Lors de sa venue au colloque national éolien, organisé par France Renouvelables les 4 et 5 octobre, la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a éclairé la filière sur les futurs objectifs inscrits dans la planification écologique.
Sur l'éolien en mer, Agnès Pannier-Runacher a annoncé le lancement, d'ici à fin 2024 ou début 2025, d'un ou plusieurs appels d'offres pour sélectionner 10 GW de projets. L'objectif à 2035 est donc fixé à 18 GW. Un grand débat national sur la planification des projets par façade sera lancé d'ici à quelques semaines, a précisé la ministre.
Sur l'éolien terrestre, comme le conseillaient les travaux préparatoires, un objectif de développement de 1,5 gigawatt (GW) par an devrait être confirmé. Pour répondre aux voix qui déplorent un manque d'ambition (1,9 GW a été raccordé en 2022), la ministre de la Transition énergétique a déclaré opter pour un objectif « ambitieux et en phase avec les réalités du terrain ».
« Notre pays a besoin d'éolien, terrestre et en mer. Il a besoin de projets travaillés et acceptés dans le territoire », a-t-elle déclaré. La ministre a insisté également sur la construction de l'amont de la filière. « Nous avons tout intérêt à sécuriser les filières » pour maîtriser les coûts et les délais des projets, a-t-elle insisté, précisant que des pactes solaires et éoliens seraient présentés dans les prochaines semaines.
Enfin, la ministre a annoncé que les projets recalés par la Commission de régulation de l'énergie (CRE) faute de rentabilité, dans le cadre des appels d'offres terrestres pourraient candidater à nouveau aux prochaines sessions, sans pénalité financière. Une mesure saluée par les acteurs présents.