs d'un projet d'aménagement", a indiqué Jean-Christophe Visier, directeur Energie-Environnement du CSTB. Le référentiel évaluera la performance carbone selon les différentes phases de vie du quartier. Il reprendra les indicateurs des bâtiments bas carbone. Les "externalités du quartier" sont aussi prises en compte. La démarche consiste, "plutôt que de comptabiliser ce qui se passe strictement sur le territoire du quartier, à analyser l'impact et la responsabilité que peuvent avoir le projet d'aménagement et ses acteurs sur les émissions carbones totales rapportées à un usager du quartier : qu'il soit habitant, étudiant, travailleur, touriste...". Les partenaires proposent d'exprimer la performance carbone du quartier en fonction de ses usages en centrant la métrique sur les utilisateurs (en tonne d'équivalent CO2 par personne).

Selon leur étude, l'empreinte carbone moyenne d'un Français serait aujourd'hui de 11,5 tonnes de CO2 par an répartis selon différents usages : 3,5 tonnes pour les déplacements des personnes, 3 tonnes pour les bâtiments, 2 tonnes pour l'alimentation, 1,5 tonnes pour le transport de marchandises et 0,5 tonne pour les biens consommés, 0,5 tonne pour les déchets générés et 0,5 tonne pour les espaces publics et infrastructures utilisées. Séquestration carbone, rénovations lourdes des bâtiments, services d'autopartage, etc., "les solutions existent pour réduire l'empreinte carbone du quartier des 2/3 d'ici à 2050", a indiqué Stanislas Pottier, président de l'association BBCA. Et passer ainsi à l'empreinte carbone moyenne d'un Français de 2 tonnes CO2/an en 2050.

Les partenaires poursuivront leurs travaux. Ils prévoient d'expérimenter leur nouveau label dans le cadre d'un projet porté par le CSTB et soutenu par l'Ademe. Ce projet collaboratif, mené jusqu'en 2021, vise à élaborer des indicateurs pour étendre la démarche du label Energie+ Carbone- (E+ C-) au quartier, via huit projets pilotes.

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